Question de M. FISCHER Guy (Rhône - CRC) publiée le 02/10/2008

M. Guy Fischer appelle l'attention de M. le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants sur les travaux de la commission chargée de réfléchir « à l'avenir et à la modernisation des commémorations et célébrations publiques ».
À l'instar de nombreuses associations représentatives des anciens combattants et victimes de guerre, résistants et déportés, il craint que les conclusions de cette commission – qui ne compte parmi ses membres aucun représentant du monde combattant – ne prônent l'instauration d'une journée unique du souvenir.
Il tient à lui rappeler solennellement l'opposition unanime du monde combattant à une telle réduction de la mémoire et de l'histoire. En effet, toutes les grandes dates que nous célébrons constituent des repères indispensables à la compréhension des événements et des hommages spécifiques aux hommes et aux femmes qui s'y sont inscrits, souvent au péril de leur vie.
Ainsi que le soulignait récemment un Compagnon de la Libération, ces commémorations sont « … pour les membres d'un peuple – pour les peuples – l'affirmation d'un destin commun, de valeurs communes et un facteur essentiel et nécessaire de la cohésion nationale ».
Il lui demande de bien vouloir faire connaître, dès leur parution, les conclusions de la commission à la représentation nationale et aux associations du monde combattant.

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Réponse du M. le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants publiée le 22/01/2009

Après un an de travaux et de réflexion, la commission sur la modernisation des commémorations publiques présidée par l'historien André Kaspi a rendu ses conclusions au Gouvernement le 12 novembre 2008. Cette commission a mis en lumière des enjeux importants, parmi lesquels la nécessaire pérennisation du public qui participe aux commémorations et le défi de la transmission aux jeunes générations des valeurs sous-jacentes à ces rassemblements mémoriels. Le Gouvernement a par ailleurs d'emblée écarté l'idée d'une hiérarchisation des commémorations nationales, prélude à la disparition d'un certain nombre d'entre elles. S'il est nécessaire de veiller à éviter la multiplication du nombre de création de journées nationales - six nouvelles dates créées entre 1999 et 2003 -, il n'est toutefois pas dans les intentions du Gouvernement de supprimer une commémoration quelle qu'elle soit. Le débat autour des recommandations du rapport de la commission Kaspi se poursuivra dans les prochains mois.

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