Question de M. CHARASSE Michel (Puy-de-Dôme - SOC) publiée le 29/12/2005

M. Michel Charasse indique à M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer que les vols assurés par la compagnie Air France sur le trajet Paris - Clermont-Ferrand et qui utilisent l'aéroport d'Orly bénéficient de plus en plus rarement à l'arrivée des passerelles automatiques. Les avions en provenance de Clermont-Ferrand sont d'une façon quasi systématique positionnés à plusieurs kilomètres de l'aérogare et les passagers doivent donc être transférés par autobus. Il est courant que l'avion en provenance de Clermont-Ferrand arrive une dizaine de minutes en avance ou autant en retard. Dans le premier cas, l'assistance au sol, la passerelle et l'autobus ne sont jamais présents, puisqu'on n'attendait pas des passagers si tôt. Dans le deuxième cas, il en est de même car le retard perturbe le fonctionnement des services. Il est donc courant que les passagers soient contraints d'attendre parfois jusqu'à vingt ou vingt-cinq minutes pour débarquer de l'avion. Le personnel d'accueil ne manifeste jamais d'émotions particulières et présentes parfois la tête renfrognée des gens dérangés dans d'autres activités sans doute plus intéressantes. Ces dysfonctionnements sont semblent-ils imputables au service de l'aéroport de Paris et les travaux en cours à Orly n'expliquent pas tout puisque d'autres liaisons intérieures bénéficient toujours des passerelles automatiques donnant accès à l'aérogare sans perdre de temps, à la condition naturellement que le personnel soit présent à l'arrivée de l'avion, ce qui là encore est loin d'être le cas. Dès lors que l'aéroport de Paris s'avère incapable d'accueillir et de transférer correctement les passagers à leur arrivée, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître si des instructions pourraient être données à ses responsables afin que désormais le plaisir lié à toutes ces pertes de temps soit partagé entre tous les vols et ne soit pas exclusivement réservé aux seuls passagers de Clermont-Ferrand qui n'en demandent pas tant. Il lui demande enfin de préciser si des consignes particulières ont été données pour maltraiter les passagers de Clermont-Ferrand afin de les dégoûter de prendre l'avion.

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Réponse du Ministère des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer publiée le 15/06/2006

Depuis mars 2005, Aéroports de Paris a engagé à l'aéroport d'Orly d'importants travaux de rénovation du hall 2 de l'aérogare Ouest. Ces travaux, qui se sont achevés début avril 2006, ont entraîné une diminution temporaire des ressources aéroportuaires et plus précisément la suppression, pour le hall concerné, de 9 postes de stationnement d'avions au contact permettant l'utilisation de passerelles pour l'embarquement ou le débarquement des passagers. Cette situation a conduit Aéroports de Paris à réorganiser pendant la durée des travaux, en liaison avec les transporteurs aériens concernés, l'affectation des postes de stationnement de l'aérogare Ouest, notamment au contact. Cette réorganisation s'est opérée dans le cadre défini par le cahier des charges de la société pris en application de la loi du 20 avril 2005 relative aux aéroports qui précise qu'Aéroports de Paris doit fournir un service aéroportuaire répondant aux besoins des transporteurs aériens dans le respect des principes de transparence et d'égalité de traitement des usagers. Pour optimiser l'utilisation des infrastructures, les postes de stationnement au contact de l'aérogare Ouest ont été prioritairement réservés aux avions assurant des liaisons sur lesquelles les trafics de passagers sont les plus importants, comme celles en provenance ou à destination de Nice ou Toulouse qui comptent près de 2 millions de passagers par an. A l'inverse, des liaisons aux fréquences ou au volume de passagers moindres, comme celle de Clermont-Ferrand - moins de 200 000 passagers annuels - ont été affectées sur les postes hors contact du hall 2. L'augmentation du nombre des avions stationnés en aires éloignées, consécutive à ces travaux, s'est accompagnée d'une adaptation des moyens de transport des passagers sur les aires : ainsi, 41 bus ont été mis en service alors que 31 l'étaient avant le lancement des travaux. Toutefois, ces moyens ont pu parfois s'avérer insuffisants au regard de l'accroissement plus important que prévu du trafic sur Orly, et conduire à une augmentation des temps d'attente des passagers à l'embarquement et au débarquement. La plupart des liaisons ont retrouvé une situation satisfaisante depuis la mise en service du hall 2 rénové le 3 avril dernier. C'est le cas en particulier des vols en provenance ou à destination de Clermont-Ferrand, pour lesquels 4 vols quotidiens sur 5 sont aujourd'hui positionnés au contact. Enfin, concernant plus généralement la qualité des services aéroportuaires, la loi du 20 avril 2005 relative aux aéroports a prévu que des obligations en la matière soient faites aux exploitants d'aéroport dans le cadre des contrats pluriannuels de régulation économique. De fait, le premier contrat de ce type a été conclu avec Aéroports de Paris le 6 février dernier. Ce contrat prévoit des objectifs ambitieux de qualité de service pour les cinq prochaines années, s'appuyant sur la mesure de dix indicateurs dont trois concernent directement la qualité perçue par les passagers.

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