Question de M. MOULY Georges (Corrèze - RDSE) publiée le 22/06/2000

M. Georges Mouly tout en se félicitant de la grande qualité des publications du secrétariat d'Etat aux anciens combattants en matière de devoir de mémoire - et principalement tout ce qui touche à la Seconde Guerre mondiale - demande à M. le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants s'il entend donner suite à l'idée de reconnaissance du 27 mai comme " Journée de la Résistance ", cette date ayant été retenue comme étant celle de la création du Conseil national de la Résistance (CNR) par Jean Moulin, et ce afin de renforcer plus encore ce même devoir de mémoire, principalement dans l'esprit des jeunes générations.

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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 10/08/2000

Réponse. - L'honorable parlementaire souhaite que le 27 mai, jour anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance en 1943, soit célébré comme Journée nationale de la Résistance. Le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants comprend cette demande mais il doit préciser que sa réalisation pratique se heurte à une difficulté importante, celle d'ajouter une nouvelle commémoration officielle à une date de l'année proche de la célébration d'autres événements ou fêtes légales. En effet, il y a lieu d'observer à cet égard que le dernier dimanche d'avril, journée du souvenir de la déportation et le 8 mai, journée de la commémoration de la capitulation sans conditions de l'Allemagne nazie, évoquent ces moments tragiques, puis glorieux de notre histoire. Le 8 mai est aussi la journée de tous ceux qui ont permis à la patrie, par leur engagement au grand jour comme les Français libres, ou dans le combat de l'ombre comme les résistants de la France occupée, de retrouver sa liberté et son indépendance. Par ailleurs, la journée du 18 juin qui s'organise autour de l'appel du Général-de-Gaulle donne lieu à des cérémonies patriotiques. L'hommage du peuple français aux morts, le souvenir de la fierté retrouvée, l'évocation des valeurs de la Résistance peuvent difficilement s'accommoder de la multiplication éventuelle des ces journées de commémoration. Certes, il s'agit de transmettre à la jeunesse et à l'ensemble des générations futures des leçons humaines, historiques et patriotiques qui peuvent être tirées de la Résistance. C'est tout le sens de la politique de mémoire menée par le secrétaire d'Etat. Il importe de préciser notamment, à ce sujet, que le ministère de l'éducation nationale et le département ministériel organisent chaque année, avec l'appui des enseignants et des associations de combattants, le Concours national de la Résistance et de la déportation, qui rencontre dans le monde scolaire un succès toujours croissant. C'est dans le même esprit que sont encouragés dans les collèges les programmes d'action éducative consacrés à la Résistance ainsi que les voyages d'étude sur les hauts lieux de la Seconde Guerre mondiale. L'idée de s'appuyer sur la date du 27 mai pour faire réfléchir les jeunes de nos écoles et de nos lycées à l'esprit de la Résistance, incarné par le Concours national de la Résistance, mérite d'être examinée.

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