Question de M. PINTON Louis (Indre - Les Républicains) publiée le 10/11/2016

M. Louis Pinton attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les critères de dangerosité mis en œuvre dans l'analyse de la présence d'amiante dans les enrobés routiers. Jusqu'au début des années 1990, certaines couches de roulement ont été réalisées avec des enrobés contenant des fibres d'amiante ajouté, généralement du chrysotile, à une teneur d'environ 1 % de la masse sèche. Cela a conduit le ministère de l'écologie et du développement durable à édicter, en mai 2013, une circulaire portant instruction sur la gestion du risque amiante dans le cas de travaux sur enrobés effectués sur le réseau routier national. De nombreuses collectivités se sont inspirées de cette circulaire pour la gestion du risque amiante sur leur propre réseau routier. Ainsi, dans le département de l'Indre, une campagne de prélèvements et d'analyses menée en 2014 a permis de découvrir, sur une ex-route nationale, une section de 1 500 mètres avec amiante, et a également mis à jour un problème plus important : celui de la présence de fibres d'amiante naturel (actinolite) dans les enrobés, due aux granulats utilisés dans la fabrication. Ces fibres naturelles doivent également être présentes dans les bétons, dont la fabrication met en œuvre les mêmes granulats. Ainsi, un enrobé peut se révéler contenir des fibres d'amiante sans aucun ajout. Aussi lui demande-t-il si la méthode d'analyse utilisée en France n'est pas trop poussée dans la mesure où elle détecte, outre l'amiante rajouté, l'amiante naturel parfois présent dans les matériaux, ce qui rend plus difficile l'estimation de la dangerosité réelle des enrobés.

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La question a été retirée pour cause de décès.

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