Question de M. VASSELLE Alain (Oise - RPR) publiée le 13/04/2000

M. Alain Vasselle attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'intérêt pédagogique d'une participation d'anciens combattants à l'instruction des écoliers, collégiens et lycéens. En effet, à de nombreuses reprises et au cours de diverses manifestations publiques d'anciens combattants, nombre d'associations ont fait part de leur disponibilité pour participer à des conférences ou à des cours d'enseignement de l'histoire dans nos établissements scolaires, tant au niveau des écoles primaires que des collèges et des lycées. L'expérience souvent douloureuse vécue par bon nombre d'anciens combattants permettrait à nos jeunes écoliers d'être mieux sensibilisés à cette page douloureuse de notre histoire. Elle ne pourrait que favoriser un rapprochement entre les générations. De nombreux anciens combattants seraient prêts à témoigner sur cette période de guerre. Ils pourraient ainsi contribuer à faire progresser parmi la jeunesse le devoir de mémoire indispensable dans toute société démocratique telle que la France. En conséquence, il le remercie à l'avance de bien vouloir lui indiquer la position ministérielle face aux légitimes intentions de ces anciens combattants dont la seule motivation est d'aider la jeunesse de notre pays à mieux prendre conscience de son passé pour mieux affronter la réalité d'aujourd'hui.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 22/06/2000

Réponse. - Les programmes de l'école primaire (arrêté du 22 février 1995) font une place particulière à l'histoire. Tout au long du cycle des approfondissements, l'élève apprend à situer les grandes périodes de l'histoire et à les caractériser. Le maître, dans sa classe, s'appuie sur des personnages, des grandes dates, des lieux symboliques constitutifs d'une culture et d'une conscience nationales. C'est ainsi qu'est étudiée la France dans les deux guerres mondiales : 1914-1918 (Verdun, l'armistice de la Grande Guerre, 11 novembre 1918), 1939-1945 (occupation et libération de la France, la Résistance, l'appel du 18 juin 1940). L'enseignement de l'histoire ne peut être dissocié de l'éducation civique qui, à l'école élémentaire, vise à faire prendre conscience à l'élève des valeurs qui fondent une morale de la responsabilité et à lui faire comprendre comment se mettent en uvre les principes et les institutions de la démocratie au sein de la République française. La participation d'anciens combattants à l'instruction des écoliers pour conforter les apprentissages conduits par l'enseignant de la classe pourrait, en effet, apporter une sensibilisation à cette page douloureuse de l'histoire par la rencontre de témoins vivants et favoriser un rapprochement entre les générations. Le devoir de mémoire est effectivement indispensable dans toute société démocratique. Des rencontres entre élèves et anciens combattants ont déjà eu lieu dans certains établissements scolaires. Concernant les modalités pratiques de ces interventions au sein des établissements scolaires, il appartient aux différentes associations d'anciens combattants de prendre l'attache des inspections académiques afin de définir avec elles les modalités et les possibilités de leurs interventions auprès des élèves.

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