V. STRUCTURE DU BUDGET DES FILMS SELON L'IMPORTANCE DU DEVIS : TROIS ÉCONOMIES DU LONG MÉTRAGE

A. AVANT-PROPOS : L'ABSENCE DE DONNÉES STATISTIQUES RÉCENTES SUR LA STRUCTURE DE FINANCEMENT DES FILMS SELON L'IMPORTANCE DE LEUR BUDGET

• Depuis 1992, le CNC ne publie plus de statistiques détaillées sur la structure de financement des films d'initiative française selon l'importance de leur budget.

• L'analyse de la structure de financement des films d'initiative française selon l'importance de leur budget, en 1987, met pourtant en relief trois types d'économie du longs métrages.

- Les films à gros budget (supérieur à 20MF pour l'époque) sont relativement peu financés par l'apport des producteurs français (35% du budget total). Le poids des Sofica (11,6%), des M.G. des distributeurs (9,7%), des apports des producteurs ou distributeurs étrangers (16,9%), et du soutien automatique (5,8%) sont relativement plus élevés que dans les deux autres catégories de films.

- Les films d'un budget moyen (entre 5 et 20MF pour l'époque) sont relativement plus que les deux autres catégories financés par les chaînes de TV (24%) et le soutien sélectif (5,9%).

- Les films à petit budget (inférieur à 5 MF) sont relativement plus financés par l'apport des producteurs français (64%), mais relativement peu par les chaînes de TV (11%), le soutien public, qu'il soit automatique (1,9%) ou sélectif (4,5%) ou les distributeurs (4,9%). Le poids des Sofica est marginal. Les apports étrangers représentent 12% du budget.

• Selon les professionnels, il semblerait que cette caractéristique de triple économie du film de longs métrages demeure en 1997, avec cependant quelques changements en valeur : l'apport des producteurs s'inscrivant dans une tendance générale de baisse, et celui des chaînes de TV étant orienté à la hausse.

B. DES STRUCTURES DE DEVIS QUI SE DIFFÉRENCIENT PAR LES DÉPENSES LIÉES AU TOURNAGE, LA RÉMUNÉRATION DES INTERPRÈTES ET LES DROITS ARTISTIQUES

• Les données concernent l'année 1997.

• L'analyse des devis selon l'importance du budget des films fait ressortir les caractéristiques suivantes :

- sur les films à gros budget (supérieur à 50MF), le poids des postes " Interprètes ", " Décors et costumes " et " Frais Financiers " est plus élevé que dans les deux autres catégories (respectivement 12,6%, 13,6%, et 4,1%) ;

- sur les films d'un budget moyen (entre 10 et 50 MF) le poids des charges sociales est relativement plus élevé (13,6%) que dans les autres ;

- les droits artistiques, moyens techniques, frais de transport et de régie et les dépenses relatives à l'achat de pellicules et de prestations de laboratoires pèsent de manière plus lourde dans le devis des petits films ;

- d'une manière générale, la rémunération du personnel représente pour toutes les catégories de films environ 20% du devis.

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