Question de M. BAYLET Jean-Michel (Tarn-et-Garonne - RDSE) publiée le 03/04/2003

M. Jean-Michel Baylet attire l'attention de M. le ministre des sports sur la réforme statutaire de la Fédération française d'équitation rendue nécessaire par le décret du 29 avril 2002, organisant les statuts-types des fédérations sportives en application de la loi sur le sport de 1984 (modifiée en 2000). En effet, cette réforme pourrait conduire à un déclin des sports équestres et à la remise en question de l'élevage français de chevaux de sports, mondialement réputé. La suppression de l'agrément de " groupements sportifs agréés " devrait ainsi entraîner la disparition des adhérents de la Fédération française d'équitation non constitués sous forme associative. Or, la filière équestre revendique environ 600 millions d'euros de chiffre d'affaires et offre plus de 10 000 emplois permanents à plein temps. Elle constitue donc une véritable filière économique représentant au total plus de 30 000 emplois. Parce qu'il joue en outre un rôle éducatif et sportif important et qu'il fait preuve d'un attachement particulier aux questions environnementales, le monde équestre semble devoir être protégé et conforté. En conséquence, il lui demande ce qu'il envisage afin que les modifications statutaires n'entraînent pas une régression progressive de l'activité équestre en France.

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Réponse du Ministère des sports publiée le 31/07/2003

Le ministre des sports est conscient de l'inquiétude suscitée chez de nombreux responsables de clubs équestres par les conséquences du décret n° 2002-648 du 29 avril 2002 pris pour l'application de l'article 16 de la loi du 16 juillet 1984 relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives. Le ministre est attaché à l'unité et au développement de la Fédération française d'équitation et partage donc la préoccupation de clubs équestres qui n'ont pas de forme associative mais une forme commerciale et qui, en application des dispositions contraignantes des statuts types actuels des fédérations sportives, ne peuvent être affiliés à la fédération. D'une manière plus générale d'ailleurs, les états généraux du sport ont mis en évidence le souhait de toutes les fédérations sportives de bénéficier d'un cadre statutaire moins contraignant, plus souple et plus adapté à la diversité de leur mode de fonctionnement et à leur nouvel environnement économique et social. A défaut, le risque est grand de voir se développer aux côtés et non au sein des fédérations sportives une part importante de la pratique. Cet enjeu essentiel pour le modèle que nous entendons promouvoir avait été négligé pour des raisons qui tenaient plus à l'idéologie qu'à une vision prospective du sport. C'est la raison pour laquelle une modification de l'article 16 de la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives est prévue dans le cadre du projet de loi préparé à la suite des états généraux et présenté en conseil des ministres le 4 juin dernier. Elle aura notamment pour objet la suppression de l'interdiction faite aux établissements commerciaux dans lesquels s'exercent la pratique d'un sport d'être membres de la fédération ; il leur sera désormais offert la possibilité de délivrer des licences, d'accéder à une représentation au sein de l'assemblée générale et au comité directeur de la fédération si celle-ci le souhaite. Cette possibilité sera ouverte comme option statutaire, elle permettra ainsi aux fédérations comme la Fédération française d'équitation de réunir en leur sein l'ensemble des structures tant associatives, qui doivent rester prédominantes, que commerciales, qui participent ensemble au maintien et à l'essor de cette discipline.

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