Question de M. GINÉSY Charles (Alpes-Maritimes - UMP) publiée le 20/03/2003

M. Charles Ginésy souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la situation de la profession d'aide soignant. En effet, l'aide soignant exécute l'ensemble des soins de bases nécessaires à l'entretien et à la continuité de la vie des personnes malades, handicapées ou en fin de vie quel que soit leur âge. Si le diplôme professionnel d'aide soignant a remplacé, en 1996, le certificat d'aptitude à la fonction d'aide soignant, il n'en demeure pas moins qu'il n'a rien apporté en matière de reconnaissance statutaire. Par ailleurs, la formation, qui dure un an, ne cesse d'augmenter, il varie selon les centres formateurs, et peut aller au-delà de six mille euros pour certains. La fonction d'aide soignant ne figure plus sur la liste des formations homologuées et ne bénéficie plus de prise en charge par certains organismes payeurs. Dans l'objectif de garantir des soins de qualité et de reconnaître la profession d'aide soignant, il lui demande les mesures qu'il entend prendre pour faire évoluer leur statut.

- page 932


Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 19/06/2003

Le rôle des aides-soignants découle des dispositions de l'article 2 du décret n° 93-345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels et à la profession d'infirmier. Conformément à ce texte, l'aide-soignant intervient dans le cadre du rôle propre de l'infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité, dans la limite de la compétence qui lui est reconnue du fait de sa formation. Diverses mesures sont intervenues ces dernières années pour tenir compte du rôle important que les aides-soignants occupent au sein du système de soins, notamment auprès des personnes âgées. Ainsi, la formation initiale a été rénovée et renforcée en 1994 et est désormais sanctionnée par un diplôme professionnel. Avant le 1er juillet 2003, un groupe de travail comprenant l'ensemble des représentants de la profession sera réuni afin d'examiner notamment l'élaboration d'un " référentiel-métier " qui pourrait constituer une première approche vers une reconnaissance professionnelle, en particulier dans le cadre de la validation des acquis de l'expérience (VAE). Par ailleurs, le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées est tout à fait conscient des difficultés rencontrées pour le financement de la formation des aides-soignants et il regrette vivement cette situation. Il est vrai que cette formation, d'une durée d'un an, est payante, contrairement à celle en soins infirmiers. Son coût peut varier de 2 135 euros à 3 050 euros selon les écoles qui sont attenantes aux instituts de formation en soins infirmiers ou au sein de ceux-ci. Cependant des aides financières sont possibles, notamment le maintien du traitement au titre de la promotion professionnelle pour environ un quart des élèves agents de la fonction publique et des bourses d'études du ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées attribuées sur critères de ressources par les directions départementales des affaires sanitaires et sociales. Diverses possibilités d'aides financières sont également accessibles en sollicitant les ANPE, les ASSEDIC, les conseils généraux ou régionaux.

- page 2037

Page mise à jour le