Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 17/10/2002

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'information parue à la première page du Figaro-Economie du 23 septembre 2002 selon laquelle, d'après un sondage publié par le Journal du dimanche le 22 septembre dernier, " la moitié des Français (51 %) souhaitent que le double affichage en francs et en euros soit maintenu au-delà de la fin de l'année 2002. " Il souhaiterait connaître son opinion sur ce souhait de la majorité des Français et aimerait savoir si des mesures allant en ce sens vont être prises.

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Réponse du Ministre de l'économie, des finances et de l'industrie publiée le 05/12/2002

Les principes retenus par le Gouvernement pour le double affichage des prix en euros et en francs sont ceux du volontariat et du pragmatisme. Depuis la fin du cours légal du franc le 18 février 2002, le double affichage repose sur la libre initiative des entreprises afin d'éviter que les consommateurs ne perdent brutalement leurs repères. Il répond au souci des entreprises de satisfaire leur clientèle et de lui simplifier l'apprentissage de l'euro sans rupture de nature à abuser sa confiance. Les pouvoirs publics ont, pour leur part, émis des recommandations adaptées aux attentes des Français. Le double affichage était nécessaire après l'introduction de l'euro fiduciaire et avait été recommandé jusqu'au 30 juin 2002, suivant l'avis du Conseil national de la consommation. A l'approche de l'été, il est apparu qu'une majorité de consommateurs interrogés était favorable à un prolongement de cette période de double affichage. Les entreprises ont répondu à cette attente en maintenant pour une part significative de leurs ventes le double affichage, et les pouvoirs publics les y ont encouragées. La date du 31 décembre 2002 ne constitue pas, dans le cadre de cette démarche commerciale volontaire, une date butoir. La disparition du double affichage en 2003 représente, en revanche, un objectif souhaitable dans la mesure où les consommateurs doivent s'habituer à compter et à penser dans la nouvelle monnaie. Ils ne pourront pas en effet indéfiniment conserver des références en francs. Cette démarche se fait progressivement et ne nécessite pas d'intervention réglementaire.

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