Séance du 27 octobre 1999






ORDRE DU JOUR

M. le président. Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée au mardi 2 novembre 1999 :
A dix heures :
1. Questions orales sans débat suivantes :
I. - M. Roland du Luart interroge Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur la lutte contre le tabagisme des jeunes. Différentes mesures ont déjà été prises, à savoir l'interdiction de publicité, la hausse de la fiscalité, des campagnes de sensibilisation et enfin une récente initiative en faveur du remboursement du coût du sevrage. Mais, malgré ces mesures, le tabagisme des jeunes n'est qu'en très léger déclin.
En France, aujourd'hui, n'importe quel jeune peut entrer chez un débitant et acheter du tabac. Ne serait-il pas judicieux d'interdire la vente du tabac aux jeunes ? L'usage des produits du tabac doit être réservé aux adultes informés des risques sanitaires associés à la consommation de ces produits. Aussi il lui demande si elle compte mettre en place un dispositif de limitation de l'accès des jeunes au tabac comme, par exemple, une interdiction au-dessous d'un certain âge et, dans cette perspective, quel serait l'âge retenu pour distinguer un jeune d'un adulte. (N° 570.)
II. - M. Pierre Laffitte attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la libéralisation de la cryptologie, qui facilite le commerce électronique mais qui n'est que partielle.
Le projet de loi sur la signature électronique, pourtant fondamental et urgent d'après les informations données, n'est pas inscrit dans les priorités du débat parlementaire. Ne conviendrait-il pas de l'inscrire avant les débats budgétaires, notamment au Sénat ? Les pouvoirs publics, enfin, devraient donner l'exemple. Ainsi, tous les appels d'offres de l'Etat, des services publics et des collectivités locales ainsi que les réponses devraient se faire par voie de messagerie électronique sécurisée pour les réponses. C'est le sens d'une proposition de loi déposée au Sénat assortie de la mise en place d'un corpus de logiciels libres avec code source public. Le Premier ministre a affirmé à plusieurs reprises que ces questions étaient prioritaires.
La dynamisation de l'économie française, la diminution des dépenses budgétaires pour les services publics et les collectivités locales et le rattrapage du retard français en matière de commerce électronique par rapport à certains pays ne méritent-ils pas que le ministère appuie fortement ces diverses mesures ? (N° 588.)
III. - M. Martial Taugourdeau attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les réductions d'effectifs prévues dans le budget du ministère de l'équipement pour l'an 2000.
Venant après 1 000 suppressions d'emplois en 1998 et 490 suppressions d'emplois en 1999, cette nouvelle baisse des effectifs aura des conséquences lourdes sur le fonctionnement du service public.
Il craint une nouvelle dégradation du service rendu par les directions départementales de l'équipement aux collectivités locales, notamment pour les communes et les conseils généraux, là où la partition n'est pas encore intervenue.
Il souhaiterait connaître son avis à ce sujet. (N° 601.)
IV. - M. Jean Huchon attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur la situation des agents contractuels de La Poste en attente de titularisation avec mobilité obligatoire en Ile-de-France.
En 1985, deux circulaires nationales relatives à la titularisation des auxiliaires de droit public mettaient en oeuvre un plan prévoyant une nomination sur place, ou dans le département ou la région, selon les situations. Une des conditions à cette titularisation était l'occupation d'un poste à temps complet.
Un arrêt du Conseil d'Etat du 29 décembre 1993 a annulé l'article 13 de la circulaire du 2 août 1985, supprimant ainsi la condition d'occupation du poste à temps complet. En 1997, de nouvelles procédures de mise en oeuvre furent élaborées au niveau national pour tenir compte de cet arrêt et une phase de titularisation consécutive à ces dispositions s'est déroulée en 1997 et 1998.
Il semble, qu'à ce jour, près de 800 auxiliaires de droit public, remplissant toutes les conditions pour la titularisation, soient encore en attente.
La Poste compte-t-elle procéder à une vague complémentaire de titularisations en qualité de fonctionnaires afin de se conformer à l'arrêt rendu par le Conseil d'Etat ?
De plus, ces agents seront-ils titularisés sur place comme en 1985 ou bien en région Ile-de-France ?
En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures il entend prendre afin de résoudre ce délicat problème. (N° 602.)
V. - M. Christian Bonnet appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur l'augmentation du nombre d'interventions en mer pour porter secours à des personnes imprudentes et négligentes, avec pour corollaire des coûts très élevés supportés par la collectivité.
Il lui demande si, sans remettre en question l'esprit de la loi n° 67-545 du 7 juillet 1967 qui pose le principe de la gratuité des secours en mer, on ne pourrait en adapter la lettre pour tenir compte du développement très important de la navigation de plaisance, d'une part, de l'évolution des comportements individuels, parfois révoltants d'égoïsme et d'inconscience, d'autre part.
Ainsi, de même qu'aux termes de la loi montagne n° 85-30 du 9 janvier 1985, les communes peuvent organiser le remboursement des opérations de secours pour le ski alpin et le ski de fond, il apparaîtrait logique que les intervenants mis à contribution dans le cas de sauvetage en mer aient la faculté de faire de même, au moins dans les cas où il apparaît de toute évidence que l'intervention aurait pu être évitée par l'observation de la réglementation en vigueur.
Il le remercie donc de bien vouloir lui donner son opinion sur cette suggestion. (N° 606.)
VI. - Alors que s'engage la négociation du contrat de plan Etat-région, M. Rémi Herment indique à Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement que les collectivités lorraines et, plus particulièrement le conseil général de la Meuse, ont fait part de leurs vives inquiétudes liées aux décisions du dernier conseil interministériel d'aménagement du territoire. L'examen de ce dossier par les élus concernés apparaît indissociable du futur zonage européen et aides d'Etat en région. Elle partage les éléments de diagnostic et les fondements de l'action proposée sur les sept prochaines années. Cette stratégie nécessite de poursuivre une mobilisation forte de moyens conséquents.
Or force est de constater que les enveloppes disponibles sont très insuffisantes par rapport à la période qui s'achève.
Dans ces conditions, et pour cette raison essentielle, il apparaît difficile aux représentants du département d'envisager une contractualisation avec l'Etat.
De plus, il lui rappelle les réactions engendrées par la réduction des territoires départementaux à la prime d'aménagement du territoire, situation qui aggrave encore l'avenir du développement du département puisque cette décision pénalisante s'ajoute à la menace qui pèse sur les fonds structurels européens et à la baisse des ressources nécessaires à la mise en oeuvre du contrat de plan.
Il lui demande de prendre en compte ces « points noirs » qui rendent impossible toute évolution stratégique cohérente d'aménagement et de développement du territoire en Meuse et la remercie de bien vouloir lui indiquer ce qu'elle entend décider pour lever les légitimes inquiétudes des populations et des élus concernés. (N° 608.)
VII. - Le 1er avril 2000, seule la Caisse des dépôts et consignations pourra collecter et gérer les dépôts des notaires ruraux. La question du devenir du fonds d'allégement des charges des agriculteurs est donc posée. En effet, le Crédit agricole, précédemment chargé de ces fonctions, affectait les produits financiers tirés de la gestion des dépôts à des actions d'intérêt général en faveur de l'agriculture. Le dispositif en place depuis dix ans avait montré son efficacité.
M. Gérard César demande à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie de lui apporter des précisions sur la reconduction de ce dispositif par le nouveau gestionnaire. (N° 611.)
VIII. - M. Michel Charzat attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat au logement relativement au devenir du squat sis 61, rue d'Avron, dans le XXe arrondissement de Paris.
Depuis décembre 1997, l'immeuble, anciennement à usage de bureaux, du 61, rue d'Avron, actuellement propriété du CDR, Consortium de réalisation, est occupé par 75 familles totalisant 400 personnes, dont 280 enfants. Ces familles, qui vivent dans des locaux inadaptés, connaissent des conditions d'insalubrité et d'insécurité inacceptables.
Cet immeuble est destiné à être transformé en logements sociaux. Le programme prévoit 120 logements. A cet effet, un accord a été conclu entre le CDR, propriétaire de l'immeuble, et LOGIREP, promoteur de logements sociaux. Cet accord arrive à échéance fin septembre 1999. La réalisation de ce programme est conditionnée à la libération par les occupants actuels de l'immeuble.
Il est urgent de reloger les familles à la fois pour des raisons sociales évidentes et pour permettre la réalisation du programme de construction de logements sociaux. Malgré les efforts de la mairie du XXe arrondissement, qui a entrepris de nombreuses démarches et organisé trois « tables rondes » regroupant les représentants de la mairie du XXe, de la préfecture de Paris, de la préfecture de police, du CDR, de LOGIREP, la situation reste en l'état.
La solution du problème nécessite : qu'une enquête sociale soit réalisée immédiatement afin de connaître le nombre de familles à reloger et leur composition ; que le relogement des familles soit effectué rapidement.
Ces deux points nécessitent un partenariat actif entre la mairie de Paris et la préfecture de Paris.
La préfecture de Paris s'engage à participer, en partenariat avec la ville de Paris, au financement de l'enquête sociale et au relogement des familles et son effort sera à la hauteur de celui de la ville de Paris. LOGIREP, de son côté, a donné son accord pour participer au relogement des familles. La mairie du XXe participera également à ce relogement à la hauteur de ses capacités.
En revanche, jusqu'à présent, et malgré de nombreuses sollicitations de la mairie du XXe arrondissement, la mairie de Paris refuse de participer au financement de l'enquête sociale et au relogement des familles concernées. Cette attitude de principe ne peut être recevable car elle interdit toute résolution d'un problème dont la ville ne peut, par ailleurs, se désintéresser.
Pour éviter l'enlisement de cette affaire, et compte tenu de l'urgence sociale, il lui demande quelles sont les dispositions qu'il entend prendre pour contribuer au règlement de ce dossier. (N° 612.)
IX - Mme Gisèle Printz interroge Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur le statut des praticiens adjoints contractuels, ou PAC.
La loi n° 99-641 du 27 juillet 1999 portant création d'une couverture maladie universelle a régularisé en partie la situation des médecins étrangers ayant un diplôme hors Communauté européenne et, notamment, celle des praticiens adjoints contractuels. Pourtant, quelques points restent en suspens concernant leur statut, encore précaire.
En effet, alors qu'ils ont les mêmes responsabilités que les praticiens hospitaliers et effectuent le même travail, ils touchent un salaire nettement inférieur à leurs homologues, et leur développement de carrière progresse beaucoup plus lentement. Ce point touche profondément, moralement et matériellement les intéressés.
En outre, la loi du 27 juillet 1999 ne reconnaît la compétence des PAC qu'en médecine générale, alors que la majorité d'entre eux possède des diplômes de spécialistes effectués et validés en France. Cette situation pose également problème aux intéressés qui souhaiteraient que leur spécialité soit reconnue, comme l'est celle de leurs homologues français.
Enfin, malgré le fait qu'ils aient déjà passé un concours complet, ils doivent repasser le même concours pour accéder au statut du praticien hospitalier dans les services publics de santé, ce qui représente un obstacle supplémentaire sur le long parcours que les PAC doivent franchir pour pouvoir exercer leur vocation.
Elle lui demande donc de bien vouloir lui préciser si ces points ont été pris en compte dans la réflexion sur le statut des PAC et, le cas échéant, quelles mesures le Gouvernement entend prendre afin de mettre un terme à ces situations qui lui semblent inéquitables. (N° 614.)
X. - Inquiet devant la montée de la violence et de la délinquance dans son département, M. Christian Demuynck souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur l'incompréhensible dissolution récente de la compagnie départementale d'intervention.
Cet acte sans explications, dans un département synonyme de non-droit, risque fort d'accroître l'insécurité vécue au quotidien par les Séquano-Dyonisiens.
En outre, se pose la délicate question des fonctionnaires de cette compagnie qui, si cette dissolution n'est pas reportée sine die, devront trouver une nouvelle affectation.
Il entend, par conséquent, connaître avec précision les motifs de la suppression de cette compagnie de Seine-Saint-Denis, ainsi que les mesures prévues quant à l'avenir des 88 fonctionnaires concernés.
Au surplus, il souhaite que le ministre présente la politique envisagée par le Gouvernement afin que cette déplorable mesure ne laisse pas la Seine-Saint-Denis désarmée face à l'insécurité quotidienne. (N° 616.)
A seize heures et le soir :
2. Discussion du projet de loi (n° 22, 1999-2000), adopté par l'Assemblée nationale, après déclaration d'urgence, relatif à la réduction négociée du temps de travail.
Rapport (n° 30, 1999-2000) de M. Louis Souvet, fait au nom de la commission des affaires sociales.
Délai limite pour les inscriptions de parole dans la discussion générale : mardi 2 novembre 1999, à onze heures ;
Délai limite pour le dépôt des amendements : ouverture de la discussion générale.
Personne ne demande la parole ?...
La séance est levée.

(La séance est levée à dix-sept heures cinquante-cinq.)

Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON