Question de M. COURTOIS Jean-Patrick (Saône-et-Loire - RPR) publiée le 12/04/2001

M. Jean-Patrick Courtois appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation dramatique que connaissent les entreprises industrielles de charcuterie. Depuis un an, celles-ci doivent faire face à de fortes hausses des prix de la viande de porc, qui constitue leur matière première principale. Après avoir augmenté de 51 % durant l'année 2000, les cours du porc se sont accrus de 61 % depuis le début de l'année. Ces augmentations sont dues à une baisse de la production porcine communautaire de 2 %, au transfert de la consommation de viande bovine vers la viande porcine, et à l'apparition de la fièvre aphteuse au Royaume-Uni qui a entraîné la fermeture des abattoirs de porcs britanniques durant deux ou trois semaines, causant ainsi une très forte augmentation de la demande dans les autres pays européens. La conjoncture actuelle ne permet malheureusement pas d'envisager à court ou moyen terme un reversement de cette tendance. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si le Gouvernement entend accorder des aides financières aux entreprises industrielles de charcuterie afin de leur permettre de surmonter ces augmentations d'une ampleur exceptionnelle.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 05/07/2001

La demande des consommateurs pour les produits de charcuterie, en particulier ceux fabriqués avec de la viande porcine, s'est considérablement accrue depuis deux ans renouant ainsi avec une conjoncture favorable que les opérateurs n'avaient pas connue depuis plusieurs années. Elle a encore récemment augmenté du fait d'un report de la consommation de viande bovine vers d'autres produits animaux. Les cours du porc, dont la nature cyclique est bien connue, ont un impact favorable sur les entreprises de transformation lorsqu'ils sont bas, ce qui était le cas en 2000. Confrontés à une hausse de leur prix de revient, il appartient à ces opérateurs d'ajuster leur pratique commerciale, comme le ferait tout opérateur économique dans le cas d'espèce. En tout état de cause, la hausse conjoncturelle, accélérée par la crise sur la viande bovine, connaît d'ores et déjà un repli depuis plusieurs semaines. Il n'est donc pas envisagé de soutiens spécifiques aux entreprises industrielles de charcuterie, qui peuvent néanmoins bénéficier, en cas de difficulté particulière, des régimes de droit commun d'aides aux entreprises en difficulté.

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