Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 17/10/2002

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le numéro spécial du Bulletin de l'académie nationale de médecine, (Bull. Acad. Natle Méd., 2002, 186, n° 2, séance du 9 février 2002) intitulé " Drogues illicites d'aujourd'hui et santé ", et dans lequel ses auteurs recommandent, à la page 90, la prise en charge précoce des consommateurs de drogues en développant notamment les structures médico-sociales adaptées. Il aimerait connaître les intentions du Gouvernement sur ce sujet. Un tel projet est-il actuellement à l'étude ?

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 27/02/2003

Le repérage précoce de l'usage nocif et des usages à risques de substances illicites et des autres addictions associées constitue un réel enjeu de santé publique. Il permet en effet d'éviter l'aggravation de la consommation, l'apparition de la dépendance et de réduire les dommages et les complications, qu'ils soient sanitaires, psychologiques ou sociaux. Au regard de ces éléments, le Gouvernement est pleinement décidé à renforcer la capacité du dispositif de prévention et de soins à mieux repérer l'usage nocif et à risques de substances psychoactives. Une telle ambition suppose une meilleure implication des professionnels éducatifs, sociaux et du milieu du travail, la qualification des professionnels de santé concernés et le développement d'outils de repérage validés. Il importe que ces mesures soient intégrées à une politique cohérente, complète et efficace de lutte contre les pratiques addictives. Tel sera l'objet du prochain plan gouvernemental de lutte contre la toxicomanie, dont la coordination est assurée par la mission interministérielle de lutte contre le drogue et la toxicomanie (MILDT). Par ailleurs, l'aide au repérage des usages nocifs a été inscrite en tant que mission des centres spécialisés de soins aux toxicomanes (CSST) dans le cadre du nouveau décret fixant les conditions minimales d'organisation et de fonctionnement de ces centres. Ce texte est actuellement en cours de finalisation au ministère de la santé, de la famille et des handicapés.

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