Question de M. LEJEUNE André (Creuse - SOC) publiée le 31/07/2003

M. André Lejeune attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la réduction des charges sociales pour les entreprises implantées en zone de revitalisation rurale. Jusqu'au 31 décembre 2000, ces entreprises ont bénéficié d'une exonération de cotisations sociales, dispositif relayé ensuite par une majoration spécifique, ce qui leur a permis de maintenir leur compétitivité et de créer des emplois. La loi n° 2003-47 du 17 janvier 2003 a mis en place une nouvelle mesure d'exonération calculée en fonction des rémunérations versées à compter du 1er juillet 2003. Or à ce jour, aucune mesure n'est prévue pour les entreprises et établissements implantés en zone rurale, ce qui ne manquera pas d'avoir des répercussions négatives sur l'emploi et l'activité dans ces territoires. C'est pourquoi il lui demande s'il envisage de reconduire la majoration pour les entreprises en ZRR au titre du nouveau dispositif.

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Transmise au Ministère de la santé et de la protection sociale


Réponse du Ministère de la santé et de la protection sociale publiée le 07/10/2004

Les entreprises implantées en zone de revitalisation rurale ayant mis en place des accords de réduction du temps de travail bénéficiaient, jusqu'au 30 juin 2003, d'une majoration de l'allégement de cotisations accordé en contrepartie de la mise en place de ces accords. Cette majoration a disparu le 1er juillet 2003, tout comme l'allégement susvisé auquel elle était liée. En effet, la loi n° 2003-47 du 17 janvier 2003 relative aux salaires, au temps de travail et au développement de l'emploi a créé, à cette date, une réduction générale des cotisations patronales de sécurité sociale qui se substitue aux deux mesures générales d'allégement du coût du travail mises en place depuis 1993 : la réduction dégressive de cotisations sur les bas et moyens salaires, dite " ristourne Juppé ", et l'allégement mentionné ci-dessus, lié à la réduction du temps de travail. Le Gouvernement a souhaité que cette nouvelle réduction soit déconnectée de la durée du travail. Dès lors, aucune des majorations de l'allégement précité ayant pour objet d'inciter les entreprises à diminuer leur horaire collectif n'a été reprise dans le nouveau dispositif. C'est notamment le cas de la majoration applicable dans les zones de revitalisation rurale. En revanche, les entreprises implantées en zone de revitalisation rurale bénéficient de cette nouvelle réduction de cotisations, qui est d'application générale et sans autre condition que celle relative au niveau de rémunération perçu par le salarié. Pour celles ayant réduit leur temps de travail, cette réduction permet, dès le 1er juillet 2003, une exonération maximale de 26 % du salaire horaire, les cotisations patronales de sécurité sociale représentant en moyenne 30 % du salaire. Ainsi, outre une simplification de la gestion de la paie pour l'employeur, la mesure générale de droit commun est très favorable pour les faibles revenus. Par ailleurs, les entreprises implantées en zone rurale continuent à bénéficier d'une exonération totale de cotisations patronales de sécurité sociale dans la limite de 1,5 SMIC spécifique aux zones rurales, applicable pendant douze mois pour l'embauche de salariés accroissant l'effectif de l'entreprise à cinquante salariés au plus (art. L. 322-13 du code du travail). Il n'est pas envisagé de créer d'autres dispositifs d'allégements dans ces zones.

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