Question de M. RAFFARIN Jean-Pierre (Vienne - RI) publiée le 12/04/2001

M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la représentativité des sociétés d'économie mixte (SEM) au sein du collège des conseils économiques et sociaux régionaux (CESR). Depuis 1996, les 36 sociétés d'économie mixte de Poitou-Charentes se sont fédérées au sein d'une association. Cette association assure dans notre région la représentation, la promotion et l'animation du mouvement des SEM. Fort de ses 36 sociétés, de ses 1 200 salariés, d'un chiffre annuel de 600 millions de francs, ce mouvement peut se targuer d'une compétence en matière de développement économique qui porte sur de nombreux domaines comme le logement social, l'aménagement, les transports, la gestion d'équipements économiques et de loisirs, etc. Au moment où le conseil économique et social de Poitou-Charentes sera prochainement soumis à renouvellement, le Gouvernement envisage-t-il - au regard de la contribution éminente des SEM à la vie collective des régions - que ces dernières soient désormais représentées au sein du collège des CESR ?

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 22/11/2001

Depuis 1982, la procédure de composition de chacun des conseils économiques et sociaux régionaux (CESR) était centralisée : les tableaux de valeur réglementaire qui la déterminaient se trouvaient annexés au code général des collectivités territoriales et devaient être modifiés par décret tous les six ans, lors de chaque renouvellement, afin de prendre en compte l'évolution de la représentativité des organismes membres. A l'occasion du prochain renouvellement, qui interviendra au mois d'octobre 2001, le Gouvernement a décidé de réformer cette procédure en organisant sa déconcentration au bénéfice des préfets de région. Leur intervention apparaît en effet légitime, s'agissant d'assurer aux acteurs les plus représentatifs de la vie économique, sociale et culturelle des régions leur représentation au sein des CESR. Le décret n° 2001-731 du 31 juillet 2001 a ainsi confié aux représentants de l'Etat dans les régions le soin d'arrêter la composition des conseils économiques et sociaux qui se réuniront dans leur nouvelle formation à compter du premier novembre prochain. Le nombre total des membres, leur répartition par collège et les principes généraux qui président à leur composition restent cependant fixés par les dispositions réglementaires du code général des collectivités territoriales. Le Gouvernement a veillé notamment à renforcer la représentation des organismes et associations qui participent à la vie collective de la région (troisième collège). Désormais, le préfet de région a donc toute compétence pour arrêter la liste des organismes appelés à désigner un ou plusieurs représentants au sein du CESR, soit directement, soit par accord entre eux. Cette compétence s'exercera cepandant dans le cadre réglementaire précité qui précise en particulier que ces organismes doivent satisfaire à des conditions de représentativité régionale, voire nationale. C'est au regard de ces critères que les préfets apprécieront les demandes qui leur seront présentées. Il convient toutefois de souligner que le troisième collège des CESR couvre un vaste champ d'activités collectives dont chacune ne saurait être spécifiquement représentée.

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