Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 26/10/2000

M. Marcel Vidal demande à Mme le ministre de la jeunesse et des sports quelles mesures elle envisage de prendre pour que l'Europe n'apparaisse plus comme un élément extérieur à la vie quotidienne des jeunes. La consultation nationale des jeunes sur l'Europe lancée par son ministère en septembre 2000 révèle en effet deux chiffres préoccupants : d'une part, les douze-quinze ans déclarent à une écrasante majorité que leur classe d'âge n'est pas assez associée aux décisions de l'Union européenne les concernant (88 %) et, d'autre part, ils sont 83 % qui déclarent " mal " connaître les programmes de l'Union européenne pour la jeunesse (Jeunesse, Socrate, Léonardo).

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Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 29/03/2001

Réponse. - La consultation nationale des jeunes sur l'Europe, organisée en France de mai à juillet 2000, à laquelle 7 000 jeunes ont pris part, a confirmé à quel point l'Europe apparaît éloignée des préoccupations quotidiennes des jeunes. Mais elle a aussi montré la disponibilité de ces derniers pour participer aux décisions pour peu qu'on leur ouvre réellement des espaces de dialogue et de concertation. Ce constat valide a posteriori la démarche entreprise durant la présidence française de l'Union européenne consistant à donner la parole aux jeunes dans le cadre de la préparation du Livre blanc de la Commission européenne sur les politiques de jeunesse de l'Union. Outre la consultation nationale, s'est tenue à Paris, les 5, 6 et 7 octobre 2000, une rencontre de 450 jeunes délégués de toute l'Europe, au cours de laquelle des propositions ont été élaborées et un échange direct avec des responsables politiques a eu lieu. Puis, pour la première fois, une délégation de jeunes Européens a pu rencontrer directement les quinze ministres de la jeunesse de l'Union européenne ainsi que Mme Viviane Reding, commissaire européen, le 9 novembre 2000, à l'occasion de la réunion du Conseil formel de la jeunesse. Ce dernier a ainsi pu débattre sur les suites à donner à la consultation des jeunes. Il a été décidé de poursuivre ce dialogue tant au plan national qu'au plan européen, notamment dans le cadre de la préparation du Livre blanc. Lors de la rencontre de Paris mentionnée précédemment, de nombreuses recommandations ont été formulées par les jeunes délégués, dans des domaines aussi divers que l'emploi, la formation, la lutte contre les discriminations, la santé, les droits sociaux, la participation des jeunes. Le document reprenant les principales d'entre elles a été largement diffusé, pour devenir un outil au service du dialogue à venir. Comme elle s'y était engagée auprès des jeunes, madame la ministre de la jeunesse et des sports a également transmis ces recommandations aux conseils des ministres concernés. Certaines de ces propositions ont déjà trouvé un écho, telle la résolution sur l'intégration sociale des jeunes, adoptée, sur proposition de la présidence française, au conseil des ministres de la jeunesse de l'Union européenne, le 9 novembre 2000. De nouvelles étapes sont à franchir pour que l'Europe bénéficie pleinement de l'apport des jeunes. Une volonté permanente doit inspirer les acteurs institutionnels pour favoriser leur participation à la vie publique et la prise en compte de leurs contributions. Enfin, madame la ministre de la jeunesse et des sports est particulièrement attentive au développement de la mobilité des jeunes en Europe. Elle a pu constater que les jeunes, qui demandent de disposer des moyens d'aller découvrir les autres sociétés européennes, sont, dans le même temps, très peu nombreux à connaître les programmes communautaires d'aide à la mobilité. En conséquence, un effort sera fait afin de mieux les informer et rendre ces programmes accessibles au plus grand nombre. C'est dans ce sens que le comité national de mise en uvre du programme Jeunesse s'est engagé à travailler.

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