C. LA RÉFORME DE L'ACTION AUDIOVISUELLE EXTÉRIEURE

Le ministère des Affaires étrangères a présenté à la fin d'avril 1998, en liaison avec le ministère de la Culture et de la Communication, une réforme de l'action audiovisuelle extérieure, clôturant, au moins en principe, un processus de réflexion commencé en février 1996 avec le rapport Balle, et qui a donné lieu à la publication de quatre autres rapports en deux ans 26( * ) s'ajoutant aux analyses régulièrement présentées par la commission des finances du Sénat.

La nouvelle politique s'articule, essentiellement autour de trois axes :

- aide financière accrue aux exportateurs de programmes,

- encouragement à la présence française sur les bouquets satellites internationaux,

- clarification des missions des opérateurs publics.
1. Aide financière accrue aux exportateurs de programmes

Il a été décidé d'augmenter la contribution à TVFI, dès 1998, et de poursuivre cet effort, en 1999, dès lors que les entreprises exportatrices membres de TVFI accepteraient d'accroître leurs propres investissements.

Une réflexion a été engagée entre la profession et les pouvoirs publics sur un certain nombre de points :

• Les modifications et améliorations qu'il convient d'apporter aux aides à l'exportation et notamment à celles émanant de la COFACE, pour les rendre plus efficaces et mieux adaptées à la nature des contrats audiovisuels ;

• La mise sur pied d'éventuels mécanismes innovants de soutien à l'exportation ;

• L'adaptation de notre fiscalité (par exemple la TVA, sur les abonnements vendus à l'étranger) rendue nécessaire par l'internationalisation des opérateurs français ;

• Ainsi que le renforcement des dispositifs d'aide au sous-titrage et au doublage.
Afin de ne pas concurrencer la commercialisation directe des programmes français sur certains marchés désormais émergents (Europe centrale et orientale, Amérique latine, Asie), l'activité de banque de programmes de CFI sera réservée aux zones les moins développées sur le plan économique, où les perspectives de commercialisation demeurent lointaines ; en conséquence, la liste des pays, dits de diffusion culturelle, pour lesquels les droits de diffusion sont cédés gratuitement à CFI et TV5 par les producteurs, a été réduite en concertation avec les professionnels.

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