Question de M. BOYER André (Lot - RDSE) publiée le 19/05/2005

M. André Boyer appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité sur l'avenir de la forêt française privée. La forêt française couvre 27 % du territoire, dont les trois quarts en forêt privée, et constitue un véritable atout économique, social et environnemental. La loi forestière n° 2001-602 du 9 juillet 2001 comportait un volet sur l'animation et le développement du rôle de la forêt privée par la mise en place de documents de gestion durable et l'appui aux propriétaires forestiers. Ces missions ont été confiées en partie aux centres régionaux de la propriété forestière. A cette fin l'étude d'impact de la loi prévoyait le déploiement de quatre-vingt-neuf postes d'ingénieur et technicien forestiers. Le précédent ministre de l'agriculture s'était engagé lors de la présentation du budget 2004 à procéder à la mise en place de ces nouveaux emplois par tiers sur trois ans. Si, en 2004, trente emplois ont effectivement été pourvus, dont deux en Midi-Pyrénées, aucun n'a été programmé pour cette année 2005. Un nouveau blocage de la situation en 2006 risquerait de mettre fin aux initiatives prises en faveur du développement des potentialités de la forêt française. C'est pourquoi il lui demande quelles mesures il entend prendre en faveur de ce dossier.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 21/07/2005

Les missions des centres régionaux de la propriété forestière (CRPF), établissements publics à caractère administratif, ont été élargies par la loi d'orientation sur la forêt du 9 juillet 2001, qui a notamment prévu l'extension progressive de l'obligation de plan simple de gestion (PSG) aux propriétaires de 10 à 25 hectares et l'élaboration de nouveaux documents de gestion sylvicole, accroissant ainsi les compétences et les responsabilités des CRPF. Cette loi consacre également l'importance de la prise en compte des questions environnementales dans la gestion des forêts privées. Pour tenir compte de cette évolution, trente emplois ont pu être ouverts en 2004, malgré un contexte budgétaire contraint. Ces nouveaux emplois renforcent les capacités des CRPF pour assurer la mise en oeuvre des nouveaux documents de gestion sylvicole, dont la montée en puissance est attendue dans les années à venir, et permettre ainsi à un plus grand nombre de propriétaires de présenter des garanties de gestion durable. Toutefois, la programmation de nouveaux recrutements reste soumise à la nécessité d'une maîtrise des dépenses publiques, qui appelle des efforts partagés. Cet objectif a conduit à différer de nouveaux recrutements et aucun emploi nouveau n'est prévu en 2005. Le ministère de l'agriculture et de la pêche reste particulièrement vigilant sur l'adéquation des moyens des CRPF aux missions qu'ils exercent sur le terrain et confirme sa volonté de conforter la politique engagée en faveur de la gestion durable des propriétés forestières privées.

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