Question de Mme OLLIVIER Mathilde (Français établis hors de France - GEST) publiée le 29/02/2024

Mme Mathilde Ollivier attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le fonctionnement des éco-délégués dans l'enseignement primaire et secondaire.

Depuis 2019, toute classe d'établissement secondaire doit avoir un éco-délégué. Cela correspond à près de 250 000 élèves ayant cette fonction. Ces derniers ont pour rôle d'initier leurs camarades de classe aux écogestes ainsi que de proposer et de participer à des projets pour rendre leur établissement « plus favorable à la biodiversité et davantage engagé dans l'atténuation et l'adaptation au changement climatique ». Face à ces responsabilités, les éco-délégués sont peu formés et accompagnés faute de moyens humains et financiers.

Près de 5 ans après la généralisation du dispositif des éco-délégués, elle l'interroge pour savoir si le ministère a mené une évaluation sur l'engagement de ces élèves et l'impact de leurs missions. Elle lui demande quel bilan peut être fait quant aux projets et aux sensibilisations réalisés dans les établissements, l'implication et les projets des éco-délégués semblant particulièrement disparates selon les territoires et les établissements.

De plus, elle aimerait avoir des précisions sur le statut et le rôle des référents à l'éducation au développement durable, dits « référents EDD », qui sont censés accompagner les éco-délégués. Elle lui demande si elle peut fournir un recensement du nombre d'enseignants occupant ces responsabilités. Pour que les éco-délégués puissent être correctement accompagnés dans leurs démarches et leurs actions, chaque établissement devrait se reposer sur un référent EDD pour l'encadrement. Elle lui demande ce qu'elle compte faire pour démocratiser le rôle de référent EDD auprès des enseignants et ce que la généralisation des référents EDD dans l'ensemble des structures scolaires représenterait budgétairement parlant. Elle plébiscite également la mise en place d'une décharge horaire pour la personne occupant cette fonction, avec une formation complémentaire et de qualité pour comprendre au mieux les dispositifs de soutien et les besoins.

Enfin, elle reconnaît l'importance de sensibiliser les élèves dès le plus jeune âge aux enjeux environnementaux et sociaux. Elle lui demande si elle envisage d'élargir le caractère obligatoire des éco-délégués à l'ensemble des établissements du primaire. Elle souligne que pour mener à bien ces objectifs, chaque établissement devrait pouvoir consacrer une partie du budget annuel au fonctionnement des éco-délégués. Aujourd'hui, la majorité des projets sont peu ambitieux et reposent sur une conception individualiste de l'écologie. Les actions des éco-délégués doivent être revues en leur donnant, d'une part, la possibilité de faire des recommandations aux établissements sur leurs modes de fonctionnement pour s'adapter et lutter contre le changement climatique,
et, d'autre part, une capacité d'action plus importante pour participer à ces stratégies en y intégrant les demandes des élèves.

- page 749


En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse.

Page mise à jour le