Question de M. GOUTEYRON Adrien (Haute-Loire - UMP) publiée le 26/12/2002

M. Adrien Gouteyron attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le récent rapport publié par l'Institut de recherches scientifiques sur les boissons (IREB). On ne peut que se féliciter de la tendance à " la baisse générale de la consommation d'alcool en France depuis vingt ans ". Néanmoins, il lui indique qu'il est inquiétant de constater que le nombre de jeunes buvant de l'alcool augmente avec l'âge, " le lieu de passage " se situant " entre seize et dix-sept ans ". Il apparaît en outre que l'expérimentation d'un psychotrope constitue un facteur de risque plus important. Les garçons ayant essayé ce type de substance ont 12 fois plus de risques de boire que les autres, et les filles, 9 fois plus. Sans bien entendu remettre en cause la consommation mesurée d'alcool, liée à la convivialité et à la fête, il souhaiterait savoir quelles mesures sont envisagées afin de mieux sensibiliser les jeunes, dès l'âge de seize - dix-sept ans, sur les ravages sanitaire et sociaux d'une surconsommation de boissons alcoolisées.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 20/02/2003

L'alcool est directement responsable de 45 000 décès par an et contribue à 14 % des décès masculins et 3 % des décès féminins. Pour faire face à ce problème, le gouvernement a mis en place une nouvelle stratégie de lutte contre l'alcoolisme, allant des années 2002 à 2004. Un des objectifs prioritaires de cette stratégie est de modifier les représentations sociales de l'alcool en France et de favoriser une consommation faible. Dans ce contexte, une nouvelle réflexion sur l'encadrement de la publicité en faveur des boissons alcoolisées devrait être engagée. En effet, le renforcement de l'application des textes encadrant la promotion des boissons alcoolisées s'avère nécessaire en termes de protection de la santé publique et de prévention des risques liés à la consommation d'alcool, notamment chez les jeunes. Il importe également d'améliorer l'information du public s'agissant de l'inscription de messages sanitaires sur les conditionnements mêmes des boissons alcooliques. Parallèlement, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) a élaboré un programme de prévention de la consommation excessive d'alcool pour 2003-2004, dans le cadre des orientations définies par la direction générale de la santé. Ce programme a notamment pour objectif d'informer les jeunes sur les conséquences d'une consommation occasionnelle excessive. Il s'agit avant tout de souligner les risques auxquels ils sont directement exposés (accidents sur la voie publique, violence, rapports non protégés...).

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