Question de M. RINCHET Roger (Savoie - SOC) publiée le 21/06/2001

M. Roger Rinchet appelle l'attention de Mme le ministre de la jeunesse et des sports sur les conséquences pour les entreprises de tourisme équestre de la suppression de l'homologation des diplômes fédéraux d'accompagnateur et de guide de tourisme équestre dans la loi n° 2000-627 du 6 juillet 2000 relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives. Ces diplômes, délivrés par la Fédération française de tourisme équestre, qui permettaient à leur titulaire d'exercer contre rémunération et de créer des entreprises de tourisme équestre, n'ont pas été remplacés et leur suppression met des professions jusqu'ici parfaitement identifiées hors la loi. Ainsi certaines directions départementales de la jeunesse et des sports ont refusé de renouveler des cartes professionnelles aux titulaires en exercice, détenteurs d'un des diplômes précités, et menacé de fermeture des établissements employant soit des accompagnateurs, soit des guides ou dirigés par l'un d'eux. Outre la pénalisation que cet effet rétroactif entraîne pour les intéressés, ces mesures interdisent aux professionnels de former les futurs cadres et employés de leur discipline. Chaque année en période estivale, plusieurs centaines d'accompagnateurs nouveaux sont indispensables pour l'encadrement de colonies de vacances ou de centres de loisirs et le renouvellement des personnels temporaires des établissements équestres. Il lui demande en conséquence les mesures qu'elle pourrait prendre pour remédier à cette situation et reconnaître es qualité la profession d'accompagnateur ou de guide de tourisme équestre.

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Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 09/08/2001

La loi du 6 juillet 2000 relative aux activités physiques et sportives a substantiellement modifié, dans son article 37, le cadre d'exercice rémunéré des fonctions d'enseignement, d'animation, d'entraînement ou d'encadrement d'une activité physique ou sportive. L'application de l'article 43 de la loi du 16 juillet 1984, ainsi modifié, nécessite toutefois l'élaboration et la publication d'un décret en Conseil d'Etat. La conception de ce décret est complexe puisqu'il s'agit de trouver un juste équilibre entre le développement économique des pratiques, la sécurité des pratiquants, le respect du code du travail, la nécessaire responsabilisation des partenaires sociaux et les préoccupations de certains organismes professionnels. C'est dans ce contexte qu'un premier avant-projet est actuellement élaboré en concertation avec tous les ministères concernés : ministère de l'éducation nationale, ministère de l'équipement, des transports et du logement, ministère de l'agriculture et de la pêche, secrétariat d'Etat au tourisme, secrétariat d'Etat aux droits des femmes et la formation professionnelle et ministère de la jeunesse et des sports. Ce document de travail fera prochainement l'objet d'une consultation de tous les acteurs concernés avant d'être soumis à l'examen du Conseil d'Etat. Il est donc assez probable que la parution de ce décret n'interviendra pas avant le dernier trimestre de 2001. Dans l'attente de la parution de ce décret, les titulaires de brevets d'Etat et de cartes professionnelles continuent à exercer. Il existe, en revanche, un problème pour les titulaires de diplômes fédéraux homologués par le ministère de la jeunesse et des sports sur la base d'un dispositif qui a fait l'objet de plusieurs décisions d'annulation du Conseil d'Etat. C'est bien pour résoudre ce problème dans la durée et de façon définitive que la loi du 6 juillet 2000 fonde la reconnaissance des diplômes professionnels sur un principe général d'homologation de droit commun, que nul ne pourra contester. Afin de pallier la difficulté inhérente à la période transitoire, plusieurs parlementaires ont pris l'initiative, avec l'accord de Mme la ministre de la jeunesse et des sports, déposer un amendement à la loi portant diverses mesures d'ordre social, éducatif et culturel, et visant à proroger, jusqu'au 31 décembre 2002, la validité de tous les diplômes inscrits, avant le 10 juillet 2000, sur la liste d'homologation établie par le ministre chargé des sports. Cet amendement a été adopté lors du vote définitif de ce texte à l'Assemblée nationale, le 28 juin dernier. Cette démarche permettra d'éviter tout empressement dans la période de concertation sans pour autant compromettre la pérennité et le développement des pratiques mais aussi des structures qui les organisent.

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