Question de M. DEMUYNCK Christian (Seine-Saint-Denis - RPR) publiée le 10/10/2002

M. Christian Demuynck souhaite attirer l'attention M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le manque de personnel qualifié chez les auxiliaires puéricultrices. L'accueil et l'encadrement des enfants dès leur plus jeune âge figurent parmi les priorités légitimes de nos concitoyens et devront nécessairement être pris en compte dans la future politique de la famille voulue par le Gouvernement. A cet égard, les mutations du monde du travail, l'augmentation du nombre des naissances, et l'allongement de la durée des études, concourront dans les prochaines années au rôle central des auxiliaires puéricultures. Pourtant, l'ensemble des acteurs de la vie sociale et médicale s'accordent à évaluer que cette catégorie professionnelle souffre aujourd'hui d'un manque de formation spécifiquement adaptées aux plus jeunes. D'où les réticences affirmées par de nombreux parents et les critiques récurrentes formulées par une partie du corps médical pédiatrique. Avec un an de formation en alternance, des personnes parfois âgées de seulement dix-sept ans sont la plupart du temps insuffisamment préparées pour affronter les difficultés du secteur médical, éducatif ou social, notamment dans les départements les plus exposés aux difficultés économiques et humaines. Une remise à plat des conditions d'admissibilité des candidats aux formations en puériculture ne devraient-elles pas être rapidement envisagées afin de garantir un niveau optimum de la capacité d'accueil des enfants ? Les zones les plus exposées à la précarité sociale ne devraient-elles bénéficier d'un statut particulier ainsi que d'un système de parrainage des jeunes diplômés afin d'assurer leur intégration et leur efficacité professionnelle ?

- page 2300


Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 19/12/2002

Assurer aux jeunes enfants de bonnes conditions d'accueil et d'encadrement constitue une préoccupation constante du ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées. Afin d'atteindre cet objectif, la qualité de la formation dispensée aux auxiliaires de puériculture est essentielle. Cette qualité de formation est garantie par le programme actuel des études défini par l'arrêté du 22 juillet 1994 modifié relatif au diplôme professionnel d'aide-soignant et au diplôme professionnel d'auxiliaire de puériculture. Ce programme comporte 1 575 heures d'enseignement, dont 630 heures d'enseignement théorique et 945 heures d'enseignement clinique. Le volume horaire des enseignements centrés sur l'enfant est de 315 heures en ce qui concerne l'enseignement théorique et de 595 heures en ce qui concerne l'enseignement clinique. Il apparaît par ailleurs nécessaire, dans une période où les jeunes éprouvent des difficultés d'accès à l'emploi, de ne pas relever l'âge minimum d'accès à la formation, actuellement fixé à dix-sept ans, étant précisé qu'il n'existe pas d'âge limite supérieur. Une actualisation de la formation des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture est néanmoins apparue souhaitable. A cette fin, un groupe de travail a été constitué, associant des représentants des professionnels concernés et des représentants de l'administration. Ce groupe est notamment chargé de formuler des propositions sur les conditions d'accès à la formation, les modalités d'évaluation des élèves au cours de leur scolarité ainsi que sur les épreuves finales sanctionnant la formation.

- page 3177

Page mise à jour le