Question de M. PIEDNOIR Stéphane (Maine-et-Loire - Les Républicains) publiée le 01/02/2024

M. Stéphane Piednoir appelle l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques sur la situation particulière des enfants à haut potentiel intellectuel (HPI) au sein de notre système éducatif. Ces enfants, aussi appelés élèves intellectuellement précoces (EIP), représentent 2,3 % d'une classe d'âge et sont reconnus par l'ensemble des spécialistes comme ayant des besoins éducatifs particuliers. Toutes les études récentes indiquent en effet qu'il ne s'agit pas simplement de « bons élèves » et que des qualités intellectuelles exceptionnelles peuvent, au contraire, être un frein dans leur scolarité.
L'ennui qui peut être induit par leur précocité fait peser sur ces enfants un risque de décrochage scolaire, de développement d'une phobie scolaire ou même de harcèlement.
La notion d'EIP est de plus en plus connue et l'article L321-4 du code de l'éducation prévoit que les élèves intellectuellement précoces bénéficient d'aménagements particuliers. Cependant, une mission flash de l'Assemblée nationale révélait en 2019 que d'importants efforts sont encore à fournir en termes de formation et d'information des enseignants et que les dispositifs existants ne sont pas uniformément déployés sur l'ensemble du territoire.
Cinq ans plus tard et malgré la promotion de l'école inclusive, ce constat est toujours valable et la sensibilisation des personnels éducatifs semble encore insuffisante.
Aussi, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement pour évaluer les dispositifs existants permettant l'accompagnement des élèves intellectuellement précoces et les mesures envisagées pour assurer une formation initiale et continue adéquate pour les enseignants.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 16/05/2024

Les élèves dont le haut potentiel a été diagnostiqué via la passation et l'analyse d'un bilan psychométrique par un psychologue ou un neuropsychologue sont des élèves à besoins particuliers qui peuvent bénéficier de dispositifs d'appui à leur scolarisation. Le référent académique (circulaire du 17 octobre 2007) est tenu d'apporter aux responsables académiques et départementaux de formation l'aide nécessaire à la réalisation d'un plan académique de formation. La multiplication de dispositifs de différents types permet de proposer des solutions de plus en plus adaptées aux parcours des élèves, qu'il s'agisse de dispositifs d'appui à la scolarisation ou de dispositifs d'accompagnement des équipes. Par ailleurs, l'accélération de cursus, la mise en oeuvre d'un programme personnalisé de réussite éducative (PPRE), sont autant de leviers. En outre, un vademecum « scolariser l'élève à haut potentiel » à destination des enseignants publié en 2019 contribue à accompagner leur pratique professionnelle. La ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse a pleinement conscience que ces adaptations ne parviennent pas à répondre à l'ensemble des besoins des élèves à haut potentiel tout au long de leur parcours. C'est pourquoi un groupe de travail va bientôt se constituer pour d'une part, mettre à jour le vademecum, cartographier les modalités de réponses aux besoins déployées sur les académies par les référents, permettre le partage de pratique et la complétion des réponses, et d'autre part, étoffer l'offre de formation, notamment en direction de l'enseignement secondaire dans le souci de la continuité du parcours de chaque élève.

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