Question de M. MADRELLE Philippe (Gironde - SOCR) publiée le 02/11/2017

M. Philippe Madrelle attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la nécessaire et urgente reconnaissance de la progression inquiétante de la maladie de Lyme au sein de la population. Encore non suffisamment reconnue et identifiée par les scientifiques et les autorités de santé, cette maladie chronique a des conséquences préoccupantes sur l'état de santé de très nombreuses personnes trop souvent privées de moyens de prévention et de guérison. En conséquence, il lui demande si elle ne juge pas opportun de lancer un plan relatif à cette maladie encore méconnue et qui laisse les patients dans une situation de grande détresse.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 16/11/2017

La ministre des solidarités et de la santé est engagée dans la pleine reconnaissance de la maladie de lyme et pour une prise en charge efficace des patients. Depuis janvier 2017, un plan de lutte contre la maladie de lyme a été mis en place avec pour objectifs de renforcer la prévention, d'améliorer et d'uniformiser la prise en charge des patients et de soutenir les études. En lien avec l'agence nationale de santé publique, de nombreuses actions de prévention ont été menées à l'été 2017 : documents à destination du grand public et des enfants, spots radio, panneaux d'information installés à l'orée des forêts domaniales, application téléchargeable de signalements des piqûres de tiques. Cet effort sera renouvelé tous les ans afin de maintenir la population informée et attentive aux piqûres de tiques. En outre, la direction générale de la santé a saisi la Haute autorité de santé (HAS) afin d'optimiser et d'harmoniser la prise en charge et le suivi de la maladie sur l'ensemble du territoire. À partir d'une approche globale, entomologique et environnementale, ces travaux s'appuient sur les données scientifiques internationales disponibles, les recommandations étrangères et les protocoles existants. Les travaux pour l'élaboration d'un protocole national de diagnostic et de soins seront rendus pour la fin de l'année 2017. D'ores et déjà, des consultations spécialisées se mettent en place, notamment à Nantes et à Strasbourg, et le dispositif sera élargi dès la parution du protocole national de diagnostic et de soins, en lien avec les agences régionales de santé. L'évaluation des performances des tests actuellement sur le marché est réalisée par le centre national de référence des borrélias et la recherche est mobilisée sur le développement de nouveaux outils diagnostiques. Enfin, une mission de recherche étudie la physiopathologie de la maladie de Lyme qui vise à connaître l'ensemble des pathogènes transmis à l'homme par les tiques, en particulier « Ixodes ricinus », pour en faire le diagnostic.

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