Séance du 15 octobre 1998






ordre du jour

M. le président. Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée au mardi 20 octobre 1998, à neuf heures trente :

1. Questions orales sans débat suivantes :

I. - M. Léon Fatous souhaite interpeller Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la demande d'un système d'imagerie par résonance magnétique IRM fixe pour le centre hospitalier d'Arras.
En effet, une demande d'autorisation a été déposée en février 1998, expliquant les besoins d'Arras, ces derniers concernant une population de plus de 400 000 habitants, ce qui, d'après le recensement effectué à partir de diagnostics retenus pour les hospitalisations de 1996, représente quelque 1 500 examens, auxquels il convient d'ajouter les examens externes, soit en tout une activité de 4 000 examens par an.
Cette acquisition indispensable à l'évolution des soins complétera les équipements du centre hospitalier d'Arras, dont le plateau technique a prévu l'espace nécessaire pour l'installation de cette IRM.
Par ailleurs, l'établissement dispose d'une équipe de cinq radiologues, dont quatre sont d'ores et déjà formés à la neuro-imagerie et particulièrement à l'IRM.
Aussi, il souhaiterait savoir si elle compte donner satisfaction à sa demande (n° 295).
II. - M. Philippe Richert attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur le dispositif de prime à l'embauche d'apprentis dans le secteur public prévu dans la loi n° 97-940 du 16 octobre 1997 relative au développement d'activités pour l'emploi des jeunes. L'article 13 de cette loi prévoit le bénéfice d'une prime de 6 000 francs pour toute signature de contrat entre une collectivité et un apprenti à compter du 1er octobre 1997. Or, la plupart des établissements scolaires d'apprentissage démarrent leur scolarité dans le courant du mois de septembre et les contrats d'apprentissage se signent également durant ce mois. Nombreuses ont donc été les collectivités locales ne pouvant bénéficier de cette prime à l'embauche d'apprenti du fait de cette question de date juridique. Les dispositions de ce texte, censées favoriser l'embauche d'apprentis, produisent donc des effets contraires à ceux de l'esprit de la loi. Interrogé au cours des débats portant diverses dispositions d'ordre économique et financier, le ministre de l'économie et des finances a reconnu l'intérêt de la question sans vouloir prendre d'engagements. Aussi, il voudrait connaître sa position sur ce point et savoir ce qu'il envisage concrètement de mettre en place pour rectifier cette « anomalie » juridique (n° 296).
III. - M. Gilbert Chabroux souhaite attirer l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur la situation que connaît actuellement le site villeurbannais de GEC-Alsthom.
Il y a tout juste cinq ans, 600 salariés travaillaient sur ce site, actuellement, ils ne sont plus que 393. Ainsi, en 1997, le secteur du module de puissance a été transféré sur Tarbes et Preston en Grande-Bretagne. A cette époque, l'assurance du maintien de l'activité avait été donnée par la direction, et cela pour les années 1998 et 1999. Malheureusement, la réalité est tout autre.
En effet, le 15 mai dernier, annonce était faite du transfert de l'activité « système de traction », à Tarbes. Cette dernière assure la conception, le développement et la réalisation des chaînes de tractions ferroviaires, urbaines et suburbaines. En clair, 62 postes villeurbannais devraient partir dans les Hautes-Pyrénées avant la fin de cette année.
Or, force est de constater que cette décision est intervenue 48 heures après que la communauté urbaine de Lyon et le conseil général du Rhône ont retenu la proposition du groupe GEC-Alsthom pour réaliser les lignes de tramways.
Il tient à souligner que cette perspective de fermeture risque d'avoir des conséquences irrémédiables à Villeurbanne. Ce seront tout à la fois les entreprises sous-traitantes de ce groupe, les ingénieurs et techniciens sortis diplômés de l'Institut national des sciences appliquées - INSA - ou de l'institut universitaire technologique - IUT-B - de Villeurbanne qui seront ainsi privés de débouchés. Bien évidemment, le potentiel fiscal de la vingt-septième ville de France s'en trouvera fortement affecté.
En conséquence, il lui demande quelle mesure compte prendre le Gouvernement afin que la direction de cette entreprise puisse être mise face à ses responsabilités et revienne sur cette restructuration dommageable à maints égards pour la deuxième ville du Rhône qu'est Villeurbanne (n° 301).
IV. - M. Gérard Roujas tient à attirer l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les conditions d'aménagement de la RN 117 en autoroute A 64 dans sa portion comprise entre Muret et Martres-Tolosane.
Contrairement au choix fait pour le reste de l'A 64 entre Toulouse et Bayonne, ce tronçon n'a pas été réalisé en site propre mais à la place de la RN 117. Sur près de 50 kilomètres, les services qui existaient le long de cette voie - restauration, stations-service... - ont été supprimés. Conscients du caractère spécifique de ce tronçon autoroutier, les élus concernés ont demandé à être consultés sur cet aménagement et ont proposé la réalisation de trois aires de service, environ tous les 30 kilomètres : Capens, Martres-Tolosane et Poulat-Taillebourg.
Cette proposition des élus unanimes a été acceptée à l'époque par l'administration qui a réalisé, voici quelques mois, un appel d'offres afin d'attribuer les concessions des aires de service de Martres-Tolosane et de Capens.
Or le résultat de cet appel d'offres soulève quelques interrogations :
1° Comment expliquer qu'un seul pétrolier ait répondu ?
2° Le choix fait d'une concession par aire plutôt que d'une concession croisée sur les deux aires était-il le plus judicieux et le mieux à même de répondre à l'attente des élus ?
La seule certitude à ce jour est que l'aire de service de Capens sera réalisée. En revanche, l'incertitude la plus grande règne pour l'aire de service de Martres.
Il lui demande de bien vouloir faire toute la lumière sur cet appel d'offres et de tout mettre en oeuvre afin que les aires de service de Martres-Tolosane et de Capens soient réalisées avec l'ensemble des services attendus des usagers et des populations locales (n° 302).
V. - M. Jean Bizet attire l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur la divulgation des informations relatives aux taux de dioxine observés dans les produits laitiers ou la viande et leurs conséquences sur la santé publique.
Il souligne de plus son étonnement quant à la publication de teneurs en dioxine dans le lait maternel de deux jeunes femmes de la Manche alors qu'il n'existe dans ce département aucune usine d'incinération !
Au discrédit porté hier à l'image de ce département au travers de diverses informations sur la filière nucléaire, s'ajoute aujourd'hui une suspicion sur la teneur en dioxine du lait maternel et, par conséquent, sur la qualité de l'environnement alors même que ce département a su depuis longtemps conjuguer environnement et modernité.
S'interrogeant sur le manque de cohérence et de rigueur scientifique dans l'interprétation de ces diverses informations, il lui demande pourquoi des normes officielles, tant en ce qui concerne les niveaux d'émission, de concentration dans l'alimentation ou de dose d'exposition, ne sont toujours pas fixées.
Il lui demande également pourquoi n'oblige-t-on pas la mise aux normes des usines d'incinération au lieu de porter un discrédit systématique sur une méthode de traitement qui s'avère, en l'état actuel de nos connaissances, la moins mauvaise des solutions de traitement des ordures ménagères (n° 303).
VI. - Mme Dinah Derycke appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur la situation sociale de l'usine de GEC-Alsthom-Stein Industrie, sise à Lys-Lez-Lannoy, dans le département du Nord.
A plusieurs reprises, un collectif regroupant cinq parlementaires du Nord a attiré l'attention de la direction de cette entreprise sur les inquiétudes procédant de l'annonce d'une réduction de moitié du nombre d'heures de travail annuel.
Face au développement annoncé de l'activité de valorisation des déchets, aux résultats positifs de l'entreprise et à la volonté affichée de la direction de développer l'emploi, un plan social paraîtrait inacceptable. Alors qu'un mouvement de certification sociale des entreprises tend à se développer au niveau mondial, que ces entreprises ont intérêt à intégrer, en amont, ces thèmes dans leur stratégie globale, l'aide du Gouvernement est nécessaire pour imposer une éthique sociale à la société GEC-Alsthom Industrie dont l'activité est pour partie fondée sur des fonds publics.
Depuis 1993, les résultats d'exploitation de l'usine ont connu une hausse extrêmement importante et, parallèlement, les effectifs ont été réduits de façon drastique. L'affirmation par la direction de la mise en place d'un pôle de valorisation des déchets autour du site, preuve s'il en fallait du développement de l'activité du groupe, ne justifie aucunement la réduction d'effectifs prévue.
De nombreuses études récentes montrent en outre que la gestion du personnel, et ce notamment en période de capitalisation en bourse, est le moyen le plus pratiqué pour améliorer les résultats d'une entreprise, méthode encouragée par les milieux financiers, en dépit des conséquences néfastes que cela induit souvent pour les entreprises elles-mêmes.
Enfin, la direction du groupe, qui insiste dans le cadre de sa politique de communication sur le concept d'entreprise citoyenne, a communiqué en août 1997 à chaque parlementaire une plaquette publicitaire mettant l'accent sur sa responsabilité sociale.
Elle lui demande donc de tout mettre en oeuvre pour éviter, dans cette région déjà sinistrée, un nouveau plan social (n° 305).
VII. - M. François Autain attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la transposition des directives assurances dans le code de la mutualité.
Les directives assurances ont pour objet de construire le marché unique de l'assurance. Par définition, elles ne visent que les assurances.
Les mutuelles régies par le code de la mutualité ne sont pas des entreprises d'assurances. Leurs valeurs, leurs missions, leurs règles juridiques sont contradictoires avec les buts poursuivis par les directives.
La transposition des directives conduirait, entre autres conséquences néfastes, à augmenter les cotisations mutualistes et à réduire la capacité de réalisation, dans le secteur sanitaire et social des mutuelles.
Il lui demande donc quelles initiatives le Gouvernement va prendre pour que les mutuelles puissent continuer à jouer pleinement leur rôle de solidarité (n° 308).
VIII. - Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur la situation des personnels, techniciens en service actuellement dans la fonction publique de l'Etat, de l'hôpital et de la fonction publique territoriale. Elle lui fait remarquer que les responsabilités des techniciens sont de plus en plus importantes du fait de l'évolution des connaissances scientifiques et techniques, que le niveau de formation devient de plus en plus élevé, mais que la place des 30 000 techniciens n'est toujours pas reconnue par une revalorisation indiciaire. Elle lui demande quelles mesures il envisage en vue de la discussion, la publication d'un statut tenant compte des évolutions et responsabilités de l'ensemble des techniciens des trois fonctions publiques (n° 311).
IX. - M. Jean-Jacques Robert attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le projet de transfert à Roissy du trafic long-courrier ainsi que des activités de fret de la compagnie Air France. De telles mesures, pour le moins inattendues et surprenantes, compromettent l'avenir économique du sud de la région Ile-de-France, par un déclin inévitable de la plate-forme d'Orly, supprimant de nombreux emplois sur le site, mais aussi aux alentours. S'établir à proximité d'un aéroport international est un choix pour les entreprises qui veulent se développer vers l'exportation. Ce choix a conduit à des extensions telles que le pôle scientifique du plateau de Saclay et la région des Ulis ou d'Evry. Le repli de l'aéroport d'Orly sur les dessertes intérieures et européennes, pour le seul profit de la compétitivité d'Air France, est déraisonnable. C'est pourquoi il lui demande de mettre fin à ce projet insensé (n° 314).
X. - M. Alfred Foy attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la suppression de commissariats dans le Nord, et plus particulièrement sur ceux de Bailleul et d'Hazebrouck.
Le rapport des parlementaires en mission sur lequel s'appuie la réforme du transfert géographique de compétences entre la police et la gendarmerie préconise une redistribution équilibrée des forces de sécurité en fonction des besoins du territoire.
Il convient cependant, avant de mettre en oeuvre une réforme d'une telle ampleur, de bien tenir compte des spécificités locales.
Située à égale distance de la métropole lilloise et de l'agglomération dunkerquoise et à proximité de la Belgique, la Flandre intérieure - avec Hazebrouck et Bailleul - connaît une hausse significative des actes de délinquance : la toxicomanie croissant plus rapidement dans cette zone frontalière. En outre, Hazebrouck comme Bailleul abritent de nombreux établissements scolaires - Hazebrouck accueille 10 000 élèves -, ce qui requiert un surcroît d'actions de surveillance et de prévention.
Les problèmes de maintien de la sécurité dans la Flandre intérieure avaient déjà été évoqués en 1994 à l'attention du ministre de la défense : les sept cantons de l'ex-arrondissement d'Hazebrouck disposaient d'un ratio gendarme/habitant au-dessous de la moyenne nationale. Malgré l'affectation ultérieure d'un peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie aux secteurs plus exposés dépendant de la compagnie de gendarmerie d'Hazebrouck, une autre intervention auprès du ministre de l'intérieur s'est révélée nécessaire pour dénoncer la surcharge de travail imposée aux policiers d'Hazebrouck suite à l'amplification du nombre de délits. Il y avait bien eu effectivement augmentation des policiers dans le Nord mais en réalité au seul profit des agglomérations de Lille-Roubaix-Tourcoing.
Ainsi, dans le contexte d'une nouvelle organisation sécuritaire du territoire, la suppression de commissariats dans le Nord, et notamment ceux d'Hazebrouck et de Bailleul, ébranlera sans nul doute un équilibre déjà par trop fragile.
Quarante policiers officient actuellement à Hazebrouck, et trente-trois à Bailleul. Ils devraient être remplacés par trente-cinq gendarmes, selon des calculs fondés sur l'analyse des parlementaires en mission. Ce nombre s'avère insuffisant pour l'accomplissement des missions qui leur sont confiées.
Il lui demande s'il ne serait pas plus judicieux, compte tenu des spécificités géographiques et sociales précitées, de maintenir ces deux commissariats (n° 315).
XI. - Mme Nicole Borvo attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur le fait que la conjonction de la mise en place d'un fichier centralisé - répertoire national interrégime de l'assurance maladie - des actes et pathologies destiné à permettre le remboursement et des modalités prévues pour la carte Vitale à l'horizon de l'an 2000 risque de produire des dérives portant atteinte à la sphère la plus intime de la vie privée ; d'autant que ce fichier constituera un stockage exhaustif d'informations sociomédicales sur chaque personne.
En outre, il est prévu de rendre libre d'accès sur le plan technique le volet urgence de la carte. N'y a-t-il pas à craindre qu'ainsi les employeurs ou les assureurs fassent pression pour prendre connaissance des informations qui y sont contenues, d'autant plus qu'il est très facile de se procurer actuellement sur le marché des lecteurs de cartes d'un prix tout à fait modique.
De plus, le fait que les professionnels de santé demeureront libres de s'abonner ou non au réseau intranet santé social - RSS - qui ne dispose d'aucune exclusivité, pose problème. Outre la réalité, aujourd'hui incontournable, que l'utilisation de la technique Internet comporte des risques de divulgation, de déformation et d'intrusion dans les systèmes informatiques, n'est-il pas à craindre que d'autres opérateurs de réseau se mettent sur ce marché et proposent des services qui ne seraient pas soumis aux mêmes contraintes que celles qui sont imposées au RSS par le contrat de concession, s'agissant en particulier de la sécurisation du réseau.
Par ailleurs, le codage des pathologies imposé aux praticiens conduira le plus probablement à des effets pervers tant du point de vue des données transmises que du dialogue avec le patient. Pour toutes ces raisons, elle lui demande quelles garanties le Gouvernement pourrait envisager afin d'empêcher toutes ces dérives (n° 317).
XII. - M. Christian Demuynck attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur les conséquences de la suppression des classes de quatrième technologique des collèges depuis la rentrée scolaire 1998.
Ces classes accueillaient auparavant des enfants issus pour la plupart de quartiers difficiles, qui rencontrent de graves difficultés scolaires. Elles leur permettaient ainsi de suivre une formation débouchant plus rapidement sur le marché du travail grâce à un enseignement plus spécifique. De nombreux stages étaient organisés durant leur scolarité et les élèves travaillaient dans des classes dont l'effectif était allégé.
Aujourd'hui, en Seine-Saint-Denis, les collèges ne disposent pas des moyens financiers nécessaires pour maintenir ces classes. Pourtant, une instruction datant du 9 janvier 1998, relative à l'organisation de la rentrée scolaire 1998 dans les collèges, devait permettre de maintenir le potentiel mobilisé pour l'enseignement dispensé dans ces classes. Les enfants concernés ont donc été dispersés dans différentes voies qui ne sont plus adaptées à leur profil.
Il lui demande donc pour quelles raisons cette instruction n'est pas appliquée, et s'interroge aussi sur l'avenir des troisièmes technologiques (n° 318).
XIII. - M. Jean-Paul Delevoye attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les conséquences particulièrement graves pour le secteur du meuble dans la région Nord - Pas-de-Calais de l'arrêté royal du 30 mai 1997 qui a légalisé en Belgique l'ouverture des négociants en meubles, dont un grand nombre est installé en secteur frontalier, quarante dimanches par an, soit trois sur quatre.
Ces conséquences ont été quantifiées et considérées comme importantes par une étude réalisée pour la préfecture de région par le secrétariat général pour les affaires régionales - SGAR - publiée en juin 1997. Ainsi, cinquante-cinq établissements évoluant dans le domaine « meubles, salons, cuisines » ont-ils disparu en dix ans dans le seul secteur Lille-Roubaix-Tourcoing. On constate en outre que le chiffre d'affaires des établissements belges est réalisé à 50 % le dimanche, et que la part découlant des commandes des ressortissants des pays riverains, non évaluée exactement, représente plusieurs milliards de francs belges.
L'objet de la présente question n'est pas de rouvrir un débat général sur l'ouverture dominicale, mais d'alerter le Gouvernement sur une situation juridique aux antipodes de l'harmonisation sociale européenne et des principes de la libre concurrence, qui fait courir à l'ensemble d'un secteur économique un danger mortel à l'échelle régionale.
Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer avec précision les initiatives qu'elle a prises ou compte prendre dans cette affaire pour parvenir, dans un délai compatible avec la survie de ce secteur, à une situation de juste et saine concurrence (n° 319).
XIV. - M. Christian Bonnet expose à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement que, à la différence des principes régissant les liaisons aériennes intercommunales, bien des servitudes demeurent dans le domaine du cabotage maritime à la veille de l'échéance du 1er janvier 1999.
Il lui indique en particulier que la perspective d'une révision de l'article 3 du règlement du 7 décembre 1992 a créé une vive inquiétude dans la mesure où elle aboutirait, si par malheur elle se concrétisait, à substituer, pour toutes les questions relatives à l'équipage des navires pratiquant le cabotage avec les îles, la notion d'Etat du pavillon à celle d'Etat d'accueil.
Il lui demande quelles actions le Gouvernement a entreprises pour permettre d'écarter une éventualité aussi dommageable sur le plan social (n° 320).
XV. - M. Roland Courteau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les graves conséquences des terribles gelées qui ont frappé, en avril dernier, les vignobles et les arbres fruitiers du Midi et tout particulièrement ceux du département de l'Aude.
Il lui indique que la période des vendanges a, hélas, confirmé l'importance des pertes de récoltes, et provoqué un plus grand désarroi encore chez les sinistrés.
Il lui rappelle qu'au cours de la séance du 23 avril 1998, et suite à son intervention, plusieurs mesures avaient été annoncées, tant en matière de versement des aides directes, dans des délais très courts, qu'en ce qui concerne l'ensemble d'un dispositif d'urgence et exceptionnel, à la mesure de l'ampleur d'un sinistre lui-même exceptionnel - allégements de cotisations sociales ; bonification des prêts calamités ; exonération des taxes foncières non bâties ; traitement au cas par cas des dossiers ; aides spécifiques aux multisinistrés et aux jeunes agriculteurs ; aides aux structures de coopération...
Aujourd'hui, et face à la désespérance des sinistrés, il lui demande de lui faire connaître, d'une manière beaucoup plus précise et chiffrée, l'ensemble du dispositif qui doit être mis en oeuvre en tenant compte de l'extrême urgence qui s'attache au règlement de ce dossier (n° 321).
XVI. - Mme Hélène Luc attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les projets annoncés de transfert ou de délocalisation d'un certain nombre d'activités existantes sur la plate-forme aéroportuaire d'Orly.
Les conséquences de telles décisions, si elles devenaient effectives, seraient particulièrement préjudiciables au maintien de nombreux emplois directs et indirects générés par les agents économiques implantés sur l'aéroport. Un exemple en est la délocalisation évoquée d'Air France Industrie, qui affaiblirait le potentiel économique et humain du Val-de-Marne, ce qui suscite une émotion compréhensible et une réprobation forte dans ce département.
De nombreux élus estiment à juste titre qu'il faut que reste à Orly l'entretien des avions, activité des moins nuisantes au demeurant, et des plus utiles à l'économie locale.
C'est pourquoi elle lui demande que soit conduite une large consultation avec tous les acteurs concernés, étudiant, comme le propose M. le président du conseil général du Val-de-Marne, toutes les coopérations possibles pour préserver et assurer le développement de cette entreprise et, plus généralement, de la plate-forme d'Orly. Elle lui demande donc de lui faire part de ses intentions en la matière (n° 326).
XVII. - M. Jacques Valade rappelle à M. le ministre de la défense que, s'appuyant sur les avant-projets d'avions futurs étudiés chez Dassault depuis 1978, le programme Rafale a été officiellement lancé il y a dix ans, après que le démonstrateur Rafale a pris son envol deux ans auparavant.
La réussite a été techniquement totale avec une démonstration éclatante de la maîtrise des technologies nouvelles et des concepts novateurs de pilotage et de navigation, tout en conservant une maîtrise des coûts de développement, une efficacité et une dynamique que nous envient nos concurrents.
Il souligne que ces efforts et ces résultats n'ont de sens que si un programme de production est lancé. Or, de révisions budgétaires en révisions budgétaires, celui-ci a été largement étalé dans le temps. Le programme initial de 1990 prévoyait la sortie de 36 Rafale avant l'an 2000. Aujourd'hui le programme « réactualisé » ne prévoit plus que deux appareils d'ici à l'an 2000 sur un total de 13 avions à produire d'ici à fin 2003. Les phrases de développement et d'industrialisation ont également subi d'importants retards budgétaires réduisant fortement notre avance technologique par rapport à la concurrence qui n'est pas restée inactive. L'absence de définition et de financement du standard Air-Sol qui correspond aux besoins de l'armée de l'air et doit servir de base technique de référence pour la version export que Dassault Aviation veut développer est particulièrement préoccupante : il y a urgence à lancer ce développement pour être crédible sur les marchés à l'exportation qui commencent à douter de la poursuite du programme Rafale, avec pour effet de conforter nos concurrents. La meilleure preuve de la pérennité de ce programme vis-à-vis des marchés potentiels à l'exportation sera le lancement clair, effectif et irrévocable de la commande pluriannuelle nationale annoncée depuis longtemps et attendue par tous.
En conséquence, il lui demande quelles sont les intentions réelles et à court terme du Gouvernement à cet égard ? (n° 327).
XVIII. - M. Jean Bernard attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les demandes répétées des maires et des conseillers généraux représentant les territoires et localités traversées par la RN 4 entre Vitry-le-François et les limites du département de Seine-et-Marne. Cette route accueille un trafic extrêmement important, notamment en poids lourds, et se révèle particulièrement accidentogène, comme le démontrent les statistiques de la gendarmerie nationale. Une programmation d'aménagements ponctuels, bien que définie depuis deux ans, notamment à la hauteur de Sézanne et de Haussimont, n'a pas, à ce jour, été concrétissée sur le terrain.
C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui préciser dans quel délai l'aménagement à deux fois deux voies de cet itinéraire sera réalisé et si l'intention de la direction des routes de simplifier cet aménagement dans le but de modérer leur coût en fonction des capacités financières de l'Etat et des collectivités participant à leur financement sera appliquée en la matière. Dans le cadre du prochain contrat de plan Etat-région, est-il possible d'indiquer si les moyens financiers nécessaires à cette réalisation seront inscrits au budget de l'Etat ; les collectivités locales - départements - régions - conscientes de l'importance et de l'urgence de ces travaux, étant disposées à apporter leur contribution suivant les modalités habituelles de répartition (n° 329).
A seize heures ;
2. Scrutins pour l'élection des six membres titulaires et de six membres suppléants représentant la France à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et à l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale.
Ces scrutins se dérouleront simultanément dans la salle des conférences.
3. Discussion du projet de loi (n° 524, 1997-1998), adopté par l'Assemblée nationale, après déclaration d'urgence, relatif au mode d'élection des conseillers régionaux et des conseillers à l'Assemblée de Corse et au fonctionnement des conseils régionaux.
Rapport (n° 17, 1998-1999) de M. Paul Girod, fait au nom de la commission des lois constitutionnelles, de législations du suffrage universel, du règlement et d'administration générale.
Délai limite pour les inscriptions de parole dans la discussion générale : lundi 19 octobre 1998, à dix-sept heures.
Délai limite pour le dépôt des amendements : lundi 19 octobre 1998, à dix-sept heures.

Délais limite pour les inscriptions de parole
et pour le dépôt des amendements

Conclusions de la commission des affaires culturelles sur la proposition de loi permettant à des fonctionnaires de participer à la création d'entreprises innovantes (n° 505, 1997-1998).
Délai limite pour le dépôt des amendements : mercredi 21 octobre 1998, à dix-sept heures.
Projet de loi organique, adopté par l'Assemblée nationale, relatif à la limitation du cumul des mandats électoraux et des fonctions et à leurs conditions d'exercice (n° 463, 1997-1998).
Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, relatif à la limitation du cumul des mandats électoraux et des fonctions et à leurs conditions d'exercice (n° 464, 1997-1998).
Délai limite pour les inscriptions de parole dans la discussion générale commune : lundi 26 octobre 1998, à dix-sept heures.
Délai limite pour le dépôt des amendements à ces deux textes : lundi 26 octobre 1998, à dix-sept heures.
Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, portant règlement définitif du budget de 1995 (n° 527, 1997-1998).
Délai limite pour le dépôt des amendements : mercredi 28 octobre 1998, à dix-sept heures.
Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, portant règlement définitif du budget de 1996 (n° 528, 1997-1998).
Délai limite pour le dépôt des amendements : mercredi 28 octobre 1998, à dix-sept heures.
Personne ne demande la parole ?...
La séance est levée.

(La séance est levée à seize heures.)

Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON