E. EMPLOI ET CHÔMAGE

Comme on l'a indiqué ci-dessus, l'hypothèse retenue pour l'évolution de la productivité par tête (+ 1,6 % par an) prolonge les évolutions récentes.

La progression de l'emploi qui découle de cette hypothèse de productivité et de la croissance est de 1 % à moyen terme, soit 230 000 créations nettes d'emplois par an.

Ce résultat tient compte de l'incidence de la mise en oeuvre des 35 heures, qui se traduirait, selon les évaluations de l'OFCE, par la création d'environ 400 000 emplois supplémentaires à terme.

L'OFCE retient par ailleurs une hypothèse d'augmentation de la population active potentielle de 120 000 personnes par an à moyen terme. L'évolution de la population active effective peut toutefois sensiblement s'écarter de celle de la population active potentielle : en effet, en période de ralentissement de l'activité et d'augmentation du chômage, des actifs potentiels peuvent renoncer à se présenter sur le marché du travail (" travailleurs découragés ", allongement de la durée des études) ; inversement, en période d'amélioration conjoncturelle, des personnes jusque-là découragées se présentent sur le marché du travail, entraînant ainsi une évolution de la population active observée supérieure à celle de la population active potentielle.

L'OFCE a également fait l'hypothèse que la population active effective croissait comme la population active tendancielle.

L'évolution de l'emploi est plus rapide que celle de la population active, si bien que le nombre de chômeurs diminue dans la projection d'environ 95 000 par an.

Le taux de chômage diminuerait ainsi régulièrement, de 9,7 % en 2000 à 6,4 % en 2005.

EMPLOI ET CHÔMAGE

2000

2001

2002

2003-2005*

ÉVOLUTION MOYENNE (en milliers)

- Emploi total

612

587

431

230

- Population active totale

226

278

214

136

- Nombre de chômeurs

-386

-310

-218

- 93

- Taux de chômage (au sens du B.I.T.)

9,7

8,4

7,6

6,7

* Evolution annuelle moyenne sur la période et niveau en 2005 pour le taux de chômage.

Source : OFCE, modèle e-mod.fr.

F. LES PRIX

Du fait de la baisse du chômage, les prix accéléreraient et l'inflation serait de 2,5 % à l'horizon de 2005.

Il convient de souligner que cette projection suppose vérifiée l'hypothèse selon laquelle les marges de manoeuvre budgétaire seraient utilisées pour baisser les cotisations sociales, afin de repousser les contraintes d'offre.

L'ÉVOLUTION DES PRIX

2000

2001

2002

2003-2005*

- Prix à la consommation

1,4

1,3

1,5

2,1

- Salaire horaire

3,7

3,5

3,7

5,3

- Salaire horaire réel

2,3

2,1

2,2

2,9

- Productivité horaire

2,2

1,9

1,9

1,6

- Coûts salariaux par unité produite

0,1

0,3

1,3

2,0

* Taux de croissance annuel moyen ou valeur moyenne pour les années 2003 à 2005.

Source : OFCE, modèle e-mod.fr.

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