Question de Mme de CIDRAC Marta (Yvelines - Les Républicains) publiée le 05/10/2023

Mme Marta de Cidrac interroge Mme la ministre des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques (JO) au sujet d'une prise de position publique à l'égard du groupe « Coca-cola ». Le 25 septembre 2023, la ministre soulignait le soutien de la marque apporté dans le cadre des jeux Olympiques et Paralympiques et son engagement en faveur de la réduction des plastiques à usage unique. Bien sûr, tout a un prix et les futurs JO 2024 en ont un. mais il est légitime de se questionner sur l'opportunité de faire une telle promotion, alors que la boisson « Coca-cola » est loin de porter toutes les vertus. Sur le plan de la santé publique, la consommation d'une canette dudit soda (30g de sucre) dépasse déjà largement l'apport maximal journalier de sucre chez l'adulte (25g), selon l'organisation mondiale de la santé (OMS). Avec près de 17 % de la population française en situation d'obésité et considérant l'impact que la consommation de sucre entraîne sur de nombreuses pathologies, il y a lieu de s'étonner. Par ailleurs, sur le plan environnemental, plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) ont placé « Coca-cola » comme leader de la pollution plastique dans le monde, à l'origine de la production de 7,2 % de déchets plastiques. En 2019, le groupe américain avait franchi la barre symbolique des 3 millions de tonnes de plastiques produites. Un chiffre en hausse en 2021 et en 2022, loin des objectifs que la marque s'est fixée de réduire de 20 % sa production. Elle aimerait connaître les raisons qui l'ont poussé à un soutien public si affirmé, alors que la santé des Français et l'avenir de la planète incitaient à un positionnement plus prudent.

- page 5219

Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques


Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques publiée le 25/01/2024

La firme Coca-Cola est un sponsor de longue date du Comité International Olympique (CIO). Le soutien financier des partenaires mondiaux du CIO est indispensable à l'équilibre du budget des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Il représente en effet au total une ressource de 450 Meuros pour le Comité d'organisation Paris 2024 (COJO). Il est important de préciser que le budget du COJO est financé à 96 % par des ressources privées. Le COJO est parfaitement sensibilisé aux questions de santé publique et promeut avec insistance l'activité physique et sportive ainsi que la lutte contre la sédentarité, notamment à travers le dispositif « Bouger plus » et en soutenant financièrement, grâce au Fonds de dotation qu'il a mis en place et à son budget de 50 Meuros consacré à l'héritage, les projets en cohérence avec ces principes, qu'ils soient issus des collectivités publiques, du mouvement sportif et du monde associatif plus généralement (« Impact 2024 »). Le COJO Paris 2024 est également l'inspirateur de la mesure reprise dans le programme d'héritage de l'État en novembre 2021, visant à généraliser dans toutes les écoles élémentaires « les 30 minutes d'activité physique et sportive (APS) par jour ». A travers la semaine olympique et paralympique, déployée de l'école à l'université et qui touche chaque année davantage d'élèves (un million cette année, objectif de deux millions l'an prochain, du 2 au 6 avril), le comité démontre également son engagement en faveur du développement de l'APS auprès des plus jeunes, dans un objectif de bien-être et de santé. Sur le plan environnemental, la France a fait le choix pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 d'une ambition environnementale inédite. Paris 2024 a en effet fait de la résponsabilité environnementale un axe clé de sa candidature et désormais de son organisation. La prise en compte des enjeux climatiques et environnementaux marque une rupture dans l'histoire des Jeux. Ainsi, parmi les 7 grands marqueurs de ces Jeux figure la division par 2 de leur empreinte carbone par rapport aux précedentes éditions. Ce seront les premiers Jeux alignés sur les Accords de Paris, avec notamment des parcours sans plastique à usage unique pour les spectateurs et un plan d'action pour préserver la biodiversité sur chaque site. S'agissant de la consommation de plastique à usage unique dans la restauration, le COJO s'est également engagé à la réduire de 50 % par rapport à l'édition de Londres 2012, en prévoyant notamment l'utilisation de gobelets consignés à un prix suffisamment incitatif pour conduire les consommateurs à les rapporter pour qu'ils puissent être réutilisés.

- page 267

Page mise à jour le