D. LES ÉCHANGES EXTÉRIEURS

Dans une projection macroéconomique, l'évolution des échanges extérieurs résulte essentiellement de deux variables :

- la compétitivité-prix , d'une part ;

- le différentiel de croissance entre la France et ses partenaires, d'autre part : si la croissance de la France est supérieure à celle de ses partenaires, la demande étrangère en produits français évoluera moins vite que la demande française en produits étrangers (indépendamment des mouvements de compétitivité).

• A court terme (1999-2000), la compétitivité-prix des produits français, affectée en 1998 par la dépréciation du dollar et de plusieurs monnaies asiatiques, s'est redressée en 1999 avec l'appréciation du dollar, du yen et de la livre. Elle devrait se stabiliser en 2000.

En 1999, les exportations ont fortement ralenti suite au freinage de la demande mondiale consécutif à la crise asiatique. L'excédent extérieur s'est ainsi contracté en 1999 tout en demeurant à un niveau élevé, ce qui témoigne, dans un contexte de marché mondial moins dynamique, de la compétitivité de l'économie française.

En 2000, la demande mondiale connaissant, selon l'OFCE, un net redressement, la contribution du commerce extérieur à la croissance française redeviendrait positive (+ 0,3 point contre - 0,2 point en 1999) et l'excédent extérieur s'accroîtrait à nouveau.

• A moyen terme , il est difficile de retirer des enseignements significatifs sur l'évolution des échanges extérieurs, compte tenu des hypothèses retenues par convention par les auteurs de la projection (hypothèse de stabilisation de la compétitivité et des parts de marché, retour des économies partenaires vers leur sentier de croissance potentielle).
La demande adressée à la France progressant par hypothèse plus vite que les importations françaises (compte tenu du potentiel de croissance des pays en développement), la contribution des échanges extérieurs à la croissance reste positive sur la période 2001-2004 et l'excédent de la balance des paiements courants ( capacité de financement de la Nation ) s'accroît pour atteindre 3,6 % du PIB en fin de période. Même s'il faut les regarder avec prudence, ces résultats montrent que l'économie française, compte tenu de sa compétitivité, s'enrichit avec l'augmentation tendancielle des échanges internationaux.

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉVOLUTION

DES ÉCHANGES EXTÉRIEURS

 

1998

1999

2000

2001

2002-2004*

POURCENTAGE ANNUEL D'ACCROISSEMENT EN VOLUME

 
 
 
 
 

- Demande étrangère de produits manufacturés

6,7

2,5

9,1

7,2

7,0

- Exportations totales

6,9

1,7

7,5

6,1

6,2

- Importations totales

9,4

2,7

7,4

5,7

5,6

CONTRIBUTION DES ÉCHANGES EXTÉRIEURS À LA CROISSANCE
(en points de PIB marchand)

- 0,3

- 0,2

0,2

0,2

0,3

TAUX DE COUVERTURE EN VALEUR (pourcentage moyen sur la période pour l'ensemble des biens et services)

111,3

109,7

106,9

109,9

112,5

SOLDE DES BIENS ET SERVICES (en milliards de francs)



225,6

207,4

216,8

257,0

396,0

CAPACITÉ DE FINANCEMENT DE LA NATION (en % du PIB)



3,0

2,7

2,6

2,8

3,6

* Taux de croissance annuel moyen pour les années 2002, 2003 et 2004 ou niveaux en 2004.

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