Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 06/12/2001

M. Marcel Vidal appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les difficultés rencontrées par le canal du Midi. Délaissé d'une manière générale par les pouvoirs publics depuis 1970, il a été, malgré tout, classé en 1996 au patrimoine de l'Unesco, notamment grâce à l'intervention de M. Michel Rocard, ancien Premier ministre, ce qui a permis une prise de conscience de l'intérêt de ce patrimoine. Confronté à des difficultés croissantes - notamment à l'excès de vitesse pratiquée par des bateliers et au risque d'affaissement des 1 000 platanes plantés le long des 450 kilomètres de berges, ce haut lieu touristique et culturel connaît, depuis 1996, une augmentation de 40 % de la fréquentation, ce qui a pour effet d'accentuer les risques d'insécurité. Les quelque 380 millions de francs injectés par le tourisme dans l'économie des 80 communes et 3 départements qui, de Toulouse à Sète, partagent un morceau du canal du Midi, devraient encourager à définir, un cadre pour l'aménagement et l'entretien permanent du canal. Il souhaiterait avoir l'avis du ministère sur cet important dossier.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 14/03/2002

Le canal du Midi a d'ores et déjà bénéficié d'une situation privilégiée, découlant de son classement au patrimoine mondial de l'UNESCO, qui a constitué une forte incitation à accroître le nombre et l'importance des actions entreprises dans le cadre du partenariat étroit qui s'est instauré entre l'Etat, les régions Midi-Pyrénées, Aquitaine et Languedoc-Roussillon, Voies navigables de France (VNF) et l'Union européenne. Ce partenariat se poursuit dans le cadre du programme d'environ 70 millions d'euros, dont plus de 25 millions d'euros de l'Etat et de VNF, contractualisé au titre des contrats de plan sur la période 2000-2006. Ce programme d'environ 70 millions d'euros, dont plus de 25 millions d'euros de l'Etat et de VNF, contractualisé au titre des contrats de plan sur la période 2000-2006. Ce programme reprend des opérations de restauration du canal des Deux-Mers, pour 33 millions d'euros, ainsi qu'un volet relatif à la valorisation du potentiel touristique de ce canal. Par ailleurs, compte tenu du caractère exceptionnel de ce patrimoine et des enjeux de développement qui s'y attachent, le conseil général des ponts et chaussées pilote une réflexion interministérielle pour dégager une vision d'ensemble et une approche commune des services de l'Etat sur la mise en valeur de ce canal et de ses abords. Cette réflexion pourra notamment s'appuyer sur la démarche entreprise par VNF visant à élaborer, en collaboration avec les collectivités locales concernées, un schéma de développement de ce canal.

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