Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - UMP) publiée le 12/12/2002

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées le rapport de l'agence française de sécurité alimentaire sur les allergies alimentaires, rendu public le 12 février dernier, analysé à la page 13 du quotidien Le Figaro du 13 février 2002, et dans lequel ses auteurs " insistent sur la nécessité de développer des moyens de traitements (aux allergies) plus faciles d'emploi, comme les stylos injecteurs d'adrénaline, prédosés, pour tous les allergiques ayant déjà été victimes d'une réaction massive ". Il lui serait reconnaissant de bien vouloir lui préciser si des mesures allant en ce sens sont actuellement envisagées.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 17/04/2003

La présentation clinique de l'allergie alimentaire peut revêtir des aspects multiples, pouvant aller jusqu'au choc anaphylactique, parfois mortel. La survenue d'un choc anaphylactique impose l'injection d'adrénaline en urgence. La direction générale de la santé, en étroite collaboration avec l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), a oeuvré pour promouvoir la mise à disposition d'un stylo auto-injecteur d'adrénaline. Une autorisation temporaire d'utilisation pour ce dispositif a été obtenue en juin 2000. Une autorisation de mise sur le marché européenne est toujours en cours d'obtention : ce dispositif est donc toujours en autorisation temporaire d'utilisation de cohorte. L'éviction, dans la mesure du possible, du ou des allergènes en cause, constitue le meilleur traitement de l'allergie alimentaire. C'est pourquoi, concernant la composition des aliments, un projet de texte réglementaire visant à modifier les règles d'étiquetage est en cours d'adoption au niveau communautaire. Il prévoit notamment la mention systématique de tous les ingrédients issus des principaux allergènes listés dans une annexe, dès lors que ceux-ci sont encore présents dans le produit fini. Cette nouvelle disposition s'applique à l'arachide, mais aussi à tous les ingrédients dérivés des céréales à gluten, des crustacés, de l'oeuf, du poisson, du soja, du lait, du céleri, des fruits à coques, de la moutarde, du sulfite en concentration d'au moins 10 mg/kg. Cette liste d'allergènes est amenée à être modifiée en fonction de l'évolution des connaissances scientifiques.

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