C. DES STATISTIQUES FONDÉES SUR LES DEVIS DÉPOSÉS LORS DE LA DEMANDE D'AGRÉMENT

• L'analyse statistique présentée dans les pages suivantes repose sur les informations chiffrées issues du CNC, collectées à partir des devis récapitulatifs déposés par les producteurs lors de leur demande d'agrément. Ce sont donc des devis estimatifs, alors que des changements d'affectation des ressources peuvent intervenir en cours de tournage ou après (imprévus, contentieux, non respect des engagements par les partenaires obligeant le producteur délégué à revoir ses dépenses sur certains postes, etc.).

• Notons néanmoins que si l'analyse s'était appuyée sur les devis déposés au CNC a posteriori par les producteurs, elle aurait permis d'avoir une vision plus conforme mais certainement pas encore exactement identique à la réalité : les devis réels restent le plus souvent en la possession des producteurs.

• Rappelons par ailleurs que, d'une manière générale, les devis présentés par les producteurs français sont surévalués. Cette surévaluation permet aux producteurs délégués d'augmenter artificiellement leurs apports et donc de réduire la part des coproducteurs dans les actifs du films. Selon les entretiens menés par le BIPE, la majoration la plus courante serait de l'ordre de 15 à 20%.

D. UNE ANALYSE STATISTIQUE QUI PERMET DE FAIRE CERTAINS CONSTATS.

• Cet avant-propos vise à mettre en garde le lecteur sur la qualité des sources utilisées.

• Cependant, le CNC a comparé les devis estimatifs et les devis déposés une fois le film réalisé. Malgré les écarts constatés,

- la structure moyenne des coûts est relativement peu changée ;

- la structure de financement des films d'initiative française change très peu une fois le film mis en production ; les plans de financement déposés lors de l'agrément sont fiables.

• En élargissant le champ de l'analyse au financement de la production cinématographique française, en croisant les données qualitatives issues des entretiens effectués par le BIPE avec les chiffres du CNC, et en procédant à une analyse plus fine, l'analyse statistique du coût moyen des films d'initiative française et de la structure des devis permet donc de faire certains constats.

• L'analyse des causes des évolutions constatées repose sur deux types de données : les principaux postes de dépenses et les sources de financement. En effet, si les variations de prix de certains postes du devis contribuent à l'évolution du coût de production d'un film de long métrage, la manière de le financer, en fonction des ressources financières disponibles, alimente l'inflation des budgets moyens.

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