Séance du 27 octobre 1999






QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Révision de la carte judiciaire dans les Bouches-du-Rhône

627. - 27 octobre 1999. - M. André Vallet attire l'attention de Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la révision de la carte judiciaire, notamment quant à ses implications dans les Bouches-du-Rhône. Il lui rappelle, qu'au vu des solutions envisagées par la commission en charge de la révision, l'avenir de la juridiction salonnaise paraît très compromise, alors que la qualité de son activité n'est nullement en cause, tant au plan quantitatif - 1 467 affaires contentieuses ont pris fin en 1997 -, qu'au plan qualitatif - 95 % des jugements sont rendus à moins d'un mois, avec un taux d'appel d'à peine 8 % et une inversion des résultats concernant 2 % des dossiers. Il lui rappelle également que la vitalité du bassin économique placé sous la compétence du tribunal de commerce de Salon-de-Provence justifie pleinement le maintien de cette juridiction, et que la suppression de ce tribunal n'aurait aucune cohérence alors que la chambre de commerce de Marseille vient d'installer une structure à Salon-de-Provence, que la chambre des métiers va prochainement y implanter une partie de ses activités, que cette ville a été la commune ayant créé le plus grand nombre d'emplois en 1998 pour l'ensemble de la région Provence - Alpes-Côte d'Azur. Il lui indique, en outre, que cette éventuelle disparition serait également supportée par le justiciable qui, outre des frais de déplacement supplémentaires, se verrait imposer des délais de traitement des affaires plus longs et que cette situation serait tout à fait contraire à la politique tendant à développer une justice de proximité. Dès lors, il lui demande quelles raisons objectives seraient de nature à justifier la suppression, ou la forte diminution, de l'activité du tribunal de commerce de Salon-de-Provence.

Droits des salariés dans les grandes entreprises

628. - 27 octobre 1999. - M. Michel Duffour appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les conséquences qu'entraîne pour la vie des salariés l'intransigeance des directions des grandes entreprises. C'est ainsi que Cegelec, filiale d'Alcatel-Alsthom pour le bâtiment, se permet de licencier et de mettre à pied du personnel protégé et non protégé dont la seule faute est d'avoir fait grève pour faire respecter des avantages acquis et d'avoir occupé les locaux de Nanterre, décision prise par la majorité des salariés devant le refus de négocier de la direction. C'est une remise en cause inacceptable du droit de grève. Le groupe entier refuse d'aborder les questions de la réduction du temps de travail avec les représentants du personnel et, en préalable à toute discussion, procède à une remise en cause des avantages acquis dans le cadre des conventions collectives. Ce faisant, le groupe se comporte comme s'il voulait faire payer, par anticipation, les 35 heures en supprimant la prime d'outillage, les temps de pause dans la durée effective du temps de travail. L'émoi est grand parmi les salariés qui ont pris au pied de la lettre les décisions gouvernementales et parlementaires concernant la réduction du temps de travail. Rappelant que des collègues députés l'ont également interpellée sur cette question, il lui demande ce qu'elle compte faire pour ramener à la raison les dirigeants des grandes entreprises et que cesse leur jeu de massacre de vies humaines.

Situation au Timor oriental

629. - 27 octobre 1999. - M. Jean Chérioux se propose d'interroger M. le ministre des affaires étrangères sur la situation au Timor oriental. Il souhaite, en particulier, connaître l'aide qu'apporte la France à ce pays et les conséquences juridiques qu'elle a tirées de l'accession de nouvel Etat à l'indépendance.

Contrat de plan en Haute-Loire

630. - 27 octobre 1999. - M. Adrien Gouteyron attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les très graves conséquences pour le département de la Haute-Loire du contrat de plan à venir dans l'hypothèse où l'Etat s'en tiendrait à l'enveloppe annoncée de 875 millions de francs pour sept ans. Il lui rappelle que, pour le précédent contrat de plan, une enveloppe de 1,350 milliard de francs avait été prévue. Il tient également à lui rappeler que l'enveloppe annoncée ne permettra pas la réalisation d'opérations routières absolument indispensables : raccordement de Brioude à l'A 75, contournement du Puy-en-Velay, travaux entre Yssingeaux et Le Puy-en-Velay... Il lui demande donc si l'Etat envisage d'abonder ou non l'enveloppe annoncée.