Question de M. DEBARGE Marcel (Seine-Saint-Denis - SOC) publiée le 19/12/2002

M. Marcel Debarge interroge le M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur l'abandon de la prévention de l'usage des drogues dans son département. En effet, l'association C3R 93 (contribution relais réduction des risques 93), qui vient en aide aux toxicomanes de plusieurs villes du département, vient de déposer son bilan. Son sort est entre les mains du tribunal de grande instance de Bobigny, qui va décider de la liquidation ou de la survie de cette structure. Si cette association disparaît, c'est un bassin de population de 200 000 habitants où l'on recense 5 000 toxicomanes, qui serait livré à lui-même. En Seine-Saint-Denis, cette association fait partie des cinq associations de réduction des risques (RDR) financées à 100 % par l'Etat, qui se partagent le territoire et arpentent leur secteur à pied ou en minibus. L'étendue de leur mission est très vaste pour des budgets hélas insuffisants. De son côté, la direction générale de la santé a annoncé une baisse des crédits de lutte contre le sida et la toxicomanie, principales subventions des associations RDR, dans le budget 2003. C'est pourquoi il lui demande comment il compte remédier à ces problèmes.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 13/03/2003

Le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées a rappelé à plusieurs reprises son souhait de maintenir une action significative en faveur de la réduction des risques pour lutter contre les infections dues aux virus du sida et de l'hépatite C. Le budget qui sera alloué aux opérateurs associatifs par la direction générale de la santé en 2003 reflétera cette orientation. Ainsi, comme en 2002, 1 235 000 euros de crédits du ministère de la santé seront attribués pour financer le dispositif de réduction des risques en Seine-Saint-Denis. La liquidation de l'association Contribution relais réduction des risques 93 (C3R 93), qui vient d'être prononcée par le tribunal de grande instance de Bobigny, sera sans conséquence sur le dispositif. En effet, une concertation a été engagée par la DDASS afin que ses activités soient reprises par d'autres opérateurs associatifs du département. Les villes de Bobigny et de Stains offriront les mêmes services, alors que pour Aubervilliers et La Courneuve la DDASS étudie les changements de comportements des usagers de drogues pour adapter les programmes de prévention. C'est le cas au Blanc-Mesnil, où sera privilégiée la prévention de l'usage du cannabis et de l'alcool chez les jeunes en âge scolaire. De même, en matière de lutte contre le sida, il devient prioritaire de financer la prévention chez les populations migrantes qui résident dans le département, programme pour lequel des moyens seront redéployés.

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