4. La vie en milieu polaire : une richesse pour l'homme

Les recherches biologiques françaises en milieu polaire sont parmi les plus performantes au monde. Elles ont pu se développer en mettant à profit un réseau de bases formant un gradient exceptionnel de l'Antarctique à la convergence subtropicale en passant par le front polaire et donc idéales pour l'étude de la faune et de la flore. Cette recherche a aussi su mettre en place une base de données sur plus de 40 ans permettant aujourd'hui de mener des études de grande valeur.

Les deux thématiques principales que sont l'adaptation au changement climatique et aux milieux extrêmes présentent un très grand intérêt, aussi bien pour l'avenir de la biodiversité que pour la santé humaine. Elles sont donc au coeur d'enjeux sociétaux et offrent un réel potentiel économique.

Aujourd'hui cette recherche est innovante et toujours plus tournée vers les technologies de pointe, proches des techniques biomédicales.

Ses moyens financiers et son organisation (équipes pluridisciplinaires et plus nombreuses) doivent donc être adaptés. Cette recherche doit aussi mettre en place de plus fortes synergies nationales pour développer ses collaborations internationales.

5. Les régions polaires : un observatoire de la terre

Un grand nombre d'observatoires géophysiques sont implantés dans les régions polaires, soit parce qu'ils permettent de compléter le réseau mondial, soit parce que les régions polaires offrent des conditions uniques d'observation comme pour les relations entre la Terre et le Soleil ou le suivi de la couche d'ozone.

Ces activités d'observatoire sont emblématiques du travail en réseau de la communauté scientifique et de l'esprit de coopération pour l'observation de phénomènes physiques de grande dimension.

La France doit donc pleinement soutenir ces activités afin de maintenir dans la longue durée ces recherches à un niveau international.

6. Soutenir fortement le développement de l'astronomie à Concordia

L'astronomie est devenue la nouvelle frontière des recherches polaires françaises. Les responsables scientifiques et politiques doivent prendre conscience que Concordia pourrait très rapidement être qualifiée comme l'un des meilleurs sites sur terre pour l'astronomie, en concurrence ou en complément de l'espace.

Les États-Unis, sur la base pôle Sud, ont pleinement pris ce virage et y soutiennent des recherches fondamentales de premier plan, comme l'étude du fond cosmologique de l'univers et la détection des neutrinos, pour prendre deux domaines scientifiques nobélisés respectivement en 2006 et 2002.

Notre pays, en coopération avec l'Italie, doit donc développer une stratégie scientifique et logistique qui prenne en compte les activités déjà réalisées à Pôle Sud et celles qui pourraient se développer au Dôme A lorsque les Chinois y auront construit une base permanente.

Votre rapporteur propose dans un premier temps de développer des projets à haute valeur ajoutée scientifique, mais soutenables dans l'état actuel de la logistique pour, dans un second temps, placer Concordia en position de recevoir de grands instruments internationaux avec une logistique qui aurait été adaptée.

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