Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 14/02/2002

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur l'évolution de la fréquence et de la gravité du cancer colorectal. Avec près de 33 500 nouveaux cas annuellement dépistés, le cancer colorectal est devenu la deuxième cause de décès après le cancer du sein. Malgré les progrès des soins réalisés, le pronostic de ce cancer demeure préoccupant avec un taux de survie à cinq ans d'à peine 40 %. Elle lui fait remarquer que dans 60 à 80 % des cas, il est précédé d'une tumeur bénigne qui, lorsqu'elle atteint un certain diamètre, se transforme en cancer chez un sujet sur quatre. Compte tenu que cette transformation se déroule sur dix à vingt années, les possibilités d'intervention se révèlent possibles et efficaces. Elle lui fait donc observer qu'une démarche de santé publique s'impose. Elle lui demande de lui faire connaître les mesures de dépistage de masse qu'il pourrait envisager sur les sujets âgés de plus de cinquante ans, sans facteur de risque identifié, c'est-à-dire une population de 12 millions de personnes.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 04/04/2002

Un programme national de lutte contre le cancer a été lancé le 1er février 2000, pour une durée de cinq ans. Ce programme prévoit notamment de généraliser des actions de dépistage contre les cancers du sein, du col de l'utérus et colorectal. Pour ce dernier, il s'agira d'inviter tous les deux ans 12 millions d'hommes et de femmes de cinquante à soixante-quatorze ans à effectuer un dépistage gratuit (dès lors que le dépistage est réalisé dans le cadre du programme) et d'assurer leur suivi. La mise en place de ce programme s'effectuera dans un premier temps par la sélection de vingt sites pilotes, dans vingt départements. Dans ce cadre, douze départements viennent d'être sélectionnés, un second appel à candidatures sera lancé dans le courant du second semestre 2002 pour sélectionner les huit autres sites pilotes. Puis, en 2003, le programme sera généralisé sur l'ensemble du territoire national, garantissant ainsi un égal accès de tous à un dépistage de qualité. L'organisation de ce dépistage s'appuiera sur les structures de gestion départementales ou interdépartementales déjà mises en place pour le dépistage des cancers du sein ou en cours de création par les départements en accord avec les organismes d'assurance maladie.

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