ORDRE DU JOUR
DES PROCHAINES SÉANCES DU SÉNAT

établi par le Sénat dans sa séance du mardi 10 décembre 1996 à la suite des conclusions de la conférence des présidents
Mercredi 11 décembre 1996 :

Ordre du jour prioritaire

A 12 heures :

1° Conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi relatif à l'emploi dans la fonction publique et à diverses mesures d'ordre statutaire (n° 127, 1996-1997) ;
A 16 h 30 et, éventuellement, le soir :
2° Conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi relatif aux mesures en faveur du personnel militaire dans le cadre de la professionnalisation des armées (n° 113, 1996-1997) ;
3° Nouvelle lecture du projet de loi, adopté avec modifications par l'Assemblée nationale en nouvelle lecture, relatif à la détention provisoire (n° 99, 1996-1997).
(La conférence des présidents a fixé à deux heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mardi 10 décembre 1996.)

Jeudi 12 décembre 1996 :

Ordre du jour établi en application de l'article 48,
troisième alinéa, de la Constitution

A 9 h 30 :
1° Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, relative au maintien des liens entre frères et soeurs (n° 85, 1996-1997) ;
2° Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, renforçant la protection des personnes surendettées en cas de saisie immobilière (n° 319, 1995-1996) ;
A 15 heures et le soir :
3° Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, relative à l'épargne retraite (n° 100, 1996-1997).
(La conférence des présidents a fixé à trois heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mercredi 11 décembre 1996.)

Vendredi 13 décembre 1996 :

A 9 h 30, à 15 heures et, éventuellement, le soir :
Lundi 16 décembre 1996 :
A 16 heures et, éventuellement, le soir :

Ordre du jour prioritaire

Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence, relatif à la collecte et à l'élimination des cadavres d'animaux et des déchets d'abattoirs et modifiant le code rural (n° 109, 1996-1997).
(La conférence des présidents a fixé :
- au lundi 16 décembre 1996, à 12 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de loi ;
- à deux heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.

L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 12 heures, le lundi 16 décembre 1996.)

Mardi 17 décembre 1996 :

A 9 h 30 :
1° Vingt-trois questions orales sans débat (l'ordre d'appel des questions sera fixé ultérieurement) :
- n° 485 de M. Jean Clouet à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche (Mobilité des directeurs d'école) ;

- n° 488 de M. Jean-Jacques Robert à M. le ministre de la défense (Renforcement des effectifs de gendarmerie en Essonne) ;

- n° 489 de M. Jean-Jacques Robert à M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce et de l'artisanat (Projet d'un centre commercial « Carré de Sénart » [ex Francilia]) ;

- n° 490 de M. Marcel Bony à M. le garde des sceaux, ministre de la justice (Réglementation de la vente par correspondance) ;

- n° 491 de M. René-Pierre Signé à M. le ministre de l'intérieur (Situation des sapeurs-pompiers auxiliaires) ;

- n° 492 de Mme Marie-Claude Beaudeau à M. le ministre du travail et des affaires sociales (Financement des hôpitaux d'Ile-de-France) ;

- n° 493 de M. Jean-Claude Carle à Mme le ministre de l'environnement (Dégâts causés par la prolifération des cormorans) ;

- n° 496 de M. Léon Fatous à M. le ministre délégué au logement (Relance du secteur du bâtiment) ;

- n° 497 de M. Jacques Bimbenet à M. le ministre de l'intérieur (Tranquillité publique dans certains quartiers de Paris) ;

- n° 498 de Mme Nicole Borvo à M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme (Mise en place d'une quatorzième ligne de métro sur le tracé de Météor) ;

- n° 499 de Mme Janine Bardou à M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale (Qualité sanitaire de l'eau) ;

- n° 500 de M. René Rouquet à Mme le ministre de l'environnement (Construction d'une turbine à combustion par EDF à Vitry-sur-Seine) ;

- n° 501 de M. Alain Joyandet à M. le ministre du travail et des affaires sociales (Remboursement des cotisations familiales payées par les entreprises situées en zone de revitalisation rurale) ;

- n° 502 de M. Edouard Le Jeune à M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation (Compensation des dépenses supportées par les communes en matière d'environnement et de sécurité) ;

- n° 503 de M. Alain Joyandet à M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme (Conséquences pour le département de la Haute-Saône du détournement du rapide suisse « l'Arbalète ») ;

- n° 504 de Mme Annick Bocandé à M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation (Conditions d'octroi de la prime à l'herbe) ;

- n° 505 de M. Gérard Roujas à Mme le secrétaire d'Etat aux transports (Suite donnée à la proposition de rachat du péage de Roques-sur-Garonne [Haute-Garonne]) ;

- n° 506 de M. Edouard Le Jeune à M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation (Avenir de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités territoriales) ;

- n° 508 de Mme Janine Bardou à Mme le ministre de l'environnement (Financement des travaux de prévention des risques naturels prévisibles) ;

- n° 509 de M. Lucien Lanier à M. le ministre de la défense (Suppression d'une brigade de gendarmerie dans le département du Val-de-Marne) ;

- n° 510 de M. Guy Cabanel à M. le ministre de la culture (Propriété intellectuelle et technologie informatique des réseaux) ;

- n° 511 de M. Alain Gournac à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche (Prévention de l'échec scolaire chez les enfants dits intellectuellement précoces) ;

- n° 512 de M. René-Pierre Signé à M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation (Extension de la zone montagne dans le département de la Nièvre).

A 16 heures et le soir :

Ordre du jour prioritaire

2° Conclusions de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture de la proposition de loi tendant, dans l'attente du vote de la loi instituant une prestation d'autonomie pour les personnes âgées dépendantes, à mieux répondre aux besoins des personnes âgées par l'institution d'une prestation spécifique dépendance.
3° Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence, relatif à la zone franche de Corse (n° 126, 1996-1997).
(La conférence des présidents a fixé à deux heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le lundi 16 décembre 1996.)
4° Projet de loi de finances rectificative pour 1996, adopté par l'Assemblée nationale (n° 125, 1996-1997).
(La conférence des présidents a fixé à trois heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le lundi 16 décembre 1996.)

Ordre du jour prioritaire

1° Suite du projet de loi de finances rectificative pour 1996 ;
2° Conclusions de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture du projet de loi de finances pour 1997.

Ordre du jour prioritaire

1° Conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie (n° 116, 1996-1997) ;
2° Deuxième lecture du projet de loi, modifié par l'Assemblée nationale, portant transposition dans le code de la propriété intellectuelle des directives du Conseil des Communautés européennes 93/83 du 27 septembre 1993 et 93/98 du 29 octobre 1993 (n° 28, 1996-1997) ;
3° Conclusions de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture du projet de loi relatif à l'aménagement, la protection et la mise en valeur de la zone dite des « cinquante pas géométriques » dans les départements d'outre-mer.
A 15 heures :
4° Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de la séance avant 11 heures.)

Ordre du jour prioritaire

5° Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, autorisant la ratification du traité entre la République française et le Royaume d'Espagne relatif à la coopération transfrontalière entre collectivités territoriales, signé à Bayonne le 10 mars 1995 (n° 106, 1996-1997) ;
6° Deuxième lecture du projet de loi, modifié par l'Assemblée nationale, portant ratification de l'ordonnance n° 96-782 du 5 septembre 1996 prise en application de la loi n° 96-87 du 5 février 1996 d'habilitation relative au statut général des fonctionnaires de la collectivité territoriale, des communes et des établissements publics de Mayotte et relatif au statut administratif, douanier et fiscal de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin (n° 122, 1996-1997) ;
7° Deuxième lecture du projet de loi, modifié par l'Assemblée nationale, de ratification des ordonnances prises en matière pénale pour Mayotte et les territoires d'outre-mer (n° 121, 1996-1997) ;
8° Conclusions de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture du projet de loi relatif à l'union d'économie sociale du logement.

Ordre du jour prioritaire

1° Conclusions de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture :
- du projet de loi de finances rectificative pour 1996 ;

- du projet de loi relatif à la zone franche de Corse ;

- du projet de loi relatif à la collecte et à l'élimination des cadavres d'animaux et des déchets d'abattoirs et modifiant le code rural ;

2° Navettes diverses.
(La conférence des présidents a fixé un délai limite général pour le dépôt des amendements expirant, dans chaque cas, la veille du jour où commence la discussion, à 17 heures, pour tous les projets de loi et propositions de loi ou de résolution inscrits à l'ordre du jour, à l'exception des textes de commissions mixtes paritaires et de ceux pour lesquels est déterminé un délai limite spécifique.
Par ailleurs, la conférence des présidents a fixé les dates des séances de questions d'actualité au Gouvernement, des séances de questions orales sans débat et des séances mensuelles réservées par priorité à l'ordre du jour fixé par le Sénat jusqu'à la fin de la session ordinaire 1996-1997 [cf. annexe jointe].)

Mardi 14 janvier 1997 :

1° Huit questions orales sans débat (la liste des questions écrites sera complétée et leur ordre d'appel sera fixé ultérieurement) :
- n° 486 de M. Alain Dufaut à M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale (Bilan de l'application de la loi relative à la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme) ;

- n° 487 de M. Alain Dufaut à M. le garde des sceaux, ministre de la justice (Calendrier de réalisation de la Cité judiciaire d'Avignon) ;

- n° 494 de M. Franck Sérusclat à M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale (Problèmes posés par la commercialisation des boissons de type « prémix ») ;

- n° 495 de M. Franck Sérusclat à M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale (Lutte contre le tabagisme) ;

- n° 513 de M. Michel Charzat à M. le ministre de l'intérieur (Critères d'affectation des policiers à Paris) ;

- n° 514 de M. Alain Gérard à M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation (Adaptation de la loi relative à l'aménagement et à la réduction du temps de travail au secteur de la pêche) ;

- n° 515 de M. René-Pierre Signé à Mme le ministre de l'environnement (Parcs naturels régionaux : bénéfice des aides financières et révision de la charte) ;

- n° 517 de M. Gérard Larcher à M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme (Financement du chantier de déviation de la RN 12 de Jouars-Ponchartrain [Yvelines]).

A 16 heures :

Ordre du jour prioritaire

(La conférence des présidents a fixé :
- au mardi 14 janvier 1997, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de loi ;

- à quatre heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.

L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le lundi 13 janvier 1997.)

Mercredi 15 janvier 1997 :

Ordre du jour prioritaire

Jeudi 16 janvier 1997 :

Ordre du jour prioritaire

A 15 heures :
2° Cinq projets de loi autorisant la ratification de l'accord de partenariat et de coopération entre, d'une part, les Communautés européennes et leurs Etats membres et, d'autre part :
- la République de Moldova (AN, n° 2837) ;

- la République kirghize (AN, n° 2840) ;

- la République du Kazakhstan (AN, n° 2841) ;

- la République de Russie (AN, n° 2838) ;

- l'Ukraine (AN, n° 2842).

(La conférence des présidents a décidé qu'il sera procédé à une discussion générale commune de ces cinq projets de loi.)
3° Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, relative à l'examen des pourvois devant la Cour de cassation (n° 11, 1996-1997).
(La conférence des présidents a fixé au mercredi 15 janvier 1997, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à cette proposition de loi.)

A N N E X E I
Dates prévisionnelles des séances de questions
et des séances mensuelles réservées de janvier à juin 1997
Janvier 1997
(Rappel : vacances parlementaires jusqu'au 12 janvier inclus)

Jeudi 23 janvier, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 28 janvier : séance mensuelle réservée.

Février 1997

Jeudi 6 février, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.

(Rappel : vacances parlementaires du 9 au 16 février)

Mardi 18 février : séance mensuelle réservée.
Jeudi 20 février, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 25 février, à 9 h 30 : questions orales sans débat.

Mars 1997

Mardi 11 mars, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Jeudi 13 mars : séance mensuelle réservée.
Jeudi 20 mars, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 25 mars, à 9 h 30 : questions orales sans débat.

Avril 1997
(Rappel : vacances parlementaires du 30 mars au 13 avril inclus)

Mardi 15 avril, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Mardi 22 avril : séance mensuelle réservée.
Jeudi 24 avril, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 29 avril, à 9 h 30 : questions orales sans débat.

Mai 1997

Jeudi 15 mai, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 20 mai, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Jeudi 22 mai : séance mensuelle réservée.
Jeudi 29 mai, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.

Juin 1997

Mardi 10 juin : séance mensuelle réservée.
Jeudi 12 juin, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 17 juin, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Jeudi 26 juin, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.

A N N E X E I I
Questions orales sans débat
inscrites à l'ordre du jour du mardi 17 décembre 1996

le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation des directeurs d'école, qui exercent une fonction importante et complexe : à l'égard des enseignants, ils ont une mission pédagogique ; ils doivent connaître les élèves et leurs parents ; acteurs de la vie locale il est nécessaire qu'ils soient au fait de ses divers aspects, notamment au niveau des quartiers d'implantation de leur école ; il leur faut par ailleurs nouer et développer des relations de travail et de convivialité avec les élus municipaux et leurs services. Tout cela demande du temps. Or, pour des raisons administratives qui paraissent ignorer tout ce qui précède, les directeurs d'école souffrent d'une mobilité excessive, ne séjournant parfois qu'un an ou deux ans dans leur établissement. Il conviendrait de revenir à la situation antérieure où régnait une heureuse stabilité. Il appartient aux services compétents de s'y employer.
N° 488. - M. Jean-Jacques Robert attire l'attention de M. le ministre de la défense sur l'insécurité croissante en Essonne : meurtres, vols, vandalisme, incendies, dégradation de véhicules, de matériel commercial, de bâtiments publics. Les brigades de gendarmerie, en liaison avec la police nationale, ne semblent pas pouvoir maîtriser une situation qui se dégrade. C'est pourquoi il lui demande s'il ne pourrait pas être envisagé d'augmenter les effectifs de gendarmerie en Essonne.
N° 489. - M. Jean-Jacques Robert attire l'attention de M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce et de l'artisanat sur les risques que fait peser le projet du centre commercial Francilia de 45 000 mètres carrés, désormais baptisé « Carré de Sénart », sur l'équilibre précaire de l'activité commerciale des centres-villes alentours : Evry, Corbeil-Essonnes, Melun. Ce nouveau suréquipement commercial menace en effet directement les commerces traditionnels et va à l'encontre de sa volonté maintes fois répétée d'assurer aux commerçants et artisans une nouvelle chance de se développer ou même de survivre, comme en témoigne la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat. Il lui rappelle que ce projet a fait l'objet de quatre avis défavorables : celui de la commission départementale d'urbanisme commercial de l'Essonne, celui de la Commission nationale d'urbanisme commercial de Seine-et-Marne, celui de la Commission nationale d'urbanisme commercial et celui du commissaire enquêteur plus récemment en décembre 1994. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir envisager un sursis à exécution de ce projet pendant quatre ans, afin d'attendre que les habitants correspondants viennent s'installer sur place.
N° 490. - M. Marcel Bony attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur les agissements de certaines entreprises de vente par correspondance qui cherchent à se constituer une clientèle de façon méprisable, en abusant de la crédulité, quelquefois même de la détresse dans laquelle se trouvent certaines personnes. Ces sociétés n'hésitent pas à « matraquer » le consommateur potentiel en lui adressant des courriers laissant croire, à grand renfort de gros titres, de gros caractères et d'encadrés en couleurs, qu'il a gagné un prix d'une valeur importante. La plupart du temps, ce genre de démarchage ne résiste pas à une analyse très attentive du texte. Il apparaît généralement, au verso des documents et en petits caractères, que ce prétendu prix sera partagé entre tous les gagnants. Cependant, dans la mesure où les envois sont personnalisés, quelqu'un d'un peu fragile peut mal les interpréter. Dès lors, convaincu d'avoir gagné, il passe évidemment une commande importante en risquant de mettre à mal sa situation financière, puisqu'il ne reçoit au bout du compte qu'un lot d'une valeur de quelques francs. Devant ce qu'il considère comme une véritable escroquerie, il lui demande de lui faire connaître quelles mesures il envisage de prendre pour mettre un terme à ce genre d'agissements et protéger le consommateur de ces initiatives malhonnêtes qui bafouent l'esprit des lois de la République.
N° 491. - M. René-Pierre Signé appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la situation des sapeurs-pompiers auxiliaires, qui ne peuvent exercer leur activité durant leurs permissions ou leurs congés réguliers au sein de leur centre de secours d'origine. Ils se trouvent donc, de ce fait, dans une situation moins favorable que celle des appelés de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, qui bénéficient d'une autorisation de leur chef d'état-major pour remplir des missions pendant leurs permissions ou leur temps de repos. Il paraît injuste que les jeunes qui effectuent leurs obligations militaires dans le cadre des services d'incendie et de secours et bénéficiant d'un encadrement et d'une formation de qualité ne puissent mettre en pratique les connaissances qu'ils ont acquises dans leur centre d'appartenance. Lui serait-il possible de lui indiquer si des mesures peuvent être envisagées en vue d'étendre aux sapeurs-pompiers auxiliaires l'autorisation accordée aux autres appelés afin de ne pas pénaliser ce mode de service national ?
N° 492. - Mme Marie-Claude Beaudeau demande à M. le ministre du travail et des affaires sociales d'exposer les décisions prises vis-à-vis du budget et du développement des hôpitaux de l'Ile-de-France. Elle lui demande quelles mesures il envisage pour donner les moyens aux hôpitaux publics pour maintenir les 75 000 postes budgétaires sur lesquels, compte tenu des temps partiels, sont rémunérées plus de 100 000 personnes. Elle lui demande si ces mesures ne devraient pas prendre en compte des besoins spécifiques de l'Ile-de-France fondés sur le développement inquiétant du nombre de toxicomanes et de patients atteints du sida, l'isolement social induisant un plus fort taux de recours aux structures psychiatriques, une pression démographique et un taux de recours à l'hospitalisation publique plus forts qu'ailleurs, une concurrence du secteur privé à but lucratif très présent et échappant à la politique de restructuration envisagée pour les hôpitaux publics. Elle lui demande quelles décisions il envisage pour que les coûts plus importants des services et personnels hospitaliers en Ile-de-France soient pris en considération et que le taux directeur soit fixé à hauteur de ces besoins de l'hôpital public.
N° 493. - M. Jean-Claude Carle attire l'attention de Mme le ministre de l'environnement sur les dégâts provoqués par la prolifération des cormorans dans les zones de pêche et d'aquaculture. Les 2,5 millions de pêcheurs associatifs de France ont, à cet égard, fait de la journée du 26 octobre dernier une journée nationale de protestation contre la prolifération des cormorans. Protégé par la directive « Oiseaux » de 1979, le cormoran a depuis lors proliféré, envahissant des territoires sur lesquels sa colonisation était inconnue, mettant en danger l'équilibre économique de la pêche et des exploitations aquacoles et minant les efforts entrepris en faveur de la restauration des écosystèmes aquatiques. A l'initiative de l'Alliance européenne des pêcheurs à la ligne, le Parlement européen, dans une solution adoptée le 15 février 1996, a invité la commission et le conseil à étudier des solutions propres à atténuer les effets néfastes des cormorans. La France vient de diligenter une mission d'experts scientifiques. Malgré ces multiples actions, les solutions envisagées à ce jour ne permettront pas de gérer convenablement la prolifération des cormorans. Dès lors, ne pourrait-on pas envisager : l'exclusion du cormoran de l'annexe I de la directive 79/409/CEE ; des mesures de rééquilibrage dans les zones où la prolifération anormale des cormorans est vérifiée ; des interventions de régulation de la reproduction des cormorans ? Pour avoir lui-même constaté les dommages générés par un vol de cormorans s'abattant sur les étangs de la Dombe, il peut témoigner des pertes que provoquent pour les aquaculteurs et pêcheurs la prolifération incontrôlée de ces volatiles. Une prolifération excessive de l'espèce est aussi dangereuse pour elle-même que sa raréfaction. Aussi, il lui demande si elle compte aller dans le sens des mesures évoquées plus haut afin de restaurer un équilibre souhaité par tous ?
N° 496. - M. Léon Fatous attire l'attention de M. le ministre délégué au logement sur les difficultés rencontrées par les professionnels du bâtiment. En effet, ceux-ci connaissent une situation dramatique, puisque 20 000 emplois ont été supprimés au premier semestre 1996. Même si la signature de plus de 130 000 prêts à taux zéro peut constituer un espoir, il n'en reste pas moins que les perspectives sont particulièrement négatives. Il lui demande quels sont ses projets pour relancer le bâtiment. Enfin, il souhaite connaître le nombre de PLA (prêts locatifs aidés) qui seront affecté à la région Nord - Pas-de-Calais, et plus particulièrement à son département.
N° 497. - M. Jacques Bimbenet attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les pratiques intolérables qui se développent dans le quartier de la porte Dauphine à Paris. En effet, depuis de nombreuses années et alors que des plaintes ont souvent été enregistrées, les riverains doivent côtoyer une catégorie d'individus, hommes et femmes, dont les comportements sexuels déviants, exprimés de façon ostentatoire, constituent une insulte à la morale et à l'ordre publics. Cette débauche est d'autant plus choquante qu'elle s'organise dès 19 heures, et ce alors que de nombreux étudiants de l'université Dauphine quittent la faculté tard dans la soirée, inquiétés par l'insécurité qui se développe alentour. Par ailleurs, il est inacceptable que l'avenue Foch, une des plus prestigieuses artères parisiennes, ait la réputation d'être l'un des hauts-lieux de la prostitution parisienne. En conséquence, il souhaite connaître les mesures que M. le ministre envisage de prendre pour mettre fin à cette situation.
N° 498. - Mme Nicole Borvo attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme sur la nécessité de mettre en place une quatorzième ligne de métro sur le tracé du Météor et pour rendre autonome la branche qui va sur Clichy et Gennevilliers. Le transport de quelque 20 000 voyageurs de plus dans les années à venir sur la ligne 13 nécessite la réalisation de Météor dans sa partie nord et le dédoublement de la ligne 13-13 bis à partir de Paris en créant une nouvelle ligne de Paris à Gennevilliers. On permettrait ainsi que la ligne 13 soit prolongée dans de bonnes conditions jusqu'à Stains. Pour toutes ces raisons, elle lui demande ce qu'il compte faire pour mettre en place une commission voyageurs, composée des pouvoirs publics, des usagers, des personnels des transports, des élus et des chambres de commerce dont la mission serait de définir les besoins des usagers.
N° 499. - Mme Janine Bardou attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale sur la qualité sanitaire de l'eau qui préoccupe, à juste titre, nos concitoyens. De gros efforts sont réalisés par les collectivités territoriales, les propriétaires privés et les administrations compétentes pour garantir et améliorer sans cesse cette qualité. Cependant, l'application de la réglementation actuelle se heurte à un certain nombre d'incohérences dès qu'il s'agit de petites installations qui ne sont pas raccordées au réseau public : c'est le cas de nombreux producteurs de fromages fermiers, de producteurs laitiers ainsi que d'agriculteurs qui exercent des activités d'accueil, tous indispensables au maintien de l'emploi, de l'activité économique et de la vie sociale dans les zones les plus défavorisées du territoire. D'ailleurs, la loi n° 85-30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne reconnaît que les réglementations doivent être adoptées afin que l'activité agricole, reconnue essentielle dans ces zones, ne soit pas compromise. Or le décret du 3 janvier 1989 du code de la santé publique impose une procédure d'autorisation préfectorale inadaptée pour des petites unités économiques familiales, viables mais particulièrement sensibles par son coût : 20 000 à 30 000 francs de frais d'études et d'analyses diverses pour la constitution d'un dossier, auxquels il faut ajouter 12 000 à 15 000 francs d'analyses annuelles ; par ses contraintes inapplicables lorsque le demandeur ne dispose pas de la maîtrise foncière du périmètre de protection, du captage ou de réseau de raccordement. Dans nos régions, la copropriété des sources est le cas le plus courant. Ces exigences, justifiées pour des industries agroalimentaires de taille importante, sont disproportionnées pour des fromagers fermiers qui utilisent de faibles quantités d'eau. Dès que les services vétérinaires exigent, en application de leur législation spécifique (arrêté du 28 juin 1994) l'application stricte du décret du 3 janvier 1989, on aboutit à des menaces de fermeture définitive d'établissements et à des impossibilités d'installations, situations toutes délicates à gérer localement. De même que le décret n° 93-743 du 29 mars 1993 consécutif à la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau dispense de procédure d'autorisation « un usage domestique de l'eau » et assimile à cet usage tout prélèvement inférieur ou égal à 40 mètres cubes d'eau par jour, il semble nécessaire d'accorder certaines dérogations aux établissements de faible capacité utilisant une faible quantité d'eau. Elle insiste sur la nécessité d'offrir aux consommateurs des produits d'une qualité sanitaire irréprochable sans pour autant étouffer les petites entreprises par des procédures inutiles et incohérentes : il en va du maintien de l'emploi, des possibilités d'installation et d'une occupation équilibrée du territoire à un coût supportable pour la collectivité.
N° 500. - M. René Rouquet appelle l'attention de Mme le ministre de l'environnement sur le démarrage des travaux de construction d'une turbine à combustion par EDF sur le site Arrighi de Vitry-sur-Seine à l'heure où de graves problèmes de pollution atmosphérique se posent en Ile-de-France. Choqué par le caractère pour le moins prématuré et inacceptable du début de ces travaux, décidés avant même d'avoir obtenu les résultats définitifs de l'étude globale de pollution réclamés à maintes reprises sur ce secteur qui paye déjà un lourd tribut aux nuisances atmosphériques, il lui demande de bien vouloir lui faire part de la position du Gouvernement sur cette situation, qui suscite les plus vives inquiétudes au regard de la santé publique.
N° 501. - M. Alain Joyandet appelle l'attention de M. le ministre du travail et des affaires sociales sur les difficultés rencontrées par les entreprises concernant l'interprétation des mesures prises en application de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire. En effet, conformément à son article 59 II, les entreprises, sur les conseils de l'URSSAF, comptaient sur un remboursement des cotisations familiales payées par elles depuis le 1er janvier 1995, à partir du moment où elles seraient situées sur une zone de revitalisation rurale (ZRR). Telle ne semble cependant pas être l'interprétation du ministère du travail et des affaires sociales, qui ne fait bénéficier de l'exonération qu'à compter de l'entrée en vigueur du décret définissant les ZRR, soit le 17 février 1996. Il le remercie de bien vouloir lui indiquer sur quel fondement repose l'interprétation du ministère alors même que le texte législatif prévoit une application « à partir du 1er janvier 1995 (...) dans les ZRR (...) ».
N° 502. - M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur les dépenses souvent insupportables mises à la charge des communes, et plus particulièrement des communes rurales. En effet, les normes édictées aux niveaux national et européen en matière, notamment, d'environnement et de sécurité induisent de nouvelles dépenses qui viennent grever les budgets communaux dans un contexte économique et financier difficile. C'est le cas, en particulier, des décrets ou arrêtés du 7 février 1996 sur la protection de la population contre les risques liés à l'exposition à l'amiante, mais également des dispositions législatives et réglementaires relatives à l'assainissement. Il lui demande ce que l'Etat entend faire afin de compenser ces charges indues qui pèsent, à la fois, sur les collectivités et les contribuables locaux.
N° 503. - M. Alain Joyandet appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme sur le projet de détournement du rapide suisse « l'Arbalète » de la ligne Paris-Bâle, via Vesoul-Belfort par Vallorbe-Frasne. En effet, alors même que le ministre a récemment reconnu l'importance pour le département de la Haute-Saône du maintien de cette ligne d'intérêt national, le détournement du rapide « l'Arbalète » aurait des conséquences très néfastes pour le département. C'est pourquoi, il le remercie de bien vouloir lui indiquer les dispositions qu'il compte prendre pour compenser cette perte.
N° 504. - Mme Annick Bocandé attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation sur le peu d'effet produit par la prime à l'herbe dans certains départements. Le problème vient du plafond d'exclusion en chargement fixé pour l'octroi de cette aide. Pour être attractive, la prime à l'herbe devrait être accordée sans plafond d'exclusion. Elle lui demande si une telle mesure pourrait être prise en faveur de la prime à l'herbe.
N° 505. - M. Gérard Roujas attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat aux transports sur le dossier particulièrement sensible du péage dit de Roques-sur-Garonne permettant d'accéder à l'ancienne voie de dégagement Sud-Ouest transformée en A 64, aux portes de Toulouse. Cette situation est unique en France : un péage est installé à un kilomètre de l'entrée d'une grande ville, rendant payante une voie réalisée avec les deniers des contribuables et que les usagers emprunteraient gratuitement jusqu'au 5 mars 1996. Sans revenir sur les différentes péripéties qui ont émaillé ce dossier, il convient d'examiner la situation actuelle. D'un côté, les usagers refusent, à juste titre, cette sorte d'octroi situé à quelques kilomètres du coeur de Toulouse. Comment expliquer que le trafic à l'endroit où est situé aujourd'hui le péage de Roques était de 60 000 véhicules par jour avant la mise en service de celui-ci et soit tombé à 14 000 véhicules par jour après ? Comment expliquer l'accroissement considérable du trafic sur la R.N. 20 (de 19 000 à 40 000 véhicules par jour) et sur les voies environnantes ? Si ce n'est par le refus des usagers de payer pour emprunter un axe routier que, jusque-là, ils empruntaient gratuitement. Face à cette détermination, le Gourvernement a fait une proposition de « rachat partiel » du péage. Cette proposition consisterait, semble-t-il, à exonérer certaines catégories d'usagers alors que d'autres continueraient à payer ? Cette demi-solution, fort complexe à mettre en oeuvre, n'est pas acceptable et, on le voit bien, ne permet pas de sortir de l'impasse. Plutôt que d'envisager le rachat total du péage, le Gouvernement semble préférer consacrer 150 millions de francs à des travaux d'aménagement de la R.N. 20 (travaux à l'échangeur du Châpitre et suppression du passage à niveau de Pinsaguel), travaux dont chacun s'accorde à dire qu'ils ne résoudront que deux problèmes ponctuels et ne permettront pas d'absorber de manière satisfaisante le trafic actuel sur cette route. La majorité du conseil général de la Haute-Garonne et son président ont fait une autre proposition qui serait, elle, de nature à clore définitivement ce dossier. Quelle est-elle ? Négociation avec les autoroutes du Sud de la France sur le rachat du péage afin d'en déterminer le juste montant entre les 67 millions de francs demandés en 1991 et les 275 millions de francs avancés aujourd'hui ; participation financière au rachat du péage : du conseil général de Haute-Garonne, du conseil régional de Midi-Pyrénées et des communes concernées ; report des sommes que l'Etat se propose de consacrer à l'aménagement de la R.N. 20 sur le rachat de ce péage. Sachant que la détermination des usagers est intacte et qu'ils ne sauraient se contenter de demi-mesures, il lui demande si elle entend, et le Gouvernement avec elle, se rallier à la proposition du conseil général de Haute-Garonne et, dans l'hypothèse d'une réponse favorable, si elle entend favoriser sa mise en oeuvre.
N° 506. - M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur l'avenir de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités territoriales (CNRACL). Selon le dernier rapport de la Commission des comptes de la sécurité sociale, le déficit de trésorerie de la CNRACL devrait atteindre 8 milliards de francs à la fin de 1997. Le Gouvernement a décidé, dans le cadre de la loi de finances pour 1997, d'affecter l'essentiel de l'excédent du régime de l'allocation temporaire d'invalidité des agents des collectivités locales (4,5 milliards de francs) à la CNRACL. Mais il s'agit d'une opération ponctuelle qui ne pourra pas, par définition, être répétée les prochaines années. Il lui demande donc ce qu'il entend faire afin d'assainir de manière plus durable la situation financière de la CNRACL.
N° 508. - Mme Janine Bardou attire l'attention de Mme le ministre de l'environnement sur les conditions de l'application de la loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement et ce à la suite d'un éboulement survenu, fin 1995, sur une commune de son canton, Barjac, en Lozère, qui a causé la mort d'une personne et des dégâts à plusieurs habitations. Ce village, d'environ six cents habitants, est en effet surplombé par une falaise pour laquelle une mission d'expertise technique a été diligentée par les services de l'Etat. Cette étude, récemment menée sur ce site, évaluant précisément le risque et définissant les mesures de sécurité adaptées, a conclu à l'instabilité de cette falaise et à la possibilité de prévenir les risques d'éboulement par la réalisation d'ouvrages de protection. L'article 11 de la loi suscitée prévoit, en cas de risques naturels majeurs, une procédure d'expropriation diligentée par l'Etat à la condition que les moyens de sauvegarde et de protection des populations s'avèrent plus coûteux que les indemnités d'expropriation. Or, dans le cas de Barjac, le coût des ouvrages de protection envisagés, bien que très important, demeure toutefois inférieur à la valeur vénale des habitations susceptibles d'être atteintes par des blocs, mais reste hors de proportion avec les moyens financiers de cette petite commune. Dans une telle situation, il semble qu'aucun financement spécifique ne soit prévu par la loi car il n'est pas possible d'émarger au Fonds de prévention des risques naturels majeurs. C'est pourquoi elle lui demande quels moyens sont à la disposition de la commune et notamment s'il n'est pas possible d'envisager de réserver une part de ce fonds aux communes se trouvant dans cette situation ? Enfin, elle souhaiterait également connaître les recours financiers qui existent pour assurer les travaux de prévention des risques naturels prévisibles.
N° 509. - M. Lucien Lanier attire l'attention de M. le ministre de la défense sur le problème que rencontrent certains maires face à la disparition de brigades de gendarmerie. En effet, dans bien des cantons, les effectifs de gendarmerie demeurent des forces de l'ordre permanentes indispensables. C'est notamment le cas pour le canton comprenant les communes d'Ablon-sur-Seine et de Villeneuve-le-Roi, dont la brigade de gendarmerie est menacée de suppression. Or, il s'agit, dans le Sud du département du Val-de-Marne, de communes où l'insécurité s'accroît, soit du fait de bandes incontrôlées, soit par le nomadisme sauvage. Il souhaiterait savoir quelles solutions pourraient être envisagées pour remédier à ce problème, qui nuit à la sécurité des biens et des personnes.
N° 510. - M. Guy Cabanel attire l'attention de M. le ministre de la culture sur la négociation, courant décembre à Genève, en vue de l'adjonction d'un protocole à la convention de Berne, de 1971, portant sur les droits d'auteur et la propriété industrielle, et dont l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle a proposé la révision. Il interroge le ministre de la culture, en charge de ce dossier sur les difficultés pouvant résulter de mesures décidées, notamment si l'on considérait que les droits exclusifs propres à la dissémination d'une oeuvre, devaient s'appliquer aux copies éphémères, invisibles, rendues indispensables à la transmission de données aux points d'interconnexion des réseaux informatiques. Il souhaiterait connaître les orientations données par le Gouvernement aux négociateurs français dudit protocole, notamment quant à la différence qu'il convient d'introduire entre les distributeurs de services qui se contentent de relayer l'information et ceux qui la fournissent.
N° 511. - M. Alain Gournac attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la nécessité de mettre en place une politique de prévention de l'échec scolaire chez les enfants dits intellectuellement précoces. Il n'est pas encore suffisamment su que ces enfants sont aujourd'hui en situation d'échec pour la simple raison que, dès leur plus jeune âge, leur goût de l'étude n'a pas été stimulé par un rythme d'apprentissage adapté à leurs potentialités et qu'ils se sont ennuyés à l'école. Or ces enfants, loin de n'être pas faits pour l'école, sont trop faits pour l'école : ce sont en effet des enfants extrêmement vifs, curieux de tout, imaginatifs, animés d'une soif d'apprendre telle qu'ils deviennent très facilement la proie de l'ennui lorsqu'ils doivent suivre un rythme trop lent pour eux. Bénéficiant d'immenses facilités, ils ne sont pas entraînés à l'effort personnel et n'acquièrent pas les méthodes de travail nécessaires pour réussir dans les études supérieures. Or ces méthodes doivent s'acquérir le plus tôt possible, dès les premières années, pour permettre à ces enfants intellectuellement précoces de donner toute leur mesure. Ils représentent de 2,5 à 5 % d'une classe d'âge et appartiennent à tous les milieux, car la précocité n'est pas un phénomène social ; ce qui l'est, c'est l'aide que reçoivent ceux qui ont la chance d'appartenir à des familles culturellement favorisées, parce que ces familles sauront souvent persuader les enseignants qu'une solution plus adaptée est à trouver pour leur enfant. Il faut savoir que 33 % de ces enfants sont en situation d'échec en fin de 3e et que 17 % font des études médiocres. C'est un gâchis qui, comme tous les gâchis, n'est pas acceptable. C'est pourquoi il lui demande ce qu'il envisage de mettre en oeuvre pour apporter une solution à ce problème, car il n'est pas dans le rôle de la République ni d'abandonner aux seuls établissements privés sous contrat le soin de le régler ni de laisser des écoles sans contrat, et donc sans contrôle, se créer et faire croire aux parents qu'elles ont la solution.
N° 512. - M. René-Pierre Signé appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation sur l'extension de la zone montagne dans le département de la Nièvre. La directive communautaire 75/268 du 28 avril 1976, prise pour son application en France, fixe les conditions de classement des communes en zone montagne. La délimitation d'une zone montagne repose sur les notions : d'entité géographique, ce qui implique un ensemble de communes contiguës ; de handicaps importants à l'exercice de l'activité agricole qui proviennent de l'existence de fortes pentes (moyennes d'au moins 20 %), d'altitudes élevées (moyennes d'au moins 700 mètres) ou d'une combinaison de pente et d'altitude qui entraîne les mêmes difficultés. Pour le Morvan, le handicap a toujours été estimé selon cette troisième formule. Ne sont éligibles que les communes ou parties de communes dont la valeur dépasse un seuil de référence fixé à deux. A ce jour, il apparaît que les possibilités réglementaires d'extensions de la zone montagne soient épuisées. L'extension de la zone montagne requiert au préalable une modification de la réglementation autorisant soit la fusion de communes (l'unité de base de la reconnaissance étant la commune ou la partie de commune, la péréquation de points de handicap n'est pas admise), soit la prise en compte comme unité de base d'associations de communes. Il serait également envisageable de modifier les modalités de calcul utilisées dans le Morvan (qui sont similaires à celles utilisées pour le Massif central), en retenant les critères utilisés pour les Vosges. En conséquence, il lui demande s'il lui est possible de prendre en compte cette extension de la zone montagne qui lui paraît logique et très souhaitée par les agriculteurs de ces communes qui rencontrent toutes les difficultés des zones difficiles et à climat rigoureux. Le Directeur du service du compte rendu intégral, DOMINIQUE PLANCHON