Question de M. DASSAULT Serge (Essonne - UMP) publiée le 05/05/2011

M. Serge Dassault attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire sur la pérennité de la filière cressicole qui apparaît plus que jamais menacée. En effet, elle ne bénéficie actuellement d'aucune homologation de substances phytosanitaires, les différentes firmes agroalimentaires ne souhaitant pas initier de procédures d'autorisation de mise sur le marché, en raison du caractère marginal de cette production. Pourtant, leur emploi, représentant 60 litres annuels pour l'ensemble des exploitations essonniennes à titre d'exemple, apparaît jusqu'à présent impératif au cours des opérations de traitement des bassins, intégralement asséchés au préalable. D'éventuelles incidences, tant environnementales que sanitaires, n'ont d'ailleurs jamais été signalées. Vivement inquiets, notamment au regard des sanctions pénales considérables auxquelles ils s'exposent, ces exploitants désireraient en conséquent obtenir un régime dérogatoire, autorisant un usage temporaire de ces substances. Cette décision leur permettrait, durant une période à définir, d'engager un processus de restructuration visant à concilier développement économique et impératifs écologiques. C'est pourquoi, au-delà du fait que la cressiculture, activité traditionnelle et constitutive des identités locales, contribue historiquement à la valorisation économique, patrimoniale touristique et environnementale des territoires où elle est implantée, il lui demande de préciser les mesures envisagées afin de la préserver.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire publiée le 07/07/2011

Le ministère en charge de l'agriculture travaille depuis 2004 avec les cressiculteurs de la région Île-de-France, première région de production du cresson, pour identifier des solutions de protection sécurisées, tant pour la santé des agriculteurs et des consommateurs que pour l'environnement. C'est dans ce cadre que la direction régional et interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt d'Île-de-France a conduit des études, qui permettent aujourd'hui de disposer d'une meilleure connaissance des problèmes parasitaires rencontrés et d'identifier des solutions satisfaisantes de protection de cette culture. Les particularités et spécificités de cette culture en pleine eau, qui nécessite des mesures spécifiques de gestion des risques de contamination du milieu, font qu'aucune solution satisfaisante n'a encore pu être trouvée. En outre, aucune demande d'autorisation n'a été encore déposée sur ces usages. Les éléments disponibles se rapportant aux dérogations demandées n'apportent pas suffisamment de garanties quant à l'absence de risques, notamment sur l'environnement, pour qu'il y soit donné une suite favorable.

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