3. DE NOUVELLES RELATIONS AVEC L'ADMINISTRATION

85 % des ménages ne possèdent pas d'ordinateur domestique. Pour lutter contre cette nouvelle forme d'exclusion, il faut :

- des points publics largement diffusés ;

- des usagers formés à leur utilisation. L'expérience de Parthenay en montre la faisabilité à peu de frais, sous réserve d'une volonté conjointe de la municipalité et de la population ;

-  accepter la gratuité du service par certains services publics et, pour ceux-ci, renoncer à la recette procurée par le 3615. La SNCF a choisi un slogan " À nous de vous faire préférer le train ". Pourquoi pas ? Mais, à l'heure d'Internet, le temps n'est-il pas venu d'ouvrir sur le Web un service d'information et de réservation que les clients ne paieraient pas en plus de leur billet ? Ce qui est vrai pour la SNCF l'est, a fortiori, des services de l'État : chacun doit pouvoir disposer des lois et règlements, directement sur Internet, sous réserve de revoir certaines pratiques, de régler certaines questions juridiques, comme celle de la propriété intellectuelle ;

-  veiller à ne pas tomber dans le tout cathodique. L'existence durable de " technopathes " ou " technophobes ", l'exige. Le système Ravel d'inscription universitaire a fait ses preuves mais est-il acceptable de n'envisager que ce mode d'administration ? La relation humaine reste parfois indispensable, l'argument de la baisse des coûts ( gagner du temps est gagner de l'argent) est discutable ;

- mener un effort de formation au sein des services publics où les fonctionnaires, rétifs, revendiquent l'immobilisme de l'administration. Ainsi, ils apprendront à utiliser ces nouveaux outils, à repenser leurs modes de travail, à répondre par courrier électronique aux questions posées par ce moyen. L'exemple de Bologne montre que la vraie nouveauté -des délais de réponse très brefs- est possible. Ce sont les dix-huit premiers mois difficiles à passer.