Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 15/02/2001
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'article paru à la page 18 du quotidien Le Figaro du 22 novembre 2000 sous le titre " La maladie d'Alzheimer oubliée " dans lequel il est indiqué qu'un rapport d'un conseiller d'Etat, ancien directeur général de la santé, met en évidence les insuffisances de l'aide aux familles et personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. La prise en charge de ces malades " doit être complètement repensée, en réorganisant les ressources existantes et en développant notamment les petites structures ". Il lui demande quelle a été sa réaction à l'encontre des conclusions de ce rapport, face à ces critiques et aimerait connaître les mesures envisagées par le Gouvernement, au cours de l'année 2001, pour améliorer la prise en charge de ces malades, dont le nombre attendrait déjà environ 300 000 personnes, 100 000 cas nouveaux apparaissant chaque année.
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Réponse du ministère : Emploi publiée le 26/07/2001
La ministre de l'emploi et de la solidarité est attentive à la prise en charge des personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer et aux suites qu'il convient de donner aux conclusions du rapport du professeur Jean-François Girard, conseiller d'Etat, ancien directeur général de la santé. Cette maladie et les troubles apparentés constituent effectivement un enjeu de santé publique majeur et un défi pour notre société tant par le nombre des personnes concernées - environ 500 000 - que par leur nature et leurs conséquences particulièrement déstructurantes pour la personne et son entourage. Le vieillissement global de la population et la croissance des démences de type Alzheimer avec l'âge vont conduire à une forte augmentation du nombre de cas dans les années à venir. Aussi, le Gouvernement, conscient de l'importance des difficultés rencontrées tant par les personnes atteintes par cette maladie que par leurs familles, a confié au professeur Jean-François Girard une mission d'étude sur la maladie d'Alzheimer afin non seulement de faire le point sur son évolution prévisible et sur les perspectives thérapeutiques, mais aussi d'analyser les conditions de sa prise en charge et d'indiquer les moyens de l'améliorer concrètement. Les propositions du rapport que m'a remis le professeur Girard sont actuellement à l'étude et trois orientations semblent devoir être retenues et approfondies, dans le cadre de la définition d'un plan pluriannuel de prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de pathologies voisines, dès cette année. Tout d'abord, travailler à l'amélioration du dispositif de diagnostic précoce de la maladie par la création et la généralisation de consultations spécialisées de proximité. Ensuite, conduire un effort programmé pour améliorer les conditions d'accueil en institutions et diversifier les modes d'accueil - accueil de jour, hébergement temporaire - mais aussi offrir des alternatives au placement en établissements en aidant les familles et l'entourage et en stimulant l'autonomie des patients, dans le cadre d'un réseau de prise en charge médico-sociale.
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