M. le président. La séance est reprise.
Après le réaménagement des rythmes du travail parlementaire consécutif à l'institution de la session unique, il était nécessaire de rénover le débat budgétaire pour le rendre plus attractif.
Il s'agissait non pas, contrairement à ce que certains ont cru, de réduire le contrôle parlementaire, mais de le rendre plus efficace parce que mieux organisé.
S'agissant du rythme de nos travaux, l'objectif était d'éviter de siéger le week-end et d'éviter la multiplication des séances de nuit tardives.
Cet objectif a pu être atteint grâce, notamment, à l'organisation de trois débats avant l'ouverture de la discussion budgétaire, sur l'agriculture, la défense et les affaires étrangères ; 51 orateurs se sont exprimés au cours de ces trois débats, qui ont duré, au total, quinze heures.
D'autres débats seront programmés. Ainsi, le contrôle budgétaire ne sera pas cantonné à trois semaines par an, mais pourra s'exprimer tout au long de la session unique. Cela permettra, en outre, de rendre à la discussion budgétaire sa vocation première d'examen approfondi des crédits.
Au regard de ces objectifs, le bilan de cette discussion budgétaire apparaît globalement positif.
Comme l'avait fixé la conférence des présidents, nous n'avons siégé qu'un seul samedi sur les six jours de week-end compris dans la période de discussion budgétaire : ainsi, le budget a été examiné au cours de quinze jours de séance, au lieu de dix-huit en moyenne au cours des dernières années ; les séances de nuit tardives - à trois ou quatre heures du matin - si fréquentes dans le passé ont disparu ; les séances du soir se sont terminées, comme prévu, à zéro heure trente, à cinq exceptions près, et pour des dépassements limités.
Cela a été permis par une meilleure utilisation du temps disponible, notamment en évitant les doubles emplois entre l'écrit et l'oral et entre les divers intervenants : c'est ainsi qu'il a été considéré que les fascicules budgétaires ne devaient plus faire l'objet d'une présentation orale détaillée comme par le passé et que les interventions, tant des rapporteurs que des ministres, devaient porter principalement sur des observations nourrissant un dialogue entre rapporteurs et orateurs, d'une part, et Gouvernement, d'autre part.
Cette nouvelle orientation, tout en instaurant un dialogue plus intéressant, a permis une réduction des temps de parole qui, dans l'ensemble, a été comprise et respectée.
Les rapporteurs spéciaux et les rapporteurs pour avis, en dépit quelquefois de la difficulté de leur tâche, ont respecté les temps de parole qui leur avaient été impartis.
Les orateurs des groupes ont été très disciplinés.
Certains ministres n'ont pas totalement assimilé la nouvelle « règle du jeu », mais, dans l'ensemble, ils ont bien voulu, comme M. le Premier ministre l'avait décidé, s'y prêter.
La meilleure utilisation du temps qui a résulté de ce réaménagement de la discussion des fascicules budgétaires a rendu les interventions orales plus incisives et plus intéressantes.
Au total, le bilan de cette réforme est globalement positif.
Pour terminer, je voudrais remercier M. le Premier ministre, qui a accepté que trois débats prébudgétaires soient organisés et que les ministres interviennent après les rapporteurs et les orateurs.
Je remercie également M. le ministre des relations avec le Parlement, qui a eu la responsabilité d'organiser et de discipliner les interventions des ministres, ainsi que d'organiser, avec la conférence des présidents, les débats.
Je remercie aussi la commission des finances, tout particulièrement son président et son rapporteur général, qui a eu la responsabilité de la mise en oeuvre des principes définis à travers un calendrier de discussion.
Je remercie, enfin, MM. les vice-présidents, qui ont été exemplaires. Avec fermeté et courtoisie, ils ont tenu les débats, en faisant respecter les temps de parole. Ils ont su imprimer aux débats un rythme soutenu, qui a été apprécié de tous.
Merci à tous ! Vous avez vraiment été formidables. Grâce à vous, nous sommes dans les temps et nous terminerons de bonne heure ce soir. (Applaudissements sur les travées de l'Union centriste, du RPR et des Républicains et Indépendants, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)

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