ACCORD AVEC LA MOLDAVIE
SUR L'ENCOURAGEMENT ET LA PROTECTION
RÉCIPROQUES DES INVESTISSEMENTS

Adoption d'un projet de loi

M. le président. L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi (n° 230, 1997-1998) autorisant l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République de Moldavie sur l'encouragement et la protection réciproques des investissements. [Rapport n° 328 (1997-1998)].
Dans la discussion générale, la parole est à M. le ministre.
M. Pierre Moscovici, ministre délégué chargé des affaires européennes. S'agissant de la République de Moldavie, nous constatons une évolution positive des échanges commerciaux. Les entrepreneurs français manifestent un intérêt nouveau pour ce marché.
En dépit d'une conjoncture locale qui n'est pas encore tout à fait favorable, les perspectives qui s'ouvrent à nos investisseurs nous permettent d'envisager, à moyen terme, une présence économique française plus importante qu'aujourd'hui.
Dans ce contexte, la proximité culturelle entre la France et la Moldavie constitue un atout non négligeable. La Moldavie est, en effet, l'un des pays les plus francophones du monde, puisque plus de 70 % de la population moldave parle le français, comme a pu le rappeler le Président de la République moldave lors de sa visite officielle en France, cet été.
Lors du sommet de Hanoï, en novembre 1997, la Moldavie a d'ailleurs été admise comme membre à part entière de la Francophonie. Le français est d'ores et déjà une langue prioritaire dans le secteur éducatif de ce pays de 4,4 millions d'habitants.
Pour ces raisons politiques, pour ces raisons de proximité culturelle, pour ces raisons d'appartenance à la francophonie, mais également pour l'intérêt que présente le développement à venir de ce pays, je crois que les accords que nous envisageons avec la Moldavie comme avec toute une série d'autres pays sont hautement positifs.
Telles sont, monsieur le président, monsieur le rapporteur, mesdames, messieurs les sénateurs, les quelques observations, là encore très brèves, qu'appelle l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République de Moldavie sur l'encouragement et la protection réciproques des investissements, qui fait l'objet du projet de loi aujourd'hui soumis à votre approbation. (Applaudissements.)
M. le président. La parole est à M. le rapporteur.
M. André Boyer, rapporteur de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l'accord franco-moldave relatif à l'encouragement et à la protection réciproques des investissements est, comme l'accord franco-géorgien que nous examinerons tout à l'heure, conforme au modèle type, élaboré dans le cadre de l'OCDE, sur lequel s'appuient tous les accords de même objet auxquels la France est partie.
Il s'agit donc d'un texte sans surprise, qui se réfère à une définition non limitative des investissements et des revenus qu'il vise à protéger. Dans cet esprit, la France et la Moldavie sont invitées à réserver un traitement « juste et équitable » aux investissements de l'autre partie, et à garantir le libre transfert des revenus susceptibles de résulter de ces investissements.
Je me permets de vous renvoyer à mon rapport écrit pour plus de précisions, notamment sur l'évolution récente de la Moldavie. Je me bornerai aujourd'hui à rappeler que, en dépit des faiblesses économiques héritées de la période soviétique et des traumatismes dus aux violents affrontements qui, en Transnistrie, ont opposé les troupes moldaves aux nationalistes prorusses, la Moldavie semble aujourd'hui être un marché relativement fiable et solvable, non dénué d'atouts pour les investisseurs étrangers, notamment dans le secteur de la viticulture.
La France occupe, à ce jour, une place modeste parmi les partenaires économiques de la Moldavie, qui n'est que notre cent-soixante-troisième client et notre cent-soixante-septième fournisseur.
En dépit de la place de marché limitée qu'occupe la France en Moldavie et de la relative faiblesse de nos investissements dans ce pays, il n'est pas exclu que les connivences culturelles liées à la francophonie - la Moldavie a, en effet, vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, adhéré aux institutions de la Francophonie - puissent conduire la France à développer sa présence économique dans ce pays confronté aux défis de la transition postsoviétique.
La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a donc donné un avis favorable à l'adoption du présent projet de loi, qui vise à entourer de garanties appréciables la situation de nos investisseurs en Moldavie et, à terme, à stimuler le développement économique d'un pays aujourd'hui considéré comme le plus pauvre de la bordure occidentale de l'ancien espace soviétique. (Applaudissements.) M. le président. Personne ne demande la parole dans la discussion générale ?...
La discussion générale est close.
Nous passons à la discussion de l'article unique.
« Article unique. - Est autorisée l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République de Moldavie sur l'encouragement et la protection réciproques des investissements, signé à Paris le 8 septembre 1997, et dont le texte est annexé à la présente loi. »
Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'article unique du projet de loi.

(Le projet de loi est adopté.)

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