2. L'ÉDUCATION PERMANENTE AUX NOUVELLES TECHNIQUES

Pour CONDORCET (discours du 2 avril 1792, devant l'Assemblée nationale) " l'instruction ne devait pas abandonner les individus au moment où ils sortent des écoles ; elle devait embrasser tous les âges ; il n'y en avait aucun où il ne fût utile et possible d'apprendre, et que cette seconde instruction est d'autant plus nécessaire que celle de l'enfance a été resserrée dans des bornes plus étroites ".

Cette exigence est encore plus d'actualité au fur et à mesure de la place prise par les NTIC dans la société de l'information. Le gouvernement de la Finlande, pays des plus avancés dans cette voie, tente d'éviter la création d'une " société à deux vitesses " entre des utilisateurs avertis des nouvelles technologies et les autres, plus ou moins analphabètes en ce domaine. Lors d'un entretien, le jeudi 3 avril 1997, M. Olli PEKKA HEINONEN, ministre de l'Éducation et de la Culture a insisté sur le caractère central de l'apprentissage de ces nouvelles techniques pour les adultes, sur l'importance de l'organisation de cours après les heures de classe en utilisant les matériels existants dans les établissements d'enseignement aussi bien pour les élèves qui le souhaitent que pour leurs parents en utilisant, ensemble, un même matériel.

Cette initiation serait-elle praticable en France, sans que l'Éducation nationale ou les responsables des établissements se sentent outragés ?

En tout état de cause, il faudra bien familiariser les adultes à l'usage de ces techniques. L'équipement des bibliothèques, prévu en Finlande peuvent constituer des lieux d'apprentissage pour tous, comme le feraient " installées dans les lieux publics des bornes interactives permettant de consulter les services en ligne des collectivités des administrations et des services publics, " installation proposée par M. Lionel JOSPIN [134] .