Question de M. CHARASSE Michel (Puy-de-Dôme - SOC) publiée le 15/06/2000

M. Michel Charasse appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les conditions d'exploitation de la ligne aérienne Paris-Clermont-Ferrand par la société Air France en ce qui concerne en particulier le vol qui quitte Paris en principe le matin à 8 h 30 pour rejoindre Clermont-Ferrand. Il lui fait observer en effet que ce vol connaît de très nombreux retards qui découlent du fait que l'avion affecté à cette ligne est celui qui assure auparavant la liaison Strasbourg-Paris. Or il est notoire que la desserte de Strasbourg donne lieu à de très nombreux retards, si bien que l'avion utilisé par les passagers de Clermont-Ferrand arrive souvent à Orly avec plusieurs minutes, voire plusieurs heures de retard, comme par exemple le vendredi 19 mai 2000. Il est évident que les problèmes que rencontre la compagnie Air France pour la liaison Strasbourg-Paris ne sauraient se répercuter plus longtemps sur le vol suivant. Aussi, dès lors que la compagnie Air France ne peut pas assurer la régularité horaire de la liaison Strasbourg-Paris, elle ne saurait plus longtemps faire supporter les conséquences de cette situation aux passagers de Clermont-Ferrand, d'autant plus que la compagnie a indiqué à plusieurs reprises aux élus clermontois qu'elle avait pris des dispositions pour avoir des avions en réserve à Orly-Ouest. Mais il est vrai que la compagnie n'a jamais précisé combien d'heures de retard étaient nécessaires pour faire appel aux appareils de réserve et, sauf erreur, Clermont-Ferrand n'en a pas bénéficié. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui faire connaître quelles instructions la tutelle envisage de donner à la compagnie Air France afin qu'il soit mis un terme à la pénalisation systématique des passagers du vol Paris-Clermont-Ferrand.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 26/10/2000

Réponse. - Depuis l'été 1998, l'évolution globale de la ponctualité de la desserte Paris (Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle) - Clermont-Ferrand est plutôt positive ; le nombre de minutes de retard moyen par passager transporté a diminué de 10 minutes à l'été 1998 à 7 minutes à l'été 2000 et de 13 minutes à l'hiver 1998/1999 à 9 minutes à l'hiver 1999/2000. En outre, les vols entre Paris et Clermont-Ferrand sont, depuis plusieurs saisons, plus ponctuels que l'ensemble des vols intérieurs au départ de Paris. Durant l'hiver 1999/2000, pour les liaisons avec Roissy, 85,5 % des vols de et vers Clermont-Ferrand ont enregistré moins de 15 minutes de retard, contre 78 % pour l'ensemble du réseau ; ces chiffres sont respectivement de 87,5 % et 85 % en ce qui concerne Orly. Comme le mentionne l'honorable parlementaire, le vol AF 7432 partant d'Orly vers Clermont-Ferrand à 8 h 30 est assuré par un appareil en provenance de Strasbourg toute l'année, sauf de la mi-juillet à la fin du mois d'août, où il est assuré par un Boeing B737-500 arrivant de Clermont-Ferrand. Par ailleurs, l'appareil qui assurera le vol Orly-Clermont-Ferrand du matin arrivera de Mulhouse et non plus de Strasbourg à compter de la prochaine saison d'hiver. Dans tous les cas, la durée programmée de l'escale à Orly est la même que pour l'ensemble des vols d'Air France programmés dans la plage horaire du matin, entre 7 h 45 et 9 heures. Selon la compagnie, sur 21 départs de ce vol au mois de juin, 11 ont été effectués à l'heure prévue, 3 avec un retard inférieur ou égal à 5 minutes, 5 avec un retard entre 6 minutes et 15 minutes ; 2 vols ont subi des retards importants de 50 et 58 minutes qui n'étaient cependant pas causés par un retard pris lors du vol Strasbourg - Orly précédent. Le vol AF 7432 du 19 mai mentionné par l'honorable parlementaire a subi un retard inhabituel très important de 141 minutes en raison d'un problème de chargement de l'appareil. En ce qui concerne l'avion de réserve mis en place à Orly, le choix de son engagement est effectué par la compagnie Air France en fonction de ses priorités opérationnelles et commerciales, dans les cas de vols retardés ou annulés, lorsqu'il est impossible de réacheminer les passagers dans des délais raisonnables.

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