Question de M. MADRELLE Philippe (Gironde - SOC) publiée le 16/10/2014

M. Philippe Madrelle appelle l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation scolaire des communes de Lesparre et de Pauillac en Gironde. Il lui rappelle que ces deux communes médocaines ne font pas partie des réseaux de réussite scolaire, ce qui va entraîner une augmentation des effectifs par classe ainsi que la fermeture d'unités. En conséquence, il lui demande que ces deux communes puissent faire partie des réseaux de réussite scolaire.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche


Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 19/03/2015

L'éducation prioritaire vise à réduire les inégalités scolaires qui ont pour origine la situation socio-économique des élèves et de leurs familles. Elle ne prend sens que si elle s'applique là où sont les réels besoins. La géographie prioritaire trop peu révisée jusqu'à présent a, petit à petit, perdu de sa pertinence. C'est cette adéquation retrouvée entre la politique prioritaire et la réalité des difficultés socio-économiques des territoires qui est en jeu aujourd'hui. Les indicateurs qui ont été définis nationalement, la connaissance du terrain qu'en ont les acteurs de proximité permettent de rétablir une carte plus juste et donc à terme plus efficace. Ces deux approches, nationale et locale, se complètent pour arriver à plus de justice. À la lumière de ces deux approches complémentaires, la situation des écoles et établissements des communes de Lesparre et de Pauillac fait l'objet de toute l'attention tant au niveau local que national. Les collèges de ces deux communes sont actuellement en réseau de réussite scolaire, mais non classés ZEP (les enseignants ne sont pas concernés par l'indemnité de sujétions spéciales). Il s'agit donc d'apprécier si leur situation est cohérente avec le niveau de difficulté sociale, économique et scolaire qui justifie l'entrée ou le maintien en éducation prioritaire. Le pourcentage d'élèves issus des catégories sociales les plus défavorisées est nationalement d'environ 40 %, le taux de boursiers de 30 %. Des collèges dont les chiffres sont inférieurs ou un peu supérieurs à ces moyennes n'ont pas vocation à rester ou entrer en éducation prioritaire. Par ailleurs, la refondation de l'éducation prioritaire est indissociable du principe, actuellement développé sur l'ensemble du système éducatif, d'une allocation progressive des moyens dans les écoles et les collèges. Ce principe permet en évitant les effets de seuil d'adapter les moyens donnés au profil du public accueilli, d'adapter ainsi les réponses en fonction des difficultés rencontrées. La politique prioritaire ne constitue pas à elle seule l'unique réponse à l'hétérogénéité des situations.

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