Question de M. COLLOMB Gérard (Rhône - SOC) publiée le 16/03/2006

M. Gérard Collomb attire l'attention de M. le ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances sur l'avenir incertain de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme, basée à Lyon, dont la nécessité et l'efficacité de l'action sont reconnues de tous. En effet, l'Anlci lutte depuis 6 ans contre l'illettrisme qui touche en France trois millions de personnes, soit 9 % de la population française, âgées de 16 à 65 ans, scolarisées en France, vivant aussi bien au sein des zones urbaines qu'au sein des zones rurales. Cependant, l'existence de ce GIP semble être remise en cause par les dispositions du projet de loi n° 203 sur l'égalité des chances relatives à la création de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances. Or, il serait hautement préjudiciable que le Gouvernement réduise la lutte contre l'illettrisme à une politique sectorisée mettant hors des circuits d'aide à la personne tout un pan de la population. L'illettrisme est un fléau contre lequel il faut lutter de manière globale sur l'ensemble du territoire, il ne saurait en aucun cas se confondre avec l'apprentissage du français comme langue du pays d'accueil pour les immigrés. Lutter contre l'illettrisme c'est aussi donner les moyens à tous d'acquérir les outils pour maîtriser la lecture, l'écriture et les compétences de base pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante. Par conséquent, il lui est demandé d'apporter des éléments de clarification quant à la politique menée par le Gouvernement pour lutter contre l'illettrisme en France de manière globale sur tous les territoires, à tous les âges de la vie.

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Réponse du Ministère délégué à la promotion de l'égalité des chances publiée le 15/06/2006

M. le ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances a l'honneur de faire connaître à M. le sénateur Gérard Collomb qu'une des quatre missions de l'Agence nationale de cohésion sociale et de l'égalité des chances est la lutte contre l'illettrisme. Celle-ci se fera en partenariat étroit avec l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme, dont ni l'existence ni le statut ne sont remis en question. Il est au contraire établi depuis décembre dernier que les deux agences travailleront ensemble selon des modalités qui sont encore à définir. L'ANCSEC et l'ANLCI vont trouver des modes de relation qui permettront de faire monter en puissance la lutte contre l'illettrisme, afin aider de manière efficace les 8 % de nos compatriotes qui en sont victimes.

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