Question de M. MARC François (Finistère - SOC) publiée le 13/02/2014

M. François Marc attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la situation dans laquelle se retrouvent les enfants dits « à haut potentiel intellectuel » manifestant une précocité dans un domaine très spécifique.

Étant donné leur différence, il n'est pas rare d'observer chez ces enfants un certain désarroi. Les études montrent qu'il est important que ces enfant soit détectés au moyen des tests psychométriques, puis reconnus et acceptés pour ce qu'ils sont. Les enfants dits à haut potentiel intellectuel n'apprennent pas seulement plus vite que les autres, mais aussi différemment. Les méthodes standard d'enseignement peuvent être source de démotivation pour ces enfants qui présentent un besoin de complexité et qui sont stimulés par le défi intellectuel.

Pour l'enseignant, il s'agit de favoriser si possible la variété, d'autoriser l'enfant à choisir ses sujets d'études, de lui poser des problèmes ou énigmes difficiles à résoudre, de lui proposer une activité liée au cours mais qui est un défi pour lui (faire des recherches, constituer un dossier propre…), d'ajouter de la pensée créative au sein des leçons quotidiennes. Avoir un enfant à haut potentiel dans une classe représente un surcroît de travail pour l'enseignant. Nécessitant une pédagogie adaptée, qui tienne compte non seulement du rythme d'apprentissage et du potentiel, l'enfant à haut potentiel représente une surcharge de travail pour les enseignants.

Il souhaiterait pouvoir recueillir son avis sur la place donnée à ces enfants dans le système scolaire. Au regard du principe d'égalité républicaine, il souhaiterait notamment connaître les dispositions que le Gouvernement entend prendre à l'égard de ces enfants dans le cadre de la refondation de l'école.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche


Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 26/06/2014

Le Gouvernement est pleinement engagé pour faciliter la scolarisation des enfants ayant des besoins éducatifs particuliers. La loi du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République affirme pour la première fois le principe de l'école inclusive. Elle consacre ainsi une approche nouvelle : c'est à l'école d'inclure l'enfant, quels que soient ses besoins particuliers, et c'est à elle de s'assurer que l'environnement est adapté à sa scolarité. La stratégie de prise en charge des élèves intellectuellement précoces est progressivement mise en œuvre aux niveaux académique et départemental. Dans chaque académie, un référent est chargé du suivi de cette problématique. Il convient donc que les parents d'enfants intellectuellement précoces se rapprochent des services académiques compétents, qui sont les plus à même de leur proposer des solutions adaptées aux situations particulières de leurs enfants. L'article L. 332-4 du code de l'éducation est le pendant, pour le second degré, de l'article L. 321-4 qui concerne le premier degré. Ces deux articles sont complétés respectivement par les articles D. 321-7 et D. 332-6 du même code. Ces articles visent à permettre aux équipes pédagogiques, au sein des écoles et des établissements scolaires, la mise en place d'aménagements individualisés pour les élèves intellectuellement précoces, en fonction de leurs besoins. La circulaire de rentrée pour 2013 n° 2013-060 du 10 avril 2013, publiée au BOEN n° 15 du 11 avril 2013, mentionne explicitement la nécessité d'accorder une attention particulière aux élèves intellectuellement précoces, et indique qu'un module de formation a été mis en ligne à la rentrée 2013 sur le site éduscol pour les enseignants scolarisant des élèves intellectuellement précoces dans leur classe.

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