Séance du 28 janvier 1999






QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Normes de surface en hébergement collectif
pour personnes âgées

436. - 28 janvier 1999. - M. Jean-Claude Peyronnet appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'amélioration des conditions d'accueil des personnes âgées dans les établissements d'hébergement et notamment sur la clarification de la réglementation applicable en matière de surface des chambres. En principe, il n'existe pas de norme obligatoire concernant ces surfaces. Mais certains responsables d'établissement ont malgré tout recours à cette notion. Ils y sont invités par deux documents ; d'une part la circulaire de la Caisse nationale d'assurance vieillesse des travailleurs salariés (CNAVTS) du 24 juillet 1997 qui exclut du financement préférentiel les chambres d'une surface inférieure à 20 mètres carrés et, d'autre part, le projet d'arrêté fixant le contenu du cahier des charges de la convention pluriannuelle tripartite prévu dans le cadre de la réforme de la tarification des établissements qui fait état de recommandations minimales de surface : 18 à 22 mètres carrés pour les constructions neuves ou rénovations lourdes et 16 à 20 mètres carrés pour les chambres n'ayant pas fait l'objet de rénovation. C'est pourquoi il attire l'attention du Gouvernement afin de lui demander de clarifier les choses à partir des questions suivantes : 1°) Sera-t-il possible de conventionner durablement avec des établissements dont la surface des chambres sera comprise entre 16 et 20 mètres carrés ? 2°) Qu'entend-on précisément par rénovation lourde ? 3°) Peut-on parler d'humanisation dès lors que la surface des chambres reste inférieure aux recommandations ? Il serait opportun de clarifier deux orientations : la première est qu'il est difficilement acceptable que des établissements en bon état ayant un quart de siècle soient totalement « désossés » pour en agrandir les chambres au prix d'une augmentation du prix de journée exorbitante, difficilement supportable par l'usager ; la deuxième est qu'on ne peut ramener l'humanisation à une simple question de surface, l'essentiel devant être la qualité de l'accueil et de la prise en charge par les personnes de l'établissement. Son avis sera précieux sur tous ces points actuellement en débat.

Calcul de l'aide sociale pour la prise en charge
de l'hébergement des adultes handicapés

437. - 28 janvier 1999. - M. Alain Gournac appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les difficultés rencontrées par les collectivités territoriales, relatives aux demandes d'aide sociale pour la prise en charge des frais d'hébergement formulée par des adultes handicapés, titulaires de capitaux placés importants. La difficulté porte sur l'impossibilité d'appréhender les revenus procurés par le capital placé des bénéficiaires de l'aide sociale, au titre de leur participation à leurs frais d'hébergement, dès lors que les familles ou représentants légaux ont judicieusement placé les produits financiers. En raison de la recapitalisation immédiate des intérêts, ceux-ci échappent à la production des revenus susceptibles d'être intégrés dans le calcul de la contribution du postulant à l'aide sociale. Les contrats d'assurance-vie souscrits en faveur des personnes handicapées échappent également au dispositif réglementaire. La législation en vigueur, adoptée depuis plus de vingt ans, ne semble plus sur le plan financier correspondre aux réalités d'aujourd'hui. Le caractère subsidiaire de l'aide n'est à l'évidence plus respecté, et ce, au détriment d'actions qui pourraient être menées dans le domaine de l'action sociale, notamment pour les adultes handicapés (participation aux frais de transport, de matériel adapté au handicap non pris en charge par la sécurité sociale...). Il souhaiterait que ce problème soit étudié et que soient apportées au dispositif les modifications réglementaires nécessaires.