Question de Mme DARCOS Laure (Essonne - Les Républicains) publiée le 23/03/2023

Mme Laure Darcos appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur le besoin en ressources hospitalo-universitaires du centre hospitalier sud-francilien (CHSF). Cet établissement de soins, constituant avec le centre hospitalier Sud-Essonne Dourdan-Etampes et le centre hospitalier d'Arpajon, le groupement hospitalier de territoire Ile-de-France Sud, est à juste titre considéré comme un pôle d'excellence au sein de l'offre de santé de l'Ile-de-France. Classé centre périnatal de type III, assurant des missions de proximité et de recours dans une quarantaine de spécialités et centre de référence en Essonne pour la permanence des soins en chirurgie viscérale et orthopédique, le CHSF exerce également une activité importante d'urgences adultes, gynécologiques et pédiatriques. Il bénéficie de deux services hospitalo-universitaires en diabétologie-endocrinologie et en neurologie, ce dernier service ayant un rôle de recours pour la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) dans le sud de la région francilienne. Il est puissamment soutenu par les collectivités territoriales essonniennes, département, agglomération Grand Paris Sud et Ville d'Évry-Courcouronnes, pour le financement de l'innovation en santé et celui de plusieurs postes d'enseignants-chercheurs dans des disciplines de pointe. Le CHSF poursuit par ailleurs le développement de la recherche clinique et met en place, depuis 2018, en lien avec Genopole, l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et les facultés de médecine et de pharmacie Paris-Saclay, des actions destinées à renforcer le continuum recherche fondamentale-soins et à faciliter l'interface investigateurs-patients. Il veille aussi à favoriser l'innovation hospitalière et l'intégration des médecins et pharmaciens dans les équipes de recherche du site, et à créer un écosystème favorable aux carrières hospitalo-universitaires. Ces actions s'inscrivent pleinement dans une démarche d'universitarisation soutenue par le département et la communauté d'agglomération. Au regard de l'excellence caractérisant l'activité et les personnels du centre hospitalier sud-francilien et du soutien personnel que lui a apporté le Président de la République lors de ses voeux aux acteurs de la santé le 6 janvier 2023, elle lui demande de bien vouloir lui accorder les moyens de poursuivre son universitarisation. Cette démarche lui permettra de répondre à un besoin de maintien d'une offre de soins de pointe locale, accessible et publique, tout en développant les activités de recours et d'excellence sur le territoire de l'Essonne.

- page 1909


Réponse du Ministère auprès du ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées, chargé des personnes handicapées publiée le 14/04/2023

Réponse apportée en séance publique le 13/04/2023

M. le président. La parole est à Mme Laure Darcos, auteure de la question n° 520, adressée à M. le ministre de la santé et de la prévention.

Mme Laure Darcos. Ma question s'adressait à M. le ministre de la santé et de la prévention.

Madame la ministre, le centre hospitalier sud-francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes est réputé pour l'excellence de son offre de soins.

Ce n'est pas un hasard si le Président de la République a choisi cet établissement pour y présenter ses voeux aux acteurs de la santé, le 6 janvier dernier.

Fortement soutenu par les collectivités territoriales le département de l'Essonne, l'agglomération Grand Paris Sud et la ville d'Évry-Courcouronnes , il est engagé dans une triple mission de soins, d'enseignement et de recherche.

Pivot du groupement hospitalier de territoire Île-de-France Sud, avec les centres hospitaliers Sud-Essonne Dourdan-Étampes et Arpajon, il assure une médecine de proximité et de recours dans une quarantaine de spécialités, ainsi qu'une importante activité d'urgences adultes, gynécologiques et pédiatriques.

L'établissement est actuellement doté de deux services hospitalo-universitaires en diabétologie-endocrinologie et en neurologie.

En lien avec l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), les facultés de médecine et de pharmacie Paris-Saclay et le Genopole, premier biocluster français, il met en place, depuis 2018, des actions destinées à renforcer la continuité entre la recherche fondamentale et les soins et à faciliter l'interface investigateurs-patients.

Il veille aussi à favoriser l'innovation hospitalière et l'intégration de médecins et de pharmaciens dans les équipes de recherche du site, et à créer un écosystème favorable aux carrières hospitalo-universitaires.

Au regard de l'excellence caractérisant l'activité et le personnel du centre hospitalier sud-francilien, il serait parfaitement légitime de lui accorder les moyens de poursuivre son universitarisation.

Madame la ministre, entendez-vous accéder à cette demande, qui permettra de maintenir une offre de soins de pointe, accessible et publique, tout en développant les activités de recours et d'excellence sur le territoire de l'Essonne ?

M. le président. La parole est à Mme la ministre déléguée.

Mme Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès du ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées, chargée des personnes handicapées. M. le ministre François Braun m'a chargée de vous répondre et de vous dire quelles étaient la place essentielle et l'excellence du centre hospitalier sud-francilien en Île-de-France.

Vous l'avez dit, deux spécialités de l'hôpital sont aujourd'hui universitaires : l'endocrinologie diabétologie et la neurologie. Quelque cinq postes universitaires, rattachés à la faculté de médecine de l'université Paris-Saclay, ont été ouverts.

Ainsi, le CHSF dispose déjà de praticiens universitaires, ayant du temps consacré aux activités d'enseignement et de recherche, en complément de leurs activités cliniques.

Ces postes universitaires favorisent l'attractivité de ce centre hospitalier. Ils contribuent aussi au rayonnement de la recherche et de l'innovation sur le territoire, en lien avec le Genopole, l'université d'Évry-Paris-Saclay, les écoles d'ingénieurs du territoire, l'Institut de recherche biomédicale des armées (Irba) et l'Inserm. Tout cet écosystème est particulièrement intéressant pour l'activité de recherche, qui est l'un des axes stratégiques du projet médical du CHSF.

La croissance dynamique de la recherche clinique a permis au CHSF, en 2021, de mener près de 210 études et d'inclure 907 patients.

À partir de ce constat, l'ARS soutient, bien sûr, avec le doyen de la faculté de médecine, les initiatives de développement de cette universitarisation.

Dans les jours à venir, elle organisera, à ce titre, une réunion avec les élus, le doyen de la faculté de médecine, la direction et la présidente de la communauté médicale du CHSF pour avancer vers une nouvelle étape de son universitarisation.

Cela pourrait notamment passer par l'attribution de nouveaux postes universitaires dans les disciplines déjà concernées et, le cas échéant, le développement de nouvelles disciplines universitaires.

L'action de l'ARS portera aussi sur l'attractivité de l'hôpital pour les internes, qui sont souvent à la base de tout développement de recherche clinique.

M. le président. La parole est à Mme Laure Darcos, pour la réplique.

Mme Laure Darcos. Je tiens à remercier le Gouvernement.

Nous avions pu exprimer directement cette demande, le 6 janvier dernier, au Président de la République et à la directrice de l'ARS.

J'espère que la réunion qui se tiendra prochainement sera suivie d'effets.

- page 3822

Page mise à jour le