Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 18/05/2000

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la suggestion faite par la Fédération syndicale unitaire (FSU), à la première page du supplément au numéro 60 de Pour, revue de la FSU, de " relancer la recherche en éducation ", notamment sur les raisons de la réussite ou de l'échec scolaire des jeunes. Il souhaiterait connaître son opinion à l'égard de cette suggestion et savoir s'il envisage de prendre des mesures allant en ce sens.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 03/05/2001

Réponse. - La question de la réussite ou de l'échec scolaire des élèves, ses origines et les remèdes qu'on peut y apporter ont toujours été au c ur des préoccupations du ministère de l'Education nationale. De nombreux organismes et commissions réfléchissent actuellement à ces questions au sein du ministère. Elles font largement appel à des chercheurs reconnus qui trouvent à cette occasion la possibilité de présenter leurs résultats mais aussi et surtout d'apporter leur expertise. On peut citer à titre d'exemples et outre l'INRP, l'Observatoire national de la lecture qui a pour mission de recueillir et exploiter les données scientifiques disponibles afin d'éclairer l'apprentissage et la lecture et de susciter les recherches en la matière. Cette collaboration des chercheurs est également dans les groupes de travail mis en place : qu'il s'agisse de la réflexion sur la précocité intellectuelle, engagée depuis plusieurs mois, du plan d'action pour une meilleure prise en charge des enfants dyslexiques ou dysphasiques, en partenariat avec le secrétaire d'Etat à la santé, ou encore du chantier portant sur la rénovation de l'enseignement des sciences, en collaboration avec des personnalités du monde scientifique. Par ailleurs, le ministre est à l'origine du Conseil national de l'innovation pour la réussite scolaire, dont la mission est de soutenir, évaluer et diffuser les initiatives des établissements scolaires qui favorisent la réussite des élèves. En outre, il apporte son soutien à quatre structures d'enseignements expérimentales, dans les académies de Paris, Créteil, Grenoble et Nantes. Il s'agit donc d'une autre illustration des rapports féconds qui se tissent entre chercheurs et praticiens dans le suivi des dispositifs innovants. Enfin, plus récemment, dans le cadre du plan de rénovation de la formation des enseignants, le ministre a clairement affirmé son intention de développer " considérablement la recherche en éducation ". Pour cela plusieurs axes sont retenus. Il continuera de favoriser l'action de l'INRP, des IUFM, des IREM, tant dans leur rôle au niveau de la recherche en sciences de l'éducation et en didactique des disciplines que dans leur tâche de diffusion des travaux et de mise en relation des chercheurs et des professuers du premier et du second degré. Une mission sera confiée à Antoine Prost afin qu'il élabore un projet de développement de la recherche en éducation, en collaboration avec Mme Anne-Marie Perrin-Naffakh, directrice de l'INRP. Cette volonté de promouvoir la recherche en éducation passe aussi par une action en faveur des personnels. Les enseignants-chercheurs devraient voir s'ouvrir de meilleures perspectives de carrière, et un effet tout particulier sera fait pour faciliter l'accès des professeurs des écoles, des collèges et des lycées à l'école doctorale et à la thèse dans ce domaine.

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