M. le président. Avant de mettre aux voix l'ensemble de la proposition de loi, je donne la parole à M. Hérisson pour explication de vote.
M. Pierre Hérisson. Dans son célèbre ouvrage intitulé La vie des termites , Maurice Maeterlinck, poête et entomologiste belge, soulignait l'extraordinaire organisation sociale de ces insectes : « Cette civilisation, la plus ancienne que l'on connaisse, est la plus curieuse, la plus complexe, la plus intelligente et, en un sens, la plus logique, la mieux adaptée aux difficultés de l'existence qui, avant la nôtre, se soit manifestée sur ce globe. A plusieurs points de vue, encore que féroce, sinistre et souvent répugnante, elle est supérieure à celle des abeilles, des fourmis et de l'homme même ».
Il fallait bien une loi pour venir à bout de ces redoutables hyménoptères !
Quoi qu'il en soit, dans cette lutte de tous les instants, le groupe de l'Union centriste vous apportera son soutien, monsieur le ministre.
M. le président. A vous entendre, monsieur Hérisson, nous regrettons presque de combattre des animaux aussi intelligents ! (Sourires.)
La parole est à M. Pastor.
M. Jean-Marc Pastor. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, au moment de conclure ce débat, je tiens à vous dire que je n'ai pas été déçu en exerçant mon rôle de législateur, alors que je participais pour la première fois à l'élaboration complète d'un texte de loi : en effet, je me suis rendu compte que des questions très techniques pouvaient faire l'objet d'un consensus non seulement au sein de la commission compétente, mais aussi jusque dans l'hémicycle, grâce au Gouvernement qui a accepté un certain nombre des dispositions que nous proposons. Même si nous avons cédé sur certains points, nous espérons que nous n'aurons pas à le regretter par la suite !
En tout état de cause, nous voterons, bien entendu, cette proposition de loi.
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix l'ensemble de la proposition de loi.

(La proposition de loi est adoptée.)
M. Pierre-André Périssol, ministre délégué. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. le ministre.
M. Pierre-André Périssol, ministre délégué. A l'issue de ce débat, je tiens à répondre à M. Camoin, coauteur de la proposition de loi, au sujet des sourires que ce texte a suscités.
Parce qu'il touche concrètement la vie de nos concitoyens, plus particulièrement dans certaines zones, ce sujet ne doit pas prêter à sourire, et je me réjouis que, comme l'a relevé M. Pastor, il ait été traité avec sérieux au sein de cette assemblée, dans un esprit - sans jeu de mots - constructif : nous aurons ainsi dégagé un consensus, quelles que soient les travées sur lesquelles chacun siège au sein de cette assemblée.
Quoi qu'il en soit, le Gouvernement tient à remercier les auteurs de la proposition de loi, ainsi que les membres de la commission, du travail tout à fait exemplaire qui a été mené. (Applaudissements).

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