Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 06/03/2003

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la fréquence, la gravité des accidents cardio-vasculaires cérébraux devenus troisième cause de décès après l'infarctus du myocarde et l'ensemble des cancers. Elle lui demande de lui confirmer que l'accident vasculaire cérébral ferait 20 000 victimes, plus ou moins gravement atteintes. Parmi elles, 5 500 en meurent chaque année en Ile-de-France. Ce chiffre démontre la gravité d'une telle maladie et 11 000 en garderont des séquelles. C'est dire les conséquences graves de tels accidents qui en font une priorité de santé publique. Or elle lui fait remarquer que seules 12 % des personnes victimes d'un accident vasculaire cérébral sont prises en charge par une unité neuro-vasculaire et la moitié des malades seraient hospitalisés à 3 heures alors que la rapidité d'intervention augmente les chances du traitement. Elle lui demande de lui faire connaître les suites à donner en faveur de la constitution de 25 unités neuro-vasculaires supplémentaires et de réseaux qui, de l'unité d'urgence aux services de soins à domicile, éviteraient une saturation trop fréquente des services. Elle lui demande de lui faire connaître également les mesures en faveur d'une politique d'information et de prévention permettant d'identifier et de se préserver d'un traumatisme, dont les symptômes sont méconnus, et de réduire le risque de moitié.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 12/06/2003

Le nombre de personnes victimes chaque année en France d'un accident vasculaire cérébral est d'environ 130 000 (incidence de l'ordre de 1,5 à 2,4 personnes pour 1000 par an). Au terme du premier mois, on déplore le décès d'environ 15 à 20 % de ces malades, tandis que 75 % des survivants ont des séquelles définitives. L'accident vasculaire cérébral est ainsi la troisième cause de mortalité et la première cause de handicap acquis. Ce chapitre majeur de santé publique figure naturellement dans le rapport du groupe technique national de définition des objectifs de santé publique, rapport établi en vue de la préparation de la loi de santé publique qui va être présentée prochainement et consultable sur le site internet du ministère (www.sante.gouv.fr). La réduction des facteurs de risque vasculaire, la réduction de la fréquence et de la sévérité des séquelles fonctionnelles des accidents vasculaires cérébraux sont au rang des objectifs retenus dans ce cadre. Par ailleurs, une optimisation de toute la filière de soins des personnes victimes d'un accident vasculaire cérébral fait l'objet d'une circulaire rédigée sous l'égide de la direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins, en association avec la direction générale de la santé et la direction générale de l'action sociale, circulaire dont la publication est imminente. Son objet est d'améliorer la prise en charge des personnes victimes d'un accident vasculaire cérébral dès les premiers signes et jusqu'au delà du retour au milieu ordinaire de vie, incluant notamment l'alerte et les traitements d'urgence, l'identification d'unités neuro-vasculaires, les soins de suite et de réadaptation adaptés, les relais avec l'hospitalisation à domicile, les réseaux de soins et la médecine de ville, ainsi que toute la dimension sociale de l'accompagnement nécessaire.

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